Azuma a écrit:
JeeB a écrit:
Putain c'est gratiné comme chanson, il m'etonnera toujours par le niveau de ses textes le père sardou. Merci la variété française
je ne veux pas prendre la défense de Sardou dont je n'apprécie guère les œuvres et encore moins les idées. Mais interrogé sur cette chanson lors d'un passage sur France Inter, il avait expliqué que c'était une chanson dont le but était plutôt de se moquer des nostalgiques de la colonisation et qu'elle était avant tout ironique. Alors info ou intox de sa part. Cependant, on ne prête qu'aux riches et il est possible que la chanson ne soit pas à prendre au premier degré.
Merci Azuma, j'ai cru que j'allais une fois encore devoir me répéter. Oui Sardou, c'est un mec de droite, mais franchement, faut arrêter avec les procès d'intention (lui faire dire des choses qu'il n'a pas dites), et en plus, se permettre de faire des jugements hâtifs du genre "ah oui mais sardou, c'est un réac" et "c'est un gars très basique quand même" sur la base, entre autres, de sketchs comme le grolandesque sardouille (que je trouve marrant, au passage).
Je comprends qu'avec la réputation qu'on lui a collé, certains soient prêts à croire que Sardou soit vraiment un nostalgique des colonies, mais... enfin lisez les paroles! C'est tellement gros, jamais un vrai nostalgique de la colonisation ne sortirait des énormités comme "j'avais trois filles dans mon lit" ou encore "entre le gin et le tennis, les réceptions et le pastis", pour crier haut et fort son regret de l'Empire colonial français! D'ailleurs, cette chanson, avec son ton badin, ne ressemble en rien à un quelconque manifeste. D'autant plus que Michel Sardou était issu d'une famille de gens du spectacle, et n'a jamais vécu dans les colonies. Bref, comme le dit Baptiste, ça semble quand même évident que c'est ironique.
Quant à "Je suis pour", la prétendue chanson sur la peine de mort, Michel Sardou s'est déjà expliqué maintes fois sur le sujet.
Dans cette interview d'époque de 3 min, on voit bien que le sens qu'il a voulu donner à cette chanson est celui "de la passion exacerbée d'un homme qui est fou de rage et de douleur, plutôt qu'une règle morale et générale pour la société":
http://www.youtube.com/watch?v=MH6oDKUp ... PL&index=4Sur un plateau télé plus récemment (au passage, on voit bien le changement de registre du journalisme), Sardou s'explique encore une fois.
http://www.youtube.com/watch?v=5B1tv2Bo ... 58&index=5Il précise que cette chanson n'est pas sur la peine de mort, mais sur la "loi du talion". Tout juste à la fin, il prends une posture moins personnelle, plus "sociétale", en disant qu'il souhaite la prison à vie
incompressible pour les violeurs et meurtriers d'enfants. C'est son avis et on est libre de ne pas être d'accord, mais là encore pas la peine de crier au loup!
Par ailleurs, Sardou ne s'est jamais vu comme un chanteur "engagé". Il disait: "Des messages? Non. Les chansons ce n'est pas assez sérieux pour ça." On donnera à cette phrase la valeur qu'on voudra, mais ça dénote bien son état d'esprit.
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) un homme politique et Sardou un chanteur. La différence mérite d'être soulignée.
Au secours, Jules Verne !