Forum de FilmDeCulte

J'en ai oublié une autre bien gratinée que je voulais citer aussi.

Comment justifies-tu la séquence où Vacht va au chevet de la fille chez Bisset ?

Ben de toute façon je me demande comment on peut justifier quoi que ce soit.

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CroqAnimement votre

Je sais bien.


Oui mais dans ce cas-là soit tu tends vers l'abstraction pure, à la Lynch par exemple (I'm deraaaaaaaanged), soit tu fais en sorte que ça tienne un minimum debout.

Eh mais ça a l'air d'un bon vieux nanar en fait !

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Netflix les gars, Netflix.

Ma collègue m'a raconté la scène du "moins fort.." Ca promet!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est plus compliqué qu'un simple nanar, car évidement, comme d'habitude avec Ozon, c'est un film qui joue sur le grotesque (le délire sur les chats est un indice évident)

sinon le plan jamais vu, il est sur You Porn, tu parles d'une affaire.

Coïncidence, j'ai reçu hier soir justement un whatsapp qui me permet de comprendre cette ref. Ma nièce de 13 ans qui m'envoie ça, reprise d'une chanson visiblement à la mode (dont j'avais jamais entendu parler) par Marine Le Pen .

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CroqAnimement votre

Sinon plus sérieusement: il faut qu'un tel film crée une ambiance et une tension particulières, qu'il soit suffisamment déstabilisant pour justifier le bordel de son récit, il faut qu'il puisse tendre franchement à l'abstraction. Or ici on a plus l'impression qu'Ozon a voulu faire un film tordu comme si c'en était l'unique fin, et nous laisse nous débrouiller quant à la cohérence du récit qu'il embrouille volontairement à base de twists et de scènes plus ou moins fantasmées, faisant trop l'effet d'artifices usés, jusqu'à ce plan final qui en est la cerise sur le gâteau.

2/6 quand même, pour Rénier !

Après avoir parcouru vos commentaires j'y suis allé en étant quasiment convaincu que je trouverai le film nul, d'autant plus après voir vu que Blissfully et Twilight l'avaient noté 5/6 ce qui est de plutôt mauvais augures si je m'en tiens à nos appréciations respectives depuis le début de l'année.
Au final grosse surprise et incompréhension quant à vos réactions, j'ai pour ma part trouvé cela très enlevé, la réalisation plus bluffante (tout ces jeux sur les figures circulaires, les miroirs, c'est tout de même extrêmement maîtrisé!) que gratuitement tape à l’œil (les deux fondus enchaînés qui ont beaucoup fait parler m'ont plutôt fait rigoler, c'est malicieux et clairement à prendre au 2ème degré), les acteurs très justes. J'ai un peu de mal avec Régnier au départ qui est tout en intériorité, mais il prend vraiment de l'ampleur sur la longueur du film. Marina Vacth est par contre excellente de bout en bout, je ne comprends absolument pas que vous la ressentiez uniquement comme glacial. Elle balance entre la froideur des séquences dans le Palais de Tokyo - que je trouve particulièrement belles, la fragilité et une sensualité électrisante - et ça n'est pas du tout mon type de femme, voir un côté salope sur la fin, le tout sur le fil de la folie, sa performance est assez stupéfiante.

J'ai lu ici et là des références à Cronenberg, Polanski ou Hitchcock/de Palma. Je suis par contre étonné de ne voir nul part mentionner le nom de Buñuel, alors que Cet obscur objet du désir me semble également être une référence évidente pour L'Amant double.
Séquence que je trouve géniale, qui me fait penser à Deneuve dans Belle de jour prenant son pied, attaché à un poteau, sur laquelle on jette de la merde. De la même manière on voit Marina Vacth esquisser un sourire quand Bisset la traite de pute (c'est même un peu plus que cela, le "sale pute" faisant suite à "je suis sûr que tu as aimé ça").

J'imagine que la remarque de J. Chastaing lors de la conférence de presse à Cannes renvoyait en partie à ce film. Je trouve par ailleurs ton commentaire très symptomatique de notre époque, excessivement politiquement correcte. Chloé n'est jamais décrite comme une nymphomane (à l'inverse elle est qualifiée à un moment de frigide) et n'est aucunement violée. Il n'y a pas un 10ème de la perversion de Belle de jour dans ce film, film que je suis sûr tu adores et pour lequel il ne te viendrait pas à l'idée d'utiliser le qualificatif de misogyne.

Il y a encore mieux, quand Chloé vole le premier baiser à Louis Delord, et qu'il lui répond du tac au tac "150 euros" (ce qui fait à ce moment là de lui la pute), remarque qui m'a fait éclater de rire. Ozon ne semble pas porter en haute estime la psychothérapie (voir la méthode peu conventionnelle de Delord), comme je le rejoins sur ce point toutes ses saillies ont plutôt fait mouche sur moi.


Je ne vois pas en quoi ce plan est indigne. Indigne de Ozon? indigne du genre?

La première scène de baise avec Delort est, à ce niveau, extrêmement ambiguë quand même. Au début, elle refuse, se débat. Delort détient une emprise à la fois physique et psychologique sur elle à ce moment-là qu'il utilise pour atteindre l'acte sexuel, auquel elle finit par se résigner, mais son consentement est très loin d'être évident.

On n'a pas eu la même perception de la scène alors, elle se défend timidement au début (elle retient sa main avant qu'il ne la glisse dans sa culotte), cède néanmoins très rapidement, à aucun moment je n'ai ressenti qu'il s'agissait d'un viol (pas plus que cette première baise ne semble avoir traumatisé Chloé). Ses réticences initiales, je les vois purement comme psychologiques (elle est déjà en couple). Je vais finir par croire que sur ce forum y en a pas un/une qui a déjà trompé ou couché avec un partenaire qui trompait.

Elle le repousse à plusieurs reprises et exprime clairement qu'elle a pas envie.




Techniquement, jamais

Elle n'a pas l'air grandement traumatisé après...

Sinon sans chercher très loin, dans l'un des films ayant fait le plus largement consensus à Cannes l'an dernier (Elle), il y a de multiples scènes de viols et le personnage de Huppert semble avoir plutôt apprécié cela, pour autant je ne me souviens pas avoir lu de critique sur l'image de la femme que ce film renvoyait.