Forum de FilmDeCulte

aka The Nonz



Dorothy, jeune institutrice de Harlem se lance à la poursuite de son chien lorsqu'un tourbillon la transporte dans un Harlem remplit de fées, de sorcières et de magiciens. Elle recherche alors le magicien d'Oz, le seul qui puisse la sortir de là.

Le retour de la rétro musical!
Le retour de la rétro Lumet!
Le retour à l'envoyeur surtout parce que c'est ingérable.

Et ce malgré le crossover de talents :



Cela dit, si on parle souvent de miscast pour des comédiens, là on est face à l'un des plus grands miscasts de réalisateur.

Cette adaptation d'un succès de Broadway devait être réalisée par John Badham mais lorsque Rob Cohen fut convaincu par Diana Ross (34 ans à l'époque) de la caster en Dorothy (11 ans dans le livre, jouée par une actrice de 18 ans sur scène), Badham quitta le projet.


Ceci est censée être une prof de maternelle de 24 ans.

Les producteurs se tournèrent vers Lumet car il était réputé pour finir les tournages en temps et en heure et sans dépassement de budget.
Ce fut le musical (et le tournage new-yorkais) le plus cher à l'époque.

Et ça se comprend, parce que s'il y a une chose à sauver de ce gigantesque ratage, c'est bien le look du film.

Bon je ne parle pas des choix douteux comme cette représentation de Glinda la Bonne Sorcière entourée d'enfants-étoiles suspendus dans le vide...



...ni des munchkins qui sont ici des graffiti vivants rappelant les heures sombres des Enfants Perdus de Hook...



...ou des Flyings Monkeys version motards de Joe Barr Team.



Parce que si, à l'instar du Spielberg, le film a les deux pieds fermement ancrés, que dis-je, profondément enracinés à un point indéboulonnable, dans son époque, au kitsch d'autant plus exacerbé par le genre, il y a tout de même une inventivité dans la transformation du panorama new-yorkais en monde "merveilleux" d'Oz. Jusqu'à l'overdoz (mdrrrrrr).



Il y a quelque chose de pas inintéressant à garder l'urbanité de la ville (la déco de la version scénique étant plus fantaisiste) , notamment dans ce qu'elle peut avoir de plus décrépie, pour surenchérir sur l'aspect politique du musical original qui, en prenant exclusivement des interprètes noirs, donne une autre dimension au message éculé du roman sur la nécessité de "croire en soi" et de ne pas laisser le monde ni ton apparence te dicter ce que tu es.


à chaque fois que Dorothy veut prendre un taxi, il se barre


ces corbeaux sont l'étoffe de cauchemars



Mais ça reste du sous-sous-texte.
Et le souci, c'est que les chansons qui les véhiculent sont pas ouf.
On pourrait croire qu'un musical produit par la Motown, avec Diana Ross (mauvaise actrice) et Michael Jackson (pas mauvais acteur) qui plus est, aurait vu au moins UN de ses titres devenir un standard. Mais non (et ce malgré des arrangements funky de Quincy Jones). Je retiens éventuellement "Ease Down the Road" mais c'est pas la folie.

Et là où le bât blesse davantage, c'est dans la mise en scène de Lumet, incroyablement statique pour la grande majorité des numéros musicaux. Ils se contentent presque tous de plans fixes et ne présentent que rarement de composition intéressante, c'est vraiment très plat. Il faut attendre l'une des dernières séquences pour que ça se réveille un peu dans le montage et que ça multiplie les valeurs de plans (et le nombre de plans déjà) mais c'est too little, too late.



Et à la fin, Glinda et ses bébés otages reviennent.



Enfin bref, déjà que j'ai jamais été fan de l'histoire de base avec son message basique et ses persos neuneus, se farcir 2h14 d'une version à moitié ridicule et inanimée, c'était pas facile.

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Je n'avais jamais entendu parlé de ce Lumet. Il faut dire que les comédies musicales et moi.... Sur le papier, cela pouvait être drôle. Quelques images sont sympas mais le kitch j'ai déjà donné avec Krull de Yates. Sans moi mais merci de la découverte.

J'avais envie de vous faire voyager.

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Le paysage laisse à désirer (because Sidney's taking a Whiz sur l'autoroute).

Après ça semble tellement raté que ça en a l'air fascinant. C'est comme son téléfilm HBO sur le 11 Septembre, dont l'escamotage reste à montrer dans les écoles de cinéma. Mais bon 2H14, ça rebute...

Visuellement ( du moins les photos postées par filmfreak) je trouve ça vraiment pas mal.

Moi, j'ai l'impression que ça oscille entre le bon et le kitsch ridicule. Je suis aussi dans une retro Lumet, je vais me le taper à cause de Freak alors que j'en ignorais l'existence.

Ça bouge pas plus

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Je voulais le voir au ciné (lors de sa ressortie post Thriller) mais mon père n’avait pas voulu m’y emmener, arguant que c’était nul selon les critiques… Ça m’aurait évité de lavoir aujourd’hui sur ma liste de films à voir.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah ouais daron raciste.

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Alors oui ça va finalement, meme si le manhattan en ruines ça fait un peu cheap. La direction artistique aurait pu aller plus loin mais disons que le coté kitsch assumé n'est pas trop ridicule et va bien avec l'univers motown à l'écran. Sinon ça reste très moyen. Je sais que c'est pas dans ce film qu'on va chercher des thématiques personnelles propres à Lumet mais c'est vraiment désincarné. En fait, ça ne transcende jamais le matériau d'origine. Le résultat est fade et maladroit et c'est beaucoup trop long.

C'est pas détestable, juste un film très moyen qui se regarde et s'oublie vite fait. La bande son est pas mal sinon mais pour le reste c'est scolaire et ça manque d'inspiration.

Et détail rigolo, c'est un scénario du jeune Joel Schumacher.

Comment j'ai pu passer à côté de ce topic, c'est légendaire ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

À quoi ça serreu que leu pèreu Ducros il se décarcasse!

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Le message de Freak est plus intéressant que le film.