Forum de FilmDeCulte

Fraîchement sorti de l'académie de police, Frank Serpico commence son service à New York avec une forte idéologie et les valeurs qui lui sont propres. Mais il se rend vite compte qu'il entre dans une vaste machine à corruption. Ne se laissant aller au petit jeu des pots-de-vin, il est rapidement isolé au sein de sa brigade. Alors qu’il s’apprête à révéler ses découvertes au grand jour, aux yeux de ses collègues, Serpico n'est qu'un traître.

Je l'avais découvert en salles lors d'une ressortie (AlloCiné dit 2008 et ça me semble coller mais l'absence d'un avis sur ce forum m'étonne) et je me souviens avoir été un peu déçu...mais de rien d'autre. En le revoyant hier soir, absolument chaque séquence m'est apparu comme neuve, je n'en avais rien gardé, vraiment.

Et pour autant, j'ai plutôt bien aimé cette fois-ci.
La première fois, j'avais sans doute été dérouté par un film qui n'était en rien celui auquel je m'attendais (même hier, ayant tout oublié, je pensais qu'il s'agissait d'une histoire de flic infiltré) et qui ne suit donc pas une intrigue policière classique (genre enquête avec début/milieu/fin) mais prend des atours de biopic à la structure elliptique savamment dosé, illustrant la progression de son personnage-titre au sein de diverses divisions de police avec encore et toujours la même désillusion et une isolation grandissante, qui ne peut que se répercuter sur sa vie personnelle.

Ma première réaction, enfin mon ressenti initial, épidermique disons, était de déplorer que le film ne soit pas un peu plus nerveux. J'imaginais la version qu'en aurait fait un Oliver Stone, un film bouillant et rageant sur la corruption institutionnalisée, mais à la réflexion, c'est peut-être justement pour symboliser au mieux la banalité et la gangrène déjà bien installée de ce système, qui remonte inlassablement jusqu'au plus hautes sphères, marquant à chaque étape la déconfiture du protagoniste idéaliste.

Pacino est évidemment parfait (avec un flow impeccable dans tous les looks pileux) même si on l'a vu meilleur ailleurs et la mise en scène parmi les plus sobres de Lumet (quelques split diopter shots exceptés).

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Dix ans plus tard, Sidney Lumet devait faire Scarface et Brian De Palma Le Prince de New York, avant d'échanger leur projets respectifs. Ça s'est pas trop mal goupillé au final.

Je trouve la B.O. fantastique aussi.

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Ah Serpico, à la fin du film (culte) pour mon père, il y avait.... Joy qui a longtemps hanté mes nuits et mouillé mes draps. Ensuite, il y a eu Rocco et les sex mercenaires. Là j'ai compris que mon père stockait les films de cul sur cette cassette VHS.

La mandoline tout le long là ? Bof.

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