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Sidérant qu'il n'y ait pas de topic.

Je l'avais déjà vu, une fois jeune et une fois y a genre 2 ou 3 ans en salles et bizarrement, je ne m'étais pas senti d'écrire dessus à l'époque, parce que je crois que j'avais trouvé ça très bien, conforme au souvenir de film de qualité que j'en avais, mais sans être à donf et que je n'avais rien à en dire, bizarrement.

Cette fois, j'ai vraiment davantage apprécié la grande réussite de ce film, un nouveau huis-clos ciselé par Lumet, l'indéniable tour de force, non seulement de se limiter exclusivement sur le braquage, en commençant le plus tard possible et en finissant le plus tôt possible, en se permettant de faire l'exposition des motivations du protagoniste incroyablement tardivement, avec notamment ce sujet inattendu à base de bisexualité et de transsexualité, ripped from the headlines, de tenir avec globalement aucun rebondissement et avec beaucoup d'humour (sur l'amateurisme des criminels, sur le simili-syndrome de Stockholm qui s'instaure avec les otages) et de réussir à travers tout ça à dresser un portrait humain (Pacino giga sensible parfait encore une fois) autour de trois fois rien et surtout une critique de l'autorité.

La mise en scène est mobile, nerveuse sans en faire trop, pas foncièrement sur la tension mais relativement poisseux, dans l'attente, l'impasse, la stagnation.

Nan vraiment, c'est royal.

Nommé à l'Oscar du Meilleur Film avec aussi Barry Lyndon, Jaws, Nashville et le vainqueur Vol au-dessus d'un nid de coucou.
Année assez dingo.

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Un de mes films préférés quand j'étais gosse... Je crois que lorsque Pacino galère à sortir son arme du carton, au tout début, j'ai tapé un de mes premiers fous rires devant un film

La tête de Droopy infernale de John Cazale, le bedonnant Charles Durning (que j'aimais détester déjà à l'époque pour son autre rôle de keuf dans L'Arnaque). Un des jalons de mon amour du cinéma politique, réaliste et engagé, qui ne s'interdit aucune humour, bien au contraire. Ce qui est sordide peut être hilarant, émouvant, pathétique. C'est mon rêve absolu de dégoter un fait divers aussi naze, et d'y apposer le même traitement. Revu l'année dernière, version restaurée en BR, et c'était trop cool.

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I think we're gonna need a helmet.