Forum de FilmDeCulte

Il fait tout sauf des caisses dans ce film.

Très beau film.
Après c'était l'époque où les terroristes étaient des intellos juifs et des enfants de la grande bourgeoisie wasp.
Un remake serait difficile.

Christian Petzold a pu faire un film au sujet assez similaire (famille de terroriste en fuite + mal être adolescent de l'enfant qui ne peut pas se fixer et doit vivre dans la clandestinité).

Oui mais encore une fois c'est pas une famille de ISIS, ou de nazis.

Pendant très longtemps, je crois que je n'en avais jamais entendu parler. En tout cas, pas avant ce topic de 2009 (dans lequel je ne me souvenais même pas avoir posté).

D'ailleurs, je connais assez mal la carrière de Sidney Lumet (j'ai vu 12 Hommes en colère, Un après-midi de chien, Serpico, Network, Le Verdict, Family Business et Dans l'ombre de Manhattan) et j'ai jamais été à donf mais je suis régulièrement étonné non seulement par le nombre de films qu'il a fait mais surtout la variété des genres auxquels il s'est essayé.

Mais la réputation de ce Running on Empty grandissait de façon semblablement exponentielle sur Twitter où il était apparemment (re)découvert tous les 6 mois par quelqu'un que je suis et ma curiosité avait été attisée, par ces échos mais également le postulat, intrigant.

Et j'ai trouvé ça tout simplement sublime.

Pourtant, ou peut-être justement parce que, c'est un tout petit film, très simple.
Je m'attendais bêtement à ce qu'il y ait une plus grande place accordée au potentiel "thriller" du concept mais il n'en est rien. Le film est même relativement prévisible dans ses rebondissements, dans la progression de son intrigue, mais l'intérêt n'est pas là. C'est en réalité du drame pur et dur qui prend ce point de départ, résolument politique au demeurant, pour dresser un beau portrait tout en justesse de la famille, de la parentalité et de l'émancipation. Le scénario (signé de la mère de Jake et Maggie Gyllenhaal!) parvient à faire émerger l'universalité dans le parcours de ces personnages et notamment du fils aîné campé par l'incroyablement touchant River Phoenix.

De manière générale, j'ai l'impression que la mise en scène de Lumet sur ses films se fait toujours très sobre (sans doute trop pour mes goûts) mais cela ne freine en rien l'émotion ici. Et la scène avec son père suit juste derrière et là c'était les larmes (téléfilm? lol).

Faut que je voie d'autres Lumet. Et que je lise son livre, l'un des 8765 livres de ciné qu'on m'a offert et qui attend sur l'étagère.

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Un de mes réals préférés.

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I think we're gonna need a helmet.

Tu l'as vu celui-ci ?

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C'est l'un de ceux qu'il me manque !
Le DVD est là, près de moi, dans ma pile à mater.

Dernièrement, j'avais découvert son Contre-enquête qui m'avait beaucoup plu (Nick Nolte superstar).

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I think we're gonna need a helmet.

Tu les as tous en tête ou tu beux en remater certains? Je pensais m'en refaire cette année.

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Ptet redonner une chance à Serpico.

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Sûrement un de ceux que je préfère de Lumet. Un de mes films preferes tout court en fin. La simplicité avec laquelle il parvient à rendre la puissance du réel grâce à ce qui serait des détails chez d'autres, ça me scie. Le film me bouleverse un peu plus à chaque révision. Et pourtant, c'est un film d'une pudeur terrible justement.
Déjà dis sur twitter mais c'est ce genre de film qu'on devrait étudier en école de ciné. (Et la lecture de son livre, qui est déjà très partagé aux US)

Ne pas oublier de redonner sa chance à Gloria… nan je déconne.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Tout a été plus ou moins dit sur ce film qui m'a bien cueilli à la première vision de ce drame sans esbroufe formelle, mais qui chope tant et tant de scènes merveilleuses. J'ai comme tout le monde regretté que le revirement final du père soit un peu expédié. Et en effet la variété des genres dans lesquels Lumet a réalisé autant de perles est étonnante.

Vu au Christine Cinéma Club.

J'ai été épaté par la mise en scène, totalement invisible mais totalement maîtrisée, avec une gestion brillante des valeurs. C'est souvent cadré un poil trop large, comme pour mettre à distance, ou donner de la présence à un environnement aussi oppressant qu'il est anodin, et surtout laisser les acteurs évoluer dans l'espace. Lumet gère ses "effets" en maître, toujours à la bonne distance. Même dans l'urgence finale, là où n'importe qui serait passé à l'épaule, il reste sur ses panos posés.

Et puis le tout est d'une finesse, je sais même pas comment on fait pour arriver à ce résultat. La scène au piano avec la mère dont parle Freak, le bisou donné au père avant d'aller se coucher, et le tout sans gros conflit, tout est intériorisé. On dirait du Lonergan.

Les thématiques, universelles au possible (comprendre qui sont ses parents, s'affranchir d'eux...), sont rendues plus fortes par le concept, dont j'ignorais tout (je m'attendais à un film de mauvais garçon en mode MUD beaucoup plus trash).

Ce qui est intéressant d'ailleurs c'est comment, à l'instar des personnages eux-mêmes, le film semble être un produit des années 70 en cavale, qui aurait réussi miraculeusement à survivre aux années Reagan sans faire choper par Hollywood.
Le seul élément qui me fait sortir du film c'est sa musique, un peu doucereuse. Mais sinon Lumet continue d'être une valeur sûre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste