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MessagePosté: 01 Juin 2014, 20:24 
Le principe de ségrégation que Séguin décrit chez Rohmer, il se retrouve justement dans les films de Ceylan, et la fin de son article s'appliquerait finalement assez bien à l'univers d'Uzak (qui est aussi un conte moral). C'est aussi une histoire de bouleversement et de forçage de la curiosité pour l'autre qui débouche in fine à la stabilité du système où elle prend place. Dans les Climat et Uzak, les hommes ont aussi de ces "professions idéales et inutiles" d'artistes talentueux, mais sans inspiration et désœuvrés, le petit frère fait un peu penser à Philippe Marlaud dans la Femme de l'Aviateur (même vie de déambulation en ville) le typage sociologique est assez rohmerien.

(la ségrégation est le moteur des films de Ceylan: qu'on songe aux frères de Uzak, qui restent séparés, même s'ils se comprennent finalement chacun assez bien, le frère aîné recouvre cette séparation d'un alibi culturel hypocrite et parfaitement dégueulasse: "mon frère est paysan, moi je suis un artiste amateur de Tarkovski, donc je le fous dehors...de toute manière je ne peux pas l'aider à avoir du boulot et en plus il risque de découvrir ma collection de X").


Je suis pas sûr que Ceylan soit plus progressiste que Rohmer justement, chez lui aussi il y a une vision de la modernité comme dissolution des liens à la fois politiques et personnels. Le discours progressiste existe chez Ceylan, mais il est visé par une nostalgie, du même type que celle que l'on retrouve chez Rohmer. Chez ce dernier c'est au contraire une nostalgie envers l'idéalisation des mœurs courtoises de l’ancien régime. Et chez Ceylan la nostalgie est accompagnée par plus de mauvaise conscience que chez Rohmer, mais c'est le même pathos.

Il y avait il y a quatre ans un très bon film proche de l'univers de Ceylan (mais qui tirait un peu sur Ken Loach-Dardenne, tout en étant bien mieux que ces cinéastes) qui lui allait plus loin dans la critique de l'ordre social, familial et politique turc (mais il touchait juste aussi pour ce qui se joue en France ou en Belgique): Çoğunluk de Seren Yüce

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MessagePosté: 02 Juin 2014, 09:57 
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Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 11 Juin 2014, 08:23, édité 2 fois.

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MessagePosté: 02 Juin 2014, 10:56 
J'ai pas dit que la mère était coupable et méritait ce qui lui arrive dans Sonate d'automne, juste qu'elle était martyrisée (et ses choix sexuels ridiculisés)
C'est sûr que dans la société bourgeoise scandinave du début du XXème, tout le monde avait des vierges de fer planquées dans la cave. En somme une dénonciation de la condition moyenne faite aux femmes...

L'Oeuf du Serpent est au contraire je crois super-représentatif de Bergman, il cadre bien avec le ton de son livre " Lanterna Magica", il y a un peu la même chute que dans Persona mais développée politiquement: le nazisme devient la chambre noirer par excellence, une pure mise en scène et le pur acte de prise de vue sur un canevas moral préexistant, sa "vérité" est comprise après une sorte de parcours d'initiation.


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MessagePosté: 02 Juin 2014, 11:35 
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Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 11 Juin 2014, 08:22, édité 1 fois.

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MessagePosté: 02 Juin 2014, 12:30 
Je sais pas, j'ai l'impression que pour rester dans la même aire géographique, Strindberg et Ibsen étaient 60 ans à 80 ans auparavant finalement plus en avance que Bergman dans la compréhension de la condition féminine et le démontage du patriarcat. Autour de la sorcellerie, une nouvelle comme" Tschandala" est certainement moins undimensionnelle que "la Source" où (Strindberg décrit finalement la sorcellerie et le paganisme dans l'ordre social bourgeois). Bergman est peut-être une régression à cet égard.


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MessagePosté: 02 Juin 2014, 13:00 
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Inscription: 14 Mai 2014, 10:12
Messages: 3702
Gontrand a écrit:
Je sais pas, j'ai l'impression que pour rester dans la même aire géographique, Strindberg et Ibsen étaient 60 ans à 80 ans auparavant finalement plus en avance que Bergman dans la compréhension de la condition féminine et le démontage du patriarcat.


Strindberg auteur de "De l'infériorité de la femme" et qui est connu comme misogyne


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MessagePosté: 02 Juin 2014, 13:13 
on peut très bien régresser à partir d'une situation déjà pas géniale (Strindberg était psychotique, Bergman plus dans la névrose)


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MessagePosté: 02 Juin 2014, 14:26 
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Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
Messages: 5459
Chaque fois que j'ouvre ce fil, j'ai l'impression d'être dans un film de la Toho, Gontrand vs. Jerzy Pericolosospre : Giant Monsters All-Out Attack.

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
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2. Die.
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MessagePosté: 02 Juin 2014, 15:15 
Mauvais signe


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MessagePosté: 02 Juin 2014, 15:20 
La représentation de la psychose dans "A Travers le Miroir" est complètement réductrice et grandiloquente au passage, même si Harriet Andersson joue très bien et défend le personnage, pourtant le personnage avait le potentiel d'un Prince Mychkine au féminin (bon c'est vrai qu'à l'époque de Bergman c'était encore pire que maintenant niveau médocs).


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MessagePosté: 03 Juin 2014, 16:28 
Excusez-moi de revenir sur ce truc, mais dans Lanterna Magica, Bergman présente justement Strindberg (dont j'ai confondu "Tschandala" avec "Une Sorcière") comme sa boussole intellectuelle et politique et présente sa lecture comme son principal acte de résistance quand il était à Weimar.
Il centre aussi le livre sur le tournage de l'Oeil du Serpent, qui est sans doute le film dont il parle le plus (il parle plus du théâtre que du cinéma, et beaucoup de Strindberg), et qu'il présente comme son "plus conscient effort" de cerner son imaginaire onirique, comme par exemple Fellini l'a fait pour Rome et Rimini (pour lui l'archétype de la Ville par excellence, dans l'histoire, les valeurs culturelles comme dans ses rêves , c'est le Berlin de cette époque). Bon ce qui est très intéressant certes c'est qu'il décrit de la même manière la scène théâtrale, le salon de la maison d'enfance, les maladies d'enfance et la chambre noire, les défilés de Nuremberg, et la ville elle-même, comme si c'étaient là les variantes d'un seul et même dispositif fondamental.

Il y a aussi un passage assez fou sur le quartier de Kreuzberg qu'il a visité pendant la préparation de l'Oeuf du Serpent. Il décrit les immigrés de façon complètement phobique, et leur présence ne se justifie à ses yeux que comme buffer entre Berlin Est et l'occident en cas d'invasion russe, à massacrer en premier lieu. A côté Morand, Finkielkraut et Huysmans sont presque des écrivains de gauche.

Alors que Jerzy qui trouve raciste Luc Moullet parce qu'il a mis en scène des immigrés dans la rue ou à l'ANPE (et peut-être même dans "Genèse d'un Repas" qui sait?) vende avec son discernement coutumier Bergman comme un Grand Esprit Progressiste et un précurseur de Bourdieu...


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MessagePosté: 03 Juin 2014, 16:55 
Jerzy:
"En quoi montrer l'agonie d'une femme serait une indication d'un traitement négatif de "la Femme"? Les femmes aussi ont le droit de souffrir d'une maladie atroce et de mourir à l'écran. C'est un des traits du cinéma de Bergman d'avoir accordé toute sa place à la souffrance des femmes, sans connotation moralisatrice ou jugeante..."

Oui mais les hommes vieux chez Bergman, ils ont droit au lent voyage des Fraises Sauvages, voire aux justifications pro-domo de Saraband qui s'achètent par le suicide du fils. Tandis qu'il place au contraire les femmes en-dessous du deuil.

On n'a pas "droit" à une maladie (sauf à considérer la maladie soit comme un objet de snobisme - à destination des biens portants- soit comme la récompense de la foi la plus bornée et la plus théâtrale). Pour la plupart il arrive que l'on soit malade. On peut avoir droit à la reconnaissance d'une maladie et être dénié de ce droit, ce qui est autre chose.


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MessagePosté: 03 Juin 2014, 19:35 
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Messages: 221
A propos de "Laterna Magica" et Bergman

Remettons les choses au clair - je ne vais pas rentrer dans le débat sur l'idéologie de Bergman homme, juger s'il est progressiste ou le meilleur pote de Finkielkraut... ou de je ne sais qui d'autre... ni si Ceylan est plus ou moins progressiste que Bergman - ils ne sont tout simplement pas contemporain l'un de l'autre.

Par contre, à propos de Kreuzberg, transformer :
Ingmar Bergman dans "Laterna Magica a écrit:
"C'est une ville fantomatique, rien ici n'a été réparé depuis la guerre. Les façades portent encore les traces des grenades et des rafales de mitrailleuses, on a déblayé les ruines des maisons bombardées, mais les terrains vagues s'ouvrent comme des plaies infectées entre les blocs gris des pâtés de maisons. Les enseignes sont en langue étrangère. Plus un seul allemand n'habite dans cette partie de ce qui était jadis, la fière capitale du Reich. Quelqu'un a dit qu'une maison peut devenir une arme mortelle. Je comprends tout à coup le sens de cette rhétorique révolutionnaire. Ces immeubles regorgent d'étrangers, des enfants jouent dans les cours, les détritus puent dans cette chaleur, les rues sont mal entretenues, on a rapiécé la chaussée, juste le strict nécessaire.
Je suis persuadé qu'une autorité veille sur cette tumeur cancéreuse qui ronge le dos de l'opulent Berlin-Ouest. Il existe certainement assez d'organismes sociaux et de système de sécurité pour que personne n'ait à en souffrir et puisse ainsi gêner la conscience allemande et la haine raciale à peine apaisée. Le message est clair : ces salauds vivent quand même mieux ici qu'ils ne pourraient le faire chez eux. Banhof Zoo est le point de rencontre des jeunes drogués et de temps en temps, quelques descentes de police, bien ordonnés, viennent les disperser.
Je n'ai jamais senti une misère physique et morale aussi ouvertement étalée. Les Allemands ne la voient pas ou s'ils la voient ils deviennent furieux : il devrait exister des camps pour ces gens-là. Kreuzberg répond à un calcul aussi simple que cynique : si l'ennemi de l'autre côté du mur veut entrer à l'Ouest, il faudra qu'il se fraye d'abord un chemin à coups de fusil à travers des corps qui ne sont pas allemands."

en
Gontrand a écrit:
Il décrit les immigrés de façon complètement phobique, et leur présence ne se justifie à ses yeux que comme buffer entre Berlin Est et l'occident en cas d'invasion russe, à massacrer en premier lieu.

c'est soit de la lecture en diagonale, soit une très mauvaise lecture de ce que Bergman est en train de dire.
Bergman critique le rapport des allemands et de l'état allemand à Kreuzberg, tel qu'il l'imagine. Il pense cette position cynique.

Et de la même façon, par rapport à Berlin :
Ingmar Bergman dans "Laterna Magica a écrit:
La nuit dans mes rêves, je suis souvent à Berlin. Il ne s'agit pas du vrai Berlin mais d'une mise en scène : une ville écrasante, dont on ne voit pas la fin, avec des églises, des statues, des bâtiments monumentaux couverts de suie. J'erre au milieu de ce traffic qui n'arrête pas de déferler, tout m'est inconnu et pourtant tout m'est familier. J'éprouve à la fois de la terreur et du plaisir et je sais assez bien où je vais : je cherche les quartiers de l'autre côté des ponts, cette partie de la ville où il va se passer quelque chose. Je monte une côte très raide, un avion passe, menaçant, entre les maisons, enfin j'arrive au fleuve. De l'eau coule sur le trottoir; avec une grue on remonte un cheval mort, grand comme une baleine. (.....) Trois fois, j'ai tenté de donner forme à la ville de mon rêve (...) Ma dernière tentative, ce fut L'Oeuf du serpent. Son échec artistique est essentiellement dû au fait que j'ai appelé cette ville Berlin et que j'ai décidé que l'action se déroulerait dans les années 20. C'était aussi irréfléchi que bête de ma part. Si j'avais donné forme à la Ville de mon rêve, la Ville qui n'existe pas (....) j'aurais introduit les spectateurs dans un monde étranger, mais secrètement familier. (...) Dans l'Oeuf du serpent, je me suis engagé dans un Berlin que personne ne reconnaissait, même pas moi.

devient
Gontrand a écrit:
qu'il présente comme son "plus conscient effort" de cerner son imaginaire onirique, comme par exemple Fellini l'a fait pour Rome et Rimini (pour lui l'archétype de la Ville par excellence, dans l'histoire, les valeurs culturelles comme dans ses rêves , c'est le Berlin de cette époque)


Faut juste pas lui faire dire ce qu'il n'a pas dit.
Autant je trouve ça potentiellement intéressant de réfléchir sur les rapports (que je trouve excessivement complexes) que Bergman met en scène, entre homme/femme, femme/femme, et de distinguer les rapprochements et les liens avec Ceylan autant je ne vois pas l'intérêt d'étayer une thèse selon laquelle l'homme était un misogyne fasciste archaïque manichéen... surtout en prenant appui sur une lecture erronée de ses propres mots

et finalement :

Gontrand a écrit:
il décrit de la même manière la scène théâtrale, le salon de la maison d'enfance, les maladies d'enfance et la chambre noire, les défilés de Nuremberg, et la ville elle-même, comme si c'étaient là les variantes d'un seul et même dispositif fondamental.


tu veux dire que c'est le même homme qui parle de toute ces choses? Un peu comme dans ses films, où il parle de l'homme comme il parle de la femme comme il parle de l'enfance comme il parle de la violence comme il parle du théatre comme il parle de la mort comme il parle de l'amour comme il parle de la foi comme il parle du cinéma comme il parle du désir comme il parle du vent comme d'un seul même et dispositif fondamental ?

Ce qui m'ennuie, c'est que j'ai l'impression que tu essayes de délégitimiser le cinéma de Bergman au nom d'une idéologie et d'une analyse pour le moins partielle, à la fois de son oeuvre, et aussi de ses écrits... Et je ne comprends pas l'objectif de cette démarche de délégitimisation...

Et puis où est-ce que Pasolini a parlé du cinéma de Bergman comme étant archaïque, comme un jugement en opposition avec "moderne" ou "progressiste" ? Il a beaucoup parlé de son admiration pour le cinéma de Bergman, tout en soulignant sa nécessité propre à chercher une nouvelle forme de cinéma qu'appelait le réel de son époque et l'évolution du rapport au cinéma... Ces deux hommes-là, non plus, n'étaient pas contemporain du même monde, ni du même cinéma. (En gros, tout ça me semble tellement plus nuancé que ce que tu exprimes)


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MessagePosté: 05 Juin 2014, 09:14 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Messages: 22729
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Moi j'ai adoré. J'ai trouvé ça très intelligent et brillant de bout en bout. Film-fleuve, mais surtout film-montagne (oui j'invente des mots), à la fois imposante et apaisante, traversée d’innombrables tunnels de dialogues infinis, entourée de paysages qui invitent à la méditation. Les personnages, au gré de leurs joutes verbales, vont s’aimer et se déchirer, peu à peu révéler leur nature profonde… Magnifiquement réalisé, joué et écrit, Winter Sleep semble faire le pont entre Bergman et Tarkovski (à mon humble avis). 196 minutes et pas une seule seconde d’ennui: indéniablement un beau et gros morceau de cinéma.

5/6

Pas vu les autres films du réalisateur.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 06 Juin 2014, 11:23 
Mon interprétation est maladroite (et dûe au ton de Jerzy qui a tendance à polariser largement pour rien les discussions), mais il y a quand-même quelque chose qui ne colle pas dans ce dit Bergman de Kreuzberg.
-Il dénonce une ségrégation, mais l'ojet de son discours est surtout un point de vue qu'il fantasme et attribue à l'ensembles des Allemands à partir d'une promenade en ville (la même configuration se retrouve ailleurs en Europe, dans des ville qui n'ont pas le même passé, et sans qu'il y ait la question du mur: poutquoi il montre l'immigration comme un paradoxe ayant uns el particulier lié à l'histoire de "Berlin glorieuse Capitale du Reich" ou a fait que les Russes sont de l'autre côté). Les immigrés ne sont pas présent dans son discours, mais la logique qui les exclus et est supposménet cachée est centrale.
Ce n'est pas propre à Bergman, mais il y a un peu quelque chose du même otdre dans l'Oeuf du Serpent:
-d'un côté il ya le personnage de Rosenberg, que Daney décrivait comme plusieurs fois étrangers (juif, artiste, allcoolique, américains, célibataires), extrêmemement métaphorique, o dirait un personnage d econte de fée.
-de l'autre la vision fine du dispositfd de Vengerus, qui est une sorte de prototype du Docteur Mengele, qui construit un lieu qui est à a fois un laboratoire psychatrique, une chambre noire, le mur télé d'Orwell, et un camp (qu'en effet les Allemands faisaient photogrpahier par des journalistes avant 1939, il a un reportage photographique assez impressionnant de Paris Match datant de 1938 sur Dachau qui a été utlisé au Procès Papon). Mais ce lieu est tout compte fait incarné, matériel, reativement crédible. Il est organisé pour laisser des traces (des films), alors que Roseberg est un rêve de personnage.

Dans la scène où les SS sacagent la boîte, on a l'impression qu'ils saccagent un lieu déjà vide, que leur violence est plus réelle et matérielle que la victime contre laquelle elle se déploie. Cet écart est troublant chez Bergman, j'ai l'impression qu'on le retrouve dans Saraband ou dans le position de Harriett Anderson dans de l'Autre Côté du Miroir (le personnage faible est annulé parce qu'il voit et ce dont il témoigne: ici l'araignée sur le mur, tandis que le metteur en scène lui soutient cette domination). En même temps qu'il refuse la politique, il dépeint pourtant la famille, le fascisme, la mise en scène voire la folie comme des dispositfs, plus permanent que les hommes qui s'y meuvent (ce qui fonde une démarche de réduction alors concurrente à celle effectuée e par la politique).


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