Forum de FilmDeCulte

Gilles est professeur de philosophie et entretient une liaison avec une de ses élèves, Ariane, qui habite avec lui. Un jour, sa fille, Jeanne, qui a également 23 ans comme Ariane, revient vivre chez son père suite à une rupture amoureuse douloureuse. Les deux femmes font connaissance et se comprennent

On reste dans la veine des récents Garrels qui racontent des épisodes amoureux dans une durée très courte (1H17). Je préfère L'ombre des femmes, là le film souffre de plusieurs défauts : cette non-fin, le suicide raté, les seconds rôles masculins un peu transparents et l'anecdote des photos pornos qui ne sert à rien. Après on retrouve la force entrevue dans L'ombre des femmes avec cette simplicité et cette sensualité propre à Garrel. Et la photographie noir et blanc est superbe ainsi que le trio d'acteurs : Eric Caravaca et les deux actrices dont Jeanne Garrel, fille de.

Il y a aussi une certaine musicalité dans le film qui concourt au climat romantique du film et qui me parait assez inédite dans le cinéma français. J'ai bien aimé mais je ne saurais conseiller le film à tout le monde. On va aimer ou détester car c'est justement du Philippe Garrel. Si j'en crois le tableau de notes, je comprend tout à fait ceux qui détestent (Lohmann) ou trouvent finalement le film anecdotique (Karloff, Art core). De mon côté, je suis séduit par cette manière de filmer de Garrel et cette pureté qui traversent ces derniers films dont ce conte sur la précarité affective.

4,5/6

Quand je déteste je met 1 grand maximum, 2 c'est juste un film où les défauts l'emportent sur les qualités à mon goût. La Jalousie, ça c'est un film de Garrel que je déteste.

Dans celui-ci, j'ai bien aimé Caravaca avec son côté gros nounours (il m'a rappelé un copain de fac), par contre les deux filles beaucoup moins. La famille Garrel ça doit être du pain bénie pour les psychanalystes tout de même, demander à sa fille de jouer dans son propre film le rôle du nymphomane, y a du complexe refoulé... Sinon tu mentionnes toi-même les trucs les plus ridicules, cette couverture de magazine porno, c'est 100% gratuit, rien que pour ça le film ne mérite pas mieux que 2/6

En fait, Esther Garrel joue le rôle de Jeanne. C'est Louise Chevillotte la nymphomane. Ca m'amusait pendant la séance, je me disais que justement Garrel ne voulait pas qu'il y ait des scènes de nus ou d'amour avec sa fille qui est très "prude" à l'écran alors que Louise Chevillotte. J'aime bien les scène de sexe sinon.

Oui je suis allé un peu fort sur détester

Autant pour moi j'étais convaincu que c'était l'autre sa fille. Perso les scènes de sexe m'ont laissé de marbre (prendre une femme contre un mur dans les chiottes n'a jamais été ma passion), tout à l'inverse de celles de L' Amant double qui ont éveillées ma libido comme rarement au cinéma.

Garrel j'ai arrêté apres Sauvage Innocence, que j'avais bien aimé, pour l'humour cruel, qui detonnait avec les critiques qui y voyaient un hommage religieux à Nico. Après le film a surtout servi à flinguer la carrière de Julia Faure pendant 15 ans. Je me rends compte que le pitch de ses films récents fait souvent penser à Gangsterdam ou Dikkenek en fait.

Tu penses au gode-ceinture ?

Ce qui me fait marrer c'est que le film a un certain romantisme et que tu les vois quasiment tout le temps baiser dans les toilettes de la fac.

Non plutôt aux autres scènes

T'as pas honte de venir commenter sur le film de Ozon ici alors que tu n'as pas pris le temps de répondre à mes remarques dans le topic dédié?

Garrel est obsédé par le sexe dans les chiottes. Déjà dans J'entends plus la Guitare

Un Garrel en petite forme et pas très inspiré. J'aime toujours beaucoup son univers très parisien interlope entre ses apparts pourris, ses rues sans charme et la fac où bosse Caravaca qui ressemble à un blockhaus. Le rapport entre les deux filles est très beau, il y a comme souvent chez Garrel l'impressoin que le film est parfois hanté d'une mélancolie de vivre et c'est très beau. Mais le coup totalement ridicule des photos pornos par exemple tu te dis qu'il avait vraiment rien à raconter. Mais ceci dit j'ai pas passé un mauvais moment, au contraire, c'est un cinéma que j'aime bien. Et la fin est très belle, j'aime bien le personnage de Carvaca et sa tristesse qu'il semble trainer partout.

Mais bon sincèrement des films de vieux mecs sur des vieux mecs intellos (donc des alter egos des réals) qui se tapent des meufs 20 ans plus jeunes mouais, c'est pas trop mon kif (et c'est exactement pareil avec le HSS).

3/6

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