Forum de FilmDeCulte

Bastien et Chloé passent leurs vacances d'été avec leurs familles dans une cabane au bord d'un lac au Québec hantée par une légende fantôme. Malgré la différence d'âge qui les sépare, les deux adolescents forment un lien singulier.

Au départ, un film de Charlotte Lebon, même pas j'y jette un œil. Et puis j'ai été accroché par la bande annonce et j'y suis allé. Bien m'en a pris, ce film est une petite merveille.

La façon dont il arrive à capter les tourments de l'adolescence est assez prodigieuse, en conciliant leur dimension prosaïque (mater avidement une paire de nichons, se prendre une cuite) et la part de mystère qui les caractérise (fantômes et autres légendes ).

C'est dû en partie aux acteurs mais surtout à une mise en scène totalement maîtrisée, sans être ni verrouillée ni maniériste (y compris dans le choix audacieux du 16 mm).

On pourra éventuellement regretter un twist final un peu téléphoné, mais c'est vraiment un détail.

5/6

Tu as lu la bd de Vivès une soeur dont c'est une adaptation ?

Y a l'air d'avoir une belle appropriation de Lebon sur le matériau de départ. Elle change déjà le décor et le côté pulpeuse de la fille et je pense l'âge du garçon. Le côté fantôme dont tu parles est un truc inexistant dans la bd par exemple.

La bd est une petite merveille dans la captation des premiers émois adolescents.

Ton retour et celui me semble t'il d'Arnotte donnent enviet pour un film que j'aurais zappé du fait de mon désintérêt de Lebon.

Non, je ne suis pas très BD donc j'ai appris l'existence de Vives que récemment, avec la polémique d'Angoulême.

En revanche, j'ai entendu dire que dans la BD il y a un lien fraternel entre les deux, pas dans le film

Nope. Si je me souviens c'est une cousine voir même la fille d'une amie hébergée car il y a un problème dans la famille.

la bd doit être plus cul car elle lui taille une pipe dans la nature et le branle sous la douche. J'ai un doute dans le film

T'en as un sur deux...

Déçu. Essentiellement car la bd est trop présente dans ma mémoire et que la comparaison joue en défaveur du film. Charlotte Lebon a l'intelligence de s’accaparer matériau de départ et de le faire sien. Une adaptation devrait toujours être comme çà. L'intrigue migre de la Bretagne à un bord de lac au Canada. La bombasse blonde fantasmagorique caractéristique de Vivès est remplacée par une adolescente brune plus normale. C'est aussi beaucoup moins cul. Elle intègre aussi une histoire de fantôme absente de la bd et tout en gardant la péripétie finale, elle en change la fin. Nonobstant ces détails, là ou l'ouvrage papier me passionne, m'emporte et m'émeut, le long métrage me laisse froid. Ces touches pipi de cinéma m'ennuient et l'histoire me rappelle à quel point l'adolescence est un âge bête. Surtout je ne me reconnais pas dans cette jeunesse qui picole en cachette et devant inanité de leur propos. Les mêmes choses étaient pourtant là dans la bd mais le génie du trait de Vivès et de sa mise en image faisaient apparaitre de la poésie et de l'émotion ou ici je vois que vacuité. Lebon a d'ailleurs dû se rendre compte lors de l'écriture du script que le film se démarquerait peu d'un la boum rencontre A nous les petites québécoises d'ou l'ajout 'un coté Ghost Story pour donner plus de profondeur au récit. Seulement à naviguer entre deux eaux, le film ne réussit ni l'un ni l'autre effleurant à peine ses sujets. Le final devrait me bouleverser. Il m'a laissé dubitatif. Le film est joli formellement avec l’utilisation du format 4/3 et une belle photo. La musique est aussi parfaitement en adéquation avec l'image.

Pas mal pour un 1 er film mais je m'attendais à mieux au vu des échos.

Trouvé sans aucun intérêt. Je retrouve exactement les mêmes défauts que Vampire Humaniste... (avec la même actrice principale d'ailleurs) et plus globalement une très grande partie du cinéma québécois que je vois. Un bel emballage pour un contenu rachitique et surtout totalement convenu d'un point de vue de l'écriture. Là encore c'est totalement ça, un joli 4/3 chichiteux, une belle ambiance de conte fantastique southern gothic, une excellente BO, tout ça au service d'une amourette adolescente d'une confondante banalité et l'impression tenace d'un court-métrage étiré. On retrouve évidemment tous les passages obligés, la fête, la première cuite, la première expérience sexuelle, l'engueulade etc... Tout est là bien à sa place dans un développement qui ronronne méchamment. Aucune scène un peu singulière, aucun moment d'écriture un peu osé ou surprenant (allez la scène où la fille se masturbe est un peu amusante et cash). Mais vraiment je me suis totalement ennuyé ayant l'impression que sous le vernis purement cosmétique du film je l'avais déjà vu 500 fois. Et ce n'est pas . C'est tombé totalement à plat en ce qui me concerne et ça a finit d'achever ce film scolaire un peu prétentieux qui n'a strictement rien à raconter.

1/6

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CroqAnimement votre

Entre Art et Fingers, la guerre est déclarée.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

je maintiens absolument que je ne vois pas en quoi un 4/3 est intrinsèquement plus chichiteux qu'un 2.35 est absurde et pédant pour filmer 2 mecs discutant dans une cuisine.

que le 4/3 attire des cinéastes par ailleurs chichiteux ça c'est possible, mais ce sont les cinéastes le problème par le 4/3.

Ah mais on est d'accord. Là je vois trop l'artifice, c'est hyper "téléphoné" dans le style nostalgique granuleux (d'ailleurs évidemment le film se passe ou semble se passer dans les années 90 sans que ça impacte en rien le récit).

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CroqAnimement votre