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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:15 
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« Ce samedi matin-là, dans la banlieue de New York, tout semble normal dans la vie des Hanson. Alors que le père passe un test de conduite, sa femme ouvre la bijouterie familiale. Leur fils aîné s'inquiète du contrôle fiscal qui débute lundi. Et comme d'habitude, son frère cadet se noie dans ses problèmes d'argent. Mais à 7h58, ce samedi-là, tout va basculer… »

Probablement le film qui surnage des quatre vus à Deauville pour moi. Sidney Lumet y déroule un savoir-faire tranquille, la photo est soignée, les acteurs sont bons (surtout Philip Seymour Hoffman). Le récit est souvent poignant quand il enferme ses personnages dans la fatalité d'un monde décidément trop sombre, trop difficile à intégrer. Et la famille n'en sortira pas indemne.

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Dernière édition par Tiny Tears le 11 Sep 2007, 09:22, édité 1 fois.

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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:15 
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Etait il présent finalement pour l'hommage?


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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:19 
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je n'y étais pas mais apparemment oui. pourquoi? tu as entendu le contraire?

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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:20 
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Tiny Tears a écrit:
Probablement le film qui surnage des quatre vus à Deauville pour moi. Sidney Lumet y déroule un savoir-faire tranquille, la photo est soignée, les acteurs sont bons (surtout Philip Seymour Hoffman). Le récit est souvent poignant quand il enferme ses personnages dans la fatalité d'un monde décidément trop sombre, trop difficile à intégrer. Et la famille n'en sortira pas indemne.


j'ai trouvé totalement anecdotique

et je supporte pas Ethan Hawke

sinon tu as vu quoi d'autres?


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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:21 
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Tiny Tears a écrit:
je n'y étais pas mais apparemment oui. pourquoi? tu as entendu le contraire?


Quand j'y étais, il était prévu qu'il ne vienne pas.


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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:22 
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Antichrist
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Comme Brad Pitt et George Clooney

tu écoutes trop les serveurs !


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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:25 
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Karloff a écrit:
et je supporte pas Ethan Hawke

sinon tu as vu quoi d'autres?

ethan hawke surjoue parfois un peu le mec stressé. mais sinon, il s'en sort bien je trouve.
for your consideration, waitress et the dead girl. je n'y étais que pour la journée de samedi.

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MessagePosté: 11 Sep 2007, 09:29 
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Noony a écrit:
Quand j'y étais, il était prévu qu'il ne vienne pas.

apparemment, il y était.
http://www.trouville-deauville.maville. ... _actu.html

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MessagePosté: 27 Sep 2007, 21:22 
WOW !

Grosse baffe inattendue... C'est à mes yeux l'un des plus grands films de l'année, rien de moins.... Une mise en scène magistrale de Sydney Lumet, une noirceur radicale qui fait bien plaisir, et trois acteurs absolument géniaux !

Allez-y absolument.

6/6


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MessagePosté: 27 Sep 2007, 23:31 
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Des acteurs en forme, une Marisa Tomei qui m'a "surpris" (mais...mais c'est Marisa la bonasse?), un intrigue plutôt bien faite.

Après j'ai un soucis réel avec l'outrance du flashback et de ce son à la con qu'il rajoute à chaque fois. Ca marche un coup, deux fois, mais à la sixième, ça sent la fausse idée.

3.5/6


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MessagePosté: 27 Sep 2007, 23:50 
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Karloff a écrit:

j'ai trouvé totalement anecdotique



Absolument d'accord avec toi, j'ai pas compris, je m'attendais vraiment à plus ambitieux que ça.
Jericho, tu parles de noirceur, je peux pas nier mais cela ne construit pas la qualité d'un film à mon sens, ce serait trop simple... prenons deux acteurs jouant parfaitement (et encore pour Hawke c'est limite) les hommes affectés et le tour est joué. Non moi ça passe pas. En ce qui me concerne Lumet ne me raconte rien qui dépasse la surface de l'image, il souhaite certainement actualiser cette dernière, se mettre à la page comme on dit, et c'est l'élément qui m'a tenu le plus à distance.
Ce déroulement discontinu de la narration (très à la mode) n'est vecteur d'aucune force, qu'elle soit signifiante ou purement esthétique (le regroupement des deux ce serait trop demander au cinéaste).

Citation:
Une mise en scène magistrale de Sydney Lumet


Il faudra que tu m'expliques Jericho, sérieusement. Je n'ai vu pour ma part que du tape à l'oeil (au même titre que la narration). Lumet tente d'atteindre la gravité des sentiments sans jamais réellement l'atteindre (on est loin de Dog Day Afternoon quoi). Les seuls qui y parviennent sont Philip Seymour Hoffman (toujours aussi grandiose) et Albert Finney mais la caméra de Lumet n'y est pour rien, je dirai même qu'ils sauvent le film de la grosse catatrophe. Ils portent certaines scènes estimables sur leurs épaules.
Par exemple, lorsque Hoffman va pour la première fois chez son dealer (une pathétique caricature), un long plan séquence le suit dans l'appartement... je me suis dit "pourquoi?", "il veux juste nous montrer qu'il sait faire un plan séquence?". Ensuite j'ai compris qu'il présentait une opposition d'espaces, le présent au sein de ce dernier venait contrecarer les mouvements agressifs et perpétuels de l'extérieur... le lieu du recul et de l'échappatoire. Bien, pourquoi pas? Toutefois cette réfléxion ne fût que que réflexion durant la projection, sans jamais passer par l'étape du ressenti.
Attention, je trouve le film également très léger conceptuellement mais c'est le peu qu'il lui reste. En fait je trouve que le terme anecdotique lui va comme un gant. Le film est à mon sens pas assez radical pour passer le statut de l'anecdote... l'esthétique de la noirceur ne se résume pas un acteur (fût il très grand) en train de crier et de pleurer dans une voiture. Lorsqu'un cinéaste me dit <<regarde, ils pleurent, ils souffrent, emprunte le même chemin>> ça ne fonctionne pas. Trop d'emphase sur ce à quoi le cinéaste se rattache pour ne pas cacher sa perte. Par ce désir de trop grosse affliction tout se perd.
En bref je ne pense pas que le film est un véritable sujet, juste un scénario archétype, et encore moins un sujet qui soit vecteur d'une avancée formelles. La déception, le film vide et plat par excellence, symptomatique d'un trop gros désir de remplissage.

Voila, je n'ai pas aimé et j'aimerai bien que ceux qui l'ont apprécié acceptent de m'expliquer leurs points de vue. Je n'aime pas casser les films comme ça, d'autant plus que je respecte beaucoup le cinéaste. Je pense qu'il n'a pas su évoluer avec son temps.

2/6 (pour Hoffman qui porte à lui tout seul certaines séquences vers un niveau estimable)

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MessagePosté: 28 Sep 2007, 22:05 
the black addiction a écrit:
Absolument d'accord avec toi, j'ai pas compris, je m'attendais vraiment à plus ambitieux que ça.

Pourtant, le film m'a en partie séduit pour son côté modeste. C'est parce que sa noirceur dénote tellement avec le cinéma "inoffensif" de nos jours qu'on y voit de l'ambition, alors que Lumet se fait surtout plaisir à brasser ses thèmes fétiches : sens de la justice, cupidité, trahison, etc... Il adopte un style très sec, très épuré, que je trouve parfois fascinant : le récit semble se dérouler tranquillement, mais il renferme une nervosité à l'intérieur qui semble vouloir exploser. Le film, qui n'a pourtant pas un montage à la MTV, semble constamment hanté par le sentiment de panique.... Chaque fois qu'on change de point de vue, cela est accentué par un zoom incongru et de brefs ellipses "alternatifs". Ces retours en arrière donnent paradoxalement l'impression d'un dénouement inévitable, façon tragédie shakespearienne.
Et puis ce que j'adore aussi chez Lumet, c'est qu'il n'utilise JAMAIS la lumière artificielle... :lol:

Citation:
Jericho, tu parles de noirceur, je peux pas nier mais cela ne construit pas la qualité d'un film à mon sens, ce serait trop simple... prenons deux acteurs jouant parfaitement (et encore pour Hawke c'est limite) les hommes affectés et le tour est joué. Non moi ça passe pas.

Peut-être, mais pour moi, Lumet reste l'un des plus grands directeurs d'acteurs... Il n'y a qu'à voir la liste impressionnante de tous les grands acteurs a qui il a su donner des rôles mémorables. Même Vin Diesel était fabuleux dans "Find Me Guilty". Donc, je ne pense pas que tu peux dire qu'il a juste eu la chance de bien s'entourer et de laisser tourner sa caméra... Lumet vaut mille fois mieux que ça, et TU LE SAIS. :P

Citation:
En ce qui me concerne Lumet ne me raconte rien qui dépasse la surface de l'image, il souhaite certainement actualiser cette dernière, se mettre à la page comme on dit, et c'est l'élément qui m'a tenu le plus à distance).

Le film est très simple dans sa mise en scène, alors que les liens entre les personnages sont assez complexes... Il n'y a rien à analyser "derrière la surface de l'image"... Je crois que c'est l'éternel débat cinéphile sur la frontière entre le classicisme et l'académisme, non?

J'ai ressenti le film de façon très directe, j'y ai retrouvé une certaine vitalité, retrouvant les émotions que m'avaient procuré les premiers mélodrames tragiques que je découvrais, car les thèmes sont suffisamment forts, ce sont vraiment des thèmes qu'on adore retrouver dans des films noirs... Lumet ne réinvente rien, mais il assure comme un vieux maître.

Le film m'a parfois rappelé "Match Point" de Woody Allen. Deux vieux cinéastes qui semblent avoir déjà tout donné, mais qui retrouvent toujours une vitalité, une colère, une ironie tranchante....

Citation:
Ce déroulement discontinu de la narration (très à la mode) n'est vecteur d'aucune force, qu'elle soit signifiante ou purement esthétique (le regroupement des deux, ce serait trop demander au cinéaste).

Pour moi, cette narration jouait avec l'intelligence du spectateur : on sait que le casse va forcément foirer... L'intérêt de cette narration, c'est de nous montrer les personnages petit à petit, de les apercevoir un peu plus différemment alors qu'on croyait les avoir perçus dans une scène antérieure, ce qui nous fait réviser notre jugement. Plus le film avance, plus les personnages m'ont surpris... La scène de la gifle m'a retourné...

Citation:
Par exemple, lorsque Hoffman va pour la première fois chez son dealer (une pathétique caricature), un long plan séquence le suit dans l'appartement... je me suis dit "pourquoi?", "il veux juste nous montrer qu'il sait faire un plan séquence?". Ensuite j'ai compris qu'il présentait une opposition d'espaces, le présent au sein de ce dernier venait contrecarer les mouvements agressifs et perpétuels de l'extérieur... le lieu du recul et de l'échappatoire. Bien, pourquoi pas? Toutefois cette réfléxion ne fût que que réflexion durant la projection, sans jamais passer par l'étape du ressenti.

C'est dommage que tu ne l'aies pas ressenti ainsi, car c'est une belle scène, étrangement calme alors que le contexte était propice à une tension trop signifiante. Hoffman parcourt la pièce, on sait qu'il vient d'être pris dans un engrenage infernal, il semble là, à attendre que la diable n'apprenne sa mort. Cette scène semble un peu irréelle, c'est un échappatoire comme tu dis... Hoffman s'y drogue et plane...

Et puis la scène de la rupture est également magnifique...

Citation:
Attention, je trouve le film également très léger conceptuellement mais c'est le peu qu'il lui reste. En fait je trouve que le terme anecdotique lui va comme un gant. Le film est à mon sens pas assez radical pour passer le statut de l'anecdote... l'esthétique de la noirceur ne se résume pas un acteur (fût il très grand) en train de crier et de pleurer dans une voiture
.
On reproche souvent à Lumet de ne pas avoir d'esthétique prononcée au niveau de l'image... Je crois que c'est ce qui déplaît à Karloff car son trip, c'est justement l'esthétique... Je ne peux pas non plus te contredire quand tu dis que le film n'est pas très conceptuel.
Et pourtant, ici comme dans la plupart de ses autres films, je trouve que Sidney Lumet a un style identifiable et indiscutablement très personnel...
J'ai l'impression que vous vouliez y rechercher des choses qui n'y étaient pas forcément... Mais c'est certainement une question de goûts et de couleurs, en fait.

Citation:
Lorsqu'un cinéaste me dit <<regarde, ils pleurent, ils souffrent, emprunte le même chemin>> ça ne fonctionne pas. Trop d'emphase sur ce à quoi le cinéaste se rattache pour ne pas cacher sa perte. Par ce désir de trop grosse affliction tout se perd.

Tu trouves le film trop démonstratif, en fait? Pourtant, j'ai trouvé que rien n'y était lourdement appuyé... Il y a énormément de non-dits pendant tout le film (d'ailleurs, c'est bien une histoire de non-dits entre les frères et leur père), et quand ça menace d'exploser grave, comme quand Hoffman braque soudainement son flingue sur Hawke en lui disant qu'il sait, c'est pfffiou : j'adore cette tension-là à l'écran. :P


Citation:
En bref je ne pense pas que le film est un véritable sujet, juste un scénario archétype, et encore moins un sujet qui soit vecteur d'une avancée formelles. La déception, le film vide et plat par excellence, symptomatique d'un trop gros désir de remplissage.

"Avancée formelle?" Je demande pas à Lumet de réinventer le thriller. D'ailleurs, y a-t-il vraiment quelque chose à réinventer ?

Voilà, j'espère que mes réponses te conviennent.... En tout cas, je tenais à dire que je comprends très bien ton point de vue, même si je ne le partage pas ! Au moins, tu ne dis pas de conneries. :wink:


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MessagePosté: 28 Sep 2007, 22:30 
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Voilà, j'espère que mes réponses te conviennent.


Tout à fait, je voulais avoir ton point de vue, il est très clair. On en reparlera demain. :wink:

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MessagePosté: 28 Sep 2007, 23:24 
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le film m'a en partie séduit pour son côté modeste


J'étais séduit par la BA et au commencement mais après, faute de me répéter, j'ai trouvé cette simplicité usurpée. En ce qui me concerne je ne vois rien de retenu ou de caché (mis à part au niveau du scénario) dans ce film et encore moins en ce qui concerne les émotions. La recherche systématique de la représentation de l'affliction la plus profonde vient tout contaminer pour moi. C'est permanent et je n'ai pas ressenti pour ma part les tensions cachées au préalable de leurs apparitions. En fait je trouve que le drame est présent à chaque instant sans être amené, il y a une linéarité de l'émotion qui me coupe tout affects. Le malaise est présent du premier au dernier plan et cela aurait pu m'apparaitre comme une qualité si Lumet me permettait de faire corps avec ses personnages.

Citation:
Donc, je ne pense pas que tu peux dire qu'il a juste eu la chance de bien s'entourer et de laisser tourner sa caméra... Lumet vaut mille fois mieux que ça, et TU LE SAIS. Razz


lol non c'est clair qu'il ne s'agit aucunement de chance car un directeur d'acteur sait les choisir parfaitement par avance. Il savait que son choix était parfait. De toute façon Hoffman est tout le temps parfait. (cf Truman Capote :shock: ). Il est évident qu'il n'a pas laissé tourner sa caméra, il l'a concentré sur ce qu'il avait de plus fort à offrir. Je respecte Lumet de toutes manières.

Citation:
Le film est très simple dans sa mise en scène, alors que les liens entre les personnages sont assez complexes.


Le film est simple dans sa mise en scène, facteur qui ne me dérange absolument pas mais ici j'ai trouvé ça vide comme je l'ai expliqué. Par contre je ne trouve pas que les liens entre les personnages soient infiniment complexes. Un adultère, un mauvais rapport avec le père? oui, ces simples éléments peuvent donner de grands films mais il faut donner vie au trauma et en ce qui me concerne il n'a pas dépassé le statut du scénario.
Citation:
On reproche souvent à Lumet de ne pas avoir d'esthétique prononcée au niveau de l'image... Je crois que c'est ce qui déplaît à Karloff car son trip, c'est justement l'esthétique... Je ne peux pas non plus te contredire quand tu dis que le film n'est pas très conceptuel.


Attention quand je parle de concept je ne parle pas irrémédiablement d'expérimentations ou de formalisme affiché. Pas du tout, un simple dispositif de mise en scène donnant une matière sensible au sujet me suffit, tout dépend des intentions du cinéaste. Oui l'esthétique c'est effectivement mon trip à moi aussi, le rapport affectif du specteur à l'image, une intention ou une signifiance isolée ne me suffit pas. Mais ce n'est pas le cas de ce film car je n'y ai pas vu d'intentions non plus, c'est pour cela que j'ai employé les termes plat et anecdotique, le film se situe pour moi dans cet entre deux, au milieu de l'intention unique et de l'émotion aucunement mise en image.
Voila je voulais préciser ce point, je n'ai pas besoin d'une virtuosité grandiose pour prendre mon pied.

Citation:
comme quand Hoffman braque soudainement son flingue sur Hawke en lui disant qu'il sait, c'est pfffiou : j'adore cette tension-là à l'écran. Razz


Phrase interessante car elle me permet d'être plus clair. A cet instant précis j'ai vu la tension mais uniquement sur les visages mais je ne l'ai pas trouvée présente au coeur de l'image... donc question de perception, toi tu étais rentré dans le film depuis le départ. Mais cette situation je l'ai ressenti durant tout le film... un peu comme si on essayait d'illustrer l'émotion au lieu de la concrétiser.
Citation:
"Avancée formelle?" Je demande pas à Lumet de réinventer le thriller. D'ailleurs, y a-t-il vraiment quelque chose à réinventer ?


Toujours !! mais ce n'est pas un problème en soit c'est pour cela que j'avais précisé "encore moins", ce n'était pas son intention au départ, c'était pour appuyer sur mon sentiment que le plus gros problème du film c'était qu'il ne se situait nulle part.

Mise à part ça j'ai bien aimé ton avis également, j'avais besoin d'un avis bien argumenté d'un défenseur du film car ce fût quand même une déception pour moi, j'attendais pas mal de ce film (peut être que le problème est là justement)

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MessagePosté: 29 Sep 2007, 11:35 
Merci pour ton avis que je comprends très bien... Effectivement, je suis peut-être un peu "trop" rentré dans le film, comme cela peut m'arriver parfois... (faut dire que je venais de me taper une nullité pas possible avec le dernier Jodie Foster). Par contre, je ne pense pas que Lumet recherchait tout le long à décrire le sentiment de l'affliction la plus profonde, il se montre tout de même assez distant avec ses personnages, sans les juger, sans les excuser... Il n'a pas besoin d'en dire plus sur eux. Il filme juste la fatalité d'un engrenage infernal, car ces personnages ont vraiment le don de s'attirer les pires ennuis... Y a une certaine ironie à froid, accentuée par le titre original que j'adore décidément. Ca commence quand même par un point de départ très cocasse, qui pourrait être celui d'une comédie : et si on braquait la bijouterie de nos parents?

Bref, ce n'est peut-être pas un "grand" film mais ça reste un sacré bon film de genre, non? C'est tout de même dans le haut du panier, je trouve.


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