Forum de FilmDeCulte

Du mal à comprendre l'engouement critique pour ce film plutôt ronflant, au scénario trop maigre pour supporter sa structure éclatée gadget, et où les personnages sonnent souvent très creux (l'adultère avec le frère, les problèmes de came qui se rajoutent aux problèmes de fric, l'opposition entre la froideur machiavélique de PSH et l'impuissance pleureuse d'Ethan Hawke). Regardable et naphtaliné.
2/6

Rétro Lumet.
Je suis toujours surpris par ces cinéastes qui parviennent à livrer un film bien nerveux à plus de 80 berges. Ca vaut pour un Eastwood, un Lumet (et bien sûr pour des Scorsese ou Spielberg, mais eux ils les enchainent). Le film n'est jamais vieillot, bien dirigé, bien joué, sec, dégraissé (malgré l'histoire d'adultère sans beaucoup d'intérêt). C'est le bon point du film. Le mauvais, c'est que malgré tout ça reste assez banal, avec le montage en parallèle qui a dix ans de retard, les nombreux rebondissements prévisibles au possible (sans compter l'arrivée d'un méchant que l'on devine dès la mention de l'acteur au générique). Ca reste agréable à suivre, jamais trop long, ça a juste dix ans de retard.
4/6

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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

En deux mots : Marisa Tomei

A poils dans les trois premières scènes. Mais je suis pas spécialement fan.

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Je ne l'ai jamais oubliée dans ce film.

Après Find Me Guilty et le film de procès, Lumet continue son walk down memory lane en revisitant un autre de ses genres de prédilection, le film de braquage et, là aussi, le film détourne quelque peu ce qui pourrait être le plus attendu ou convenu pour emmener le film ailleurs. En l'occurrence, la structure non-linéaire qui revient en arrière pour montrer la trajectoire de chaque personnage avant et après le drame passe dans un premiers temps pour du sous-Tarantino/Ritchie avec presque 10 ans de retard mais le ton n'est aucunement à la légèreté ici. Le téléscopage n'a rien de ludique, il est purement tragique, une dimension accentuée par le fait que chacun desdits personnages fait partie du même noyau familial.

Il n'y a rien de franchement fou dans l'écriture mais elle parvient toutefois à justifier cette construction en révélant au fil des rembobinages un poil plus de complexité dans la caractérisation des personnages, dans les rapports qui unissent (ou éloignent) les membres de cette famille, entre un fils délaissé animé par une vengeance à prendre sur son père ou un frère raté qui rêve de devenir son frère (se tapant même sa femme). Ainsi le récit d'abord simplet prend de l'ampleur au fur et à mesure...mais s'éternise un peu également, notamment dans l'inévitable dégringolade finale, entérinant le propos sur la fatalité. Les variations de mise en scène pour les séquences vues selon le point de vue des différents personnages est une jolie leçon subtile de réa, à l'inverse de cet effet de style de montage dégueulasse lors de chaque changement de point de vue.

Pas un de ses meilleurs, mais loin d'être un des pires. Pas trop mal de finir là-dessus.

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