Forum de FilmDeCulte

Ca devait être le film de l'an passé alors (Yeelen est du coup là depuis un an). Il est pas mal ce triplé, même si le mix Vertov-Rohmer-Cissé en boucle toute l'année ça doit être gentiment sec...

Je pense que le cinéma africain a besoin d'industrie. Il y'a beaucoup de films qui méritent des éloges, mais le seul soucis est qu'ils ne sont pas trop vendus dans le monde et en plus la piraterie décourage les bons cinéastes qui ne vivent pas souvent de leur métier.

Moi je veux des applaudissements pour Tom qui a réussi à garder un ton cordial pendant son échange avec Breaker !!!

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J'ai toujours rebondi. Quand j'ai fait Jet Set 2 qui a été un échec, je me suis posé des questions et suis revenu avec Camping

Fabien Onteniente, Mardi 12 mars 2013

Ah c'est gentil (même trois ans plus tard !)


En fait il s'exporte déjà en partie. Les +/- 1000 films annuels du Nigeria essaiment une grosse partie de l'Afrique centrale, ainsi que toute la diaspora en Europe et aux USA. Après, effectivement, on peut difficilement parler d'industrie, et le modèle de distribution est assez inédit, offrant peu de points de comparaison.

Sinon je me demande bien quels films Africains se font pirater (à part les Nollywood, donc, mais vu le prix de production ça doit pas trop être un souci...)

L'homme qui répondait aux bots.

Un vrai film africain à budget (c'est le premier film congolais tourné en RDC depuis vingt ans):

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 89955.html

Plus que pour son histoire qui n'est pas trop terrible, le film vaut surtout pour son ambiance d'un Kin sulfureux.
Il était en entier sur youtube mais bon là je le trouve plus.

Oui en effet, avec tout le respect que j'ai pour "Tom", ces considérations sur "la culture africaine" c'est du lourd (du niveau de l'article du National posté par Caribou sur Prince qui met sur le même plan la lutte contre l'apartheid, la vie de Mandela et le Live Aid de 1984) . Le problème est abordé à l'envers: le cinéma s'est peut-être dévéloppé au XXème sièxle dans des civilisations où la culture orale traidtionnelle était mise en crise par l'urbanisation, le déracinement paysan et le passage vers l'économie de service et l'administration de la vie sociale (c'est d'ailleurs un peu la thèse du premier Kracauer). Ce cinéma est peut-être (a été?) une des formes de survie de l'imaginaire d'une culture dans ce contexte, une société ou une classe sociale n'en ont sans doute besoin que si elles ont plus ou moins obscurément conscience d'être en train de mourir? Les images produites par le streaming sont indifférentes à la conscience d'être en crise, même leur violence alimente le conformisme social et le besoin de se réfugier un impératif d'ordre social.

Tiens, je suis en train de lire l'Histoire du Congo que l'écrivain flamand David Van Reybrouck a publié il y a 6 ans (en fait un livre d'histoire assez classique, influencé par Hobsbawm pour le style et Arendt pour la grille de lecture, mais intéressant), et il mentionne rapidement qu'au Congo belge, les salles de cinéma étaient le seul endroit où l'apartheid, qui ailleurs était réel mais implicite, était codifié par un règlement explicite de séparation du public. Pour répondre à certaines hypothèses du topic qui relient la faiblesse quantitative du cinéma africain à "la culture africaine".