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Harry Caul, homme à principe et taciturne un brin misanthrope, est un grand spécialiste de la filature. Il est engagé dans une mission pour suivre un couple et enregistrer leurs conversations. Une fois sa mission accomplie, il découvre en réécoutant sans arrêt ses enregistrements, que le couple est en danger de mort. Se souvenant d'une précédente mission au cours de laquelle une famille a été tuée, il est pris dans une espèce de dilemme moral, qui l'obsédera jusqu'au bout...

Je l'avais vu pour la première fois il y a plus de 20 ans et, en dehors du génial premier plan, je ne me rappelais de rien (à part Harrison Ford en crypto-gay menaçant), si ce n'est que je n'avais pas accroché plus que ça.

Et contre toute attente...c'est encore le cas aujourd'hui.

SPOILERS

Disons que parmi les héritiers de Blow Up (que je n'ai toujours pas vu!) et comme thriller paranoïaque, je lui préfère Blow Out. Sans doute parce que le De Palma est davantage plot-driven là où le Coppola propose un character study typiquement '70s, davantage en sourdine, qui se désintéresse régulièrement de l'intrigue préoccupant le protagoniste pour s'attarder sur ce qui le caractérise, cette solitude, cet enfermement, cette incapacité à faire confiance à autrui, autant de choses dont on ne sait si elles sont le fruit d'une déformation professionnelle ou si sa nature l'a mené à choisir cette profession.

En cela, le portrait n'est pas inintéressant, notamment lorsqu'il touche à la religion, un élément qui m'a paru un peu superflu au début mais à la fin du film, lorsqu'il laisse sa statuette de la Vierge Marie intacte alors qu'il saccage son appartement pour finalement ensuite la briser, j'en ai davantage saisi l'importance, me remémorant et comprenant la signification de ce plan dans le confessionnal où la caméra avance vers la cloison derrière laquelle se trouve le prêtre, tout d'abord complètement invisible dans le noir avant d'apparaître un peu plus. Harry ne se livre à personne...sauf à un prêtre qu'il ne connaît pas. Harry est freelance et ne rend de compte à personne...sauf à Dieu.

Il ne trouve pas de micro dans la statuette mais le mec n'a même plus de saint à qui se vouer et joue du saxo dans un appartement défoncé filmé par un mouvement de caméra de surveillance après que le twist sur l'identité de la victime a fini d'achever la sensation qu'il ne peut même pas se fier à ses enregistrement censément objectifs.

Après, voilà, tout me paraît tout de même un peu attendu ou évident dans la caractérisation, le rythme est vraiment péééépouuuuze. C'est bien, très bien, mais je suis pas à donf.

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Pas vu, mais la théorie comme qui Hackman reprend le même personnage dans Ennemi d'Etat, le dernier vrai bon film parano, tient-elle ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Vu une seule fois il y a bien longtemps mais j’avais adoré.
Malgré ce rythme lent, j’avais vraiment été captivé par cette histoire glaçante d'un homme qui, pris dans l’engrenage de l’intrusion, est contaminé par la paranoïa et dévasté par la solitude. C’est vraiment brillant et sans doute le meilleur Coppola « non épique ».

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pareil, j'avais beaucoup aimé.

Tiens d'ailleurs sur l'affiche encore un de ces "slogans-pitchs" si en vogue dans les années 70-80.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ils ont pas le même blase mais vu le genre, ça tient quand même. Ils utilisent une photo du Coppola pour le perso jeune et son QG est délibérément proche, avec les grillages.
Le casting n'est évidemment pas innocent, comme Connery en simili-Bond dans The Rock (et Scott refera un peu la même avec Redford dans Spy Game).

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