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La plus grosse surprise de ce second volet des aventures de Captain America et de ce nouvel opus Marvel, c'est la révélation de ce dont sont capables les frères Russo. Un tandem de réalisateurs dont les origines dans le registre de la comédie (Bienvenue à Collinwood, Toi, moi et Dupree), notamment à la télévision (Arrested Development, Community), tranchaient avec le matériau et qui s'avère parfaitement compétent, en particulier, et c'est le plus impressionnant, dans le domaine de l'action.

Sur le papier, pourtant, c'était sans doute le choix de réalisateur le plus saugrenu depuis le tout premier film de l'univers partagé Marvel, lorsque Jon Favreau se retrouvait aux commandes d'Iron Man. Tous les autres cinéastes paraissaient, même superficiellement, correspondre à l’œuvre adaptée (Branagh le shakespearien et Taylor le médiéval pour Thor, Johnston le classique pour Captain America, Black pour Iron Man 3). Si les Russo marquent peut-être un retour vers les faiseurs des débuts (Favreau, Leterrier), ils parviennent toutefois à donner à cette suite une identité propre. Avec sa photo froide mais léchée signée du chef op de Neill Blomkamp, leur film ne ressemble formellement à aucun des autres Marvel alors qu'il aurait pu adopter une patine similaire aux Iron Man, sans doute les plus proches dans le genre.

En changeant d'époque, la licence change également de genre, passant du serial de guerre et d'aventure au thriller politique d'espionnage avec une cohérence pour le moins pertinente. Figure hors du temps, Captain America devient ici le garant d'un idéal révolu, disparu dans cette ère post-11 septembre qui rappelle - à l'instar du film renvoyant à des modèles tels que Les Trois jours du Condor - l'Amérique post-Watergate. Le récit trouve même une résonance avec l'affaire Edward Snowden, c'est dire comme c'est d'actualité. Si l'intrigue reste relativement basique et sans doute un poil trop prévisible, le fond n'en demeure pas moins intéressant et même un tant soit peu couillu. Prendre le superhéros symbole du patriotisme pour mener une attaque en règle des services secrets américains, c'est quand même pas mal (l'évolution du costume au sein du film est parlante aussi).

L'opposer à Black Widow ou Nick Fury, représentants d'une réalité géopolitique plus trouble, permet de confronter les valeurs du personnage au réel de manière intéressante. On est jamais dans la redite de The Avengers, où il était davantage question pour le protagoniste de trouver sa place (dans le monde d'aujourd'hui, dans l'équipe). The Winter Soldier raconte une toute autre histoire - et déjà, rien que le fait qu'il ait une histoire à raconter est rassurant après un Thor : The Dark World bien creux - même si Rogers - au cours de scènes qui, si elles participent à faire durer le film un peu trop longtemps (2h16) prennent le soin d'être character-driven et intéressantes - doit toujours apprendre à gérer sa situation d'Hibernatus (PS : y a une référence presque imperceptible au début du film à Louis de Funès dont l'improbabilité a immédiatement gagné mon respect).

Prendre le Winter Soldier comme ennemi offre également l'opportunité de mettre Captain America face à son double maléfique, dans un arc façon Skyfall light. Après, le film n'est pas vraiment une adaptation de l'arc du même nom signé Ed Brubaker et, en fin de compte, cette sous-intrigue paraît assez secondaire pour un film qui porte le nom du personnage. Surtout que le film en garde un peu sous le coude pour la suite mais j'attends de le revoir pour savoir si c'est dommage ou pas...

Tout ceci permet donc d'incarner un film dont le meilleur reste ses scènes d'action tout bonnement excellentes. C'est là que les Russo épatent le plus et que le film parvient à surpasser le premier tome, plus doté de charme mais faible et même pauvre en action. Il y a constamment des petites idées dans la mise en scène qui font mouche, qui font qu'elle n'a pas juste une efficacité fonctionnelle, que ce soit un travelling latéral qui suit le héros dézinguer plusieurs mecs sur le pont d'un bateau ou un autre qui le voit traverser en immeuble en défonçant portes et mur, laissant le plan durer pour mieux souligner l'impact. On est pas du tout dans un filmage à la Greengrass. Et le reste du temps, c'est money shot sur money shot dans des face-à-face spectaculaires entre surhomme et surhomme, surhomme et machine, machine et machine.

On est plus dans du Indiana Jones là, on est dans du Mission : Impossible. A l'instar du reste, ce qui distingue le film des autres du même genre, c'est qu'il s'agit d'un actioner d'espionnage dans un monde de super-héros, de Helicarriers et de Quinjets. Par ailleurs, le film justifie totalement la présence de Captain America au sein des Avengers. C'est la force de Hulk, l'agilité de Black Widow, le bouclier en guise de Mjölnir... Le mec déglingue. Black Widow déglingue aussi. Et le Falcon, bien qu'il fasse un peu ersatz d'Iron Man, est plutôt cool aussi.

Vraiment conquis donc par ce second chapitre, jusque dans ses deux séquences post-générique. Marvel est sorti des origin stories et propose des films plus intéressants. J'espère que Thor : The Dark World restera leur seul véritable erreur de parcours.

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Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Je trouve pour ma part au contraire le film parfaitement anonyme et banal. Que ce soit visuellement avec sa photo grisâtre super terne ou la mise en scène fonctionnelle sans idées et sans ampleur. A ce niveau là c'est pour moi le pire des Marvel. Un film passe partout, sans aucune personnalité. Même Thor 2 avait plus de gueule.
L'autre élément qui bloque pour moi c'est l'humour. Je trouve que c'est le Marvel avec le moins d'humour ou du moins où l'humour fonctionne le moins. C'est vraiment dommage parce qu'à mon sens c'est ce qui faisait le sel des autres films ce mélange action/fantastique/humour. Là, à ce niveau là c'est super moyen. Les vannes tombent à plat ou il n'y en a tout simplement pas assez.

Ceci étant dit le film joue assez intelligemment avec le premier en faisant vraiment une suite directe au premier malgré leur 50 ans d'écart. C'est ce qui m'a le plus surpris en fait. Le film parvient à développer l'univers de Captain America d'un côté et l'univers Marvel de l'autre (un peu moins certes) de manière plutôt maline. Quant aux scènes d'action elles sont plutôt cools et fun. Dommage que la première sur le bateau soit quasi la meilleure. Le côté freerun de Captain America est vraiment bien mis en valeur et c'est super sympa. Un truc qui me saoûle par contre c'est une fois de plus cette tendance à aller vers un côté réaliste du film de super héros avec un Captain America qui se bat la moitié du temps sans son costume. C'est un détail mais bon, je veux le voir en costume bordel.

Son duo avec Black Widow est vraiment très réussi aussi, il y a presque par moment un aspect buddy-movie c'est très sympa. Le gros point noir de ça c'est Le faucon est globalement super naze surtout avec Anthony Mackie aka "j'ai laissé mon charisme au vestiaire" (même si je trouve l'acteur sympa). Le mec a droit a un money shot sympa mais
Le méchant est super naze même si au niveau du scénar son perso est intéressant. Mais à l'image c'est vraiment un sous-méchant bourrin sans grand intérêt.

Et puis c'est beaucoup trop long, les 2h16 on les sent passer.

Le film représente un peu le risque de Marvel de tomber dans une forme de cinéma de divertissement moyen, moins ambitieux (c'était déjà le cas avec les films de Favrau) et surtout sans aucune personnalité... A part Iron Man 3 cette phase 2 est pour l'instant une belle déception.

3/6

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CroqAnimement votre

Ah pour moi, c'est un bon point, justement. L'humour s'impose pas du tout ici et ça parasitait déjà pas mal Thor 2.


Pour moi, c'est la moins bonne

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Au fait je vieux bien une explication sur la première scène du générique, j'ai rien compris.

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CroqAnimement votre

Post-générique? Y a pas grand chose à comprendre (si je me souviens bien).

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Ah ok merci j'avais pas saisi les références.

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CroqAnimement votre

J'ai repensé à ça tout à l'heure. C'est en fait un truc qui a été traduit, il y aussi Coluche (enfin je crois c'est tellement rapide).
Mais ça m'a totalement surpris aussi.

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CroqAnimement votre

J'ai vu Le Cinquième élément aussi (mais écrit en anglais). Ça aurait été traduit spécialement? Comme Kubrick faisait avec les Unes dans Eyes Wide Shut? Mais c'est pas que pour les VF?

J'ai remarqué aussi que dans Non-Stop, quand le téléphone de Neeson était filmé, les SMS étaient directement traduits.
Je suis partagé entre mon appréciation de la lisibilité que ça permet et ma non-appréciation de pas avoir le texte original.

D'ailleurs, tant qu'on y est à parler de langues, mentionnons l'effort néanmoins foiré de Captain America à caster des vrais francophones dans le rôle de personnages français au début, ça change des mecs qui parlent visiblement pas français...mais le souci, c'est qu'on a un québécois à l'accent à couper au couteau et un acteur qui joue aussi bien que dans une scripted reality...

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Oui j'ai l'impression qu'ils ont traduit le truc en effet (mais à vérifier). J'ai aussi pensé à Non Stop et aux SMS c'est marrant. Un truc qui revient (sans doute assez facile à faire numériquement ceci dit).

Pour les terroristes francophones c'est quand même tendu, gros fou rire dans la salle, les mecs en plus d'avoir des accents pas possibles savent pas jouer, c'est ridicule.

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CroqAnimement votre

Je dirais que c'est dû au DCP qui propose la VF et la VOST sur le même support, mais du coup c'est l'image de la VF qui prévaut.

Je sais pas de quoi vous parlez mais il y avait eu un "concours' sur la page FB avengers fr pour voter pour les films français que Cap avait loupé. J'ai vu une capture d'écran de lui avec son calepin qui notait des références de films et d'albums. La vf aurait-elle collé des films fr par dessus ce plan?

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Ceci expliquerait peut-être cela.

Et donc je passe de "respect pour les Russo d'avoir inclus des références perso inattendues" à "triste constat de ce que les internautes français estiment être les références à rattraper à tout prix".

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J'avais voté pour La Classe Américaine. Il était dans les préselections mine de rien.

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T'as toujours un lien vers la capture d'écran?

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