Forum de FilmDeCulte

Effectivement, j’ai bien fait d’attendre car, quelques jours après, le film infuse quelque chose de troublant. Alors qu’à la sortie de la salle j’aurais eu tendance à parler d’une mise en scène chichiteuse pour un film poseur, j’admets que c’est plus complexe que ça et on sent une vraie ambition formelle chez cette jeune réalisatrice. Mais quand même, quelques repères narratifs n’auraient pas été superflus pour éviter cet aspect désincarné et cérébral qui par moment plombe le film.

plein de choses ont été dites mais les louanges sont tellements excessives et panurgiques que ça vaut le coup d'en remettre une couche.

alors c'est effectivement un joli film, la relation est touchante, plein de choses sont captées avec un certain talent, le travail sur les souvenirs est riche.

mais c'est vraiment beaucoup trop "premier film","film de festival" et "2022", pour son propre bien.
on a donc une réalisatrice désireuse d'en mettre plein la vue, persuadée que chacune de ses intentions est plus importante que ce qu'elle transmet bel et bien à un spectateur lambda - l'impression que le film, avec un sujet universel, ne s'adresse vraiment qu'à un public de cinéphile faiseurs d'opinions. on a donc pas mal des tics de l'époque (le karaoké, mon dieu...), un maintien un peu artificiel du "mystère" avec un "surplace" qui est lui très palpable...
d'un côté c'est admirable d'avoir réussi à monter ça en premier film avec ce scénario qui devait quand même être très élusif, d'un autre côté ça a provoqué une sorte de surenchère formelle et arty pour bien montrer que le scénario est transcendé par la mise en scène - l'impression qu'elle me hurlait ET DIS DONC TU AS VU COMME MON PLAN IL EST BEAU ET INTELLIGENT ? dans les oreilles à chaque seconde du film.

et les belles choses du film se retrouvent alors ensevelies sous la chichiterie de la chose.
et ce n'est pas forcément rendre service à un(e) jeune cinéaste que de couvrir de louanges trop vite malgré les défauts manifestes, je crains un peu un phénomène xavier dolan avec elle.

Quel scénario ?

Dis-moi que tu ne comprends rien au cinéma sans me dire que tu comprends rien au cinéma.

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Je ne comprends pas cet adjectif récurrent de "chichiteux" à propos d'Aftersun.

Il est évident que se pignoler sur Michael Bay est un signe incontestable de compréhension du cinéma

Uh-oh

C'était plutôt adressé au quinqua malaisant.


Je suis d'accord, c'est évident. Plus évident en tout cas que de savoir si tu as déjà ouvert un livre de cinéma.

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Oui je sais bien, et c’était un vrai constat de ma part.

J'ai été déçu. Il faut dire que j'en avais entendu beaucoup de bien et donc que mon attente était forte. Certains ici se plaignent que la réalisatrice a voulu en mettre plein la vue. Je dirais heureusement. C'est ce que je retiens surtout. Formellement cela a une classe folle et c'est vraiment maitrisé pour un premier film. C'est cette classe visuelle qui m' a fait tenir jusqu'au bout sans déplaisir. L'histoire est très basique voir minimaliste. On devine assez vite le sujet derrière ces images de vacances. La dépression suggérée par petite touche. Seulement il n 'y a aucune émotion. On regarde cela comme un joli livre de photos. C'est certainement ce que la réalisatrice souhaite. Mais je reste en dehors de cette relation père-fille et du trauma de ce qui suivra.