Forum de FilmDeCulte

The Affinity Bridge, roman steampunk de George Mann. Lu en anglais. Vocabulaire un peu limité, redondance de "whilst" et de "Earl Grey", mais c'est un bon dérivé de Sherlock Holmes, et un bon essai steampunk. Automatons, zeppelins, tout le tintouin. J'espère que la suite annoncée pour l'année prochaine sera meilleure.

http://www.amazon.fr/Affinity-Bridge-Ge ... 957&sr=8-5

Ah le steampunk !!!!

J'en ai tout une collec'

Je profite de l'article que je vais mettre là (un bouquin dont j'avais déjà parlé ici vite fait) pour faire aussi un peu de pub pour mon blog http://contortionists-handbook.blogspot.com/



Alors là par contre, c'est du putain de chef d'oeuvre en barre, bouquin de fou écrit par Iceberg Slim, un mac qui a bossé pendant quasi toute la partie centrale du 20ème siècle et qui raconte ici ses mémoires, après s'être rangé et avoir eu femme et enfant.

De nos jours, ce genre de témoignage paraît banal, puisque bien sûr la télévision se charge d'inviter des criminels, ex criminels, des putes, des drogués pour parler de leur vie tout en prenant soin de leur demander au milieu ce qu'ils pensent de "placer ici le nom d'un connard d'acteur qui sera oublié dans 1 mois, voire 1 seconde" et lui faire dire texto, au cas ou le connard qui mate l'émission à 1h00 n'avait pas compris (et il n'a sûrement pas compris car c'est un connard), que ce qu'il a fait, c'était mal, et que s'il avait eu le choix il aurait fait autre chose.

NON, C'EST VRAI? Etre cadre c'est mieux que ramasser la savonnette en taule, chopper la syphillis ou se faire torturer?

Connards!

Bref, je reviens à mon bouquin là, PIMP d'Iceberg Slim, rien de tout ça ici, le mec se livre à nous, le tout appuyé par une écriture limpide mais puissante, qui parle aux tripes, simple sans être simpliste car le mec connait son sujet et en connait plein d'autres, il SAIT écrire et il ne s'en vante presque pas, ne le fait pas de manière grossière, et quand il balance une référence littéraire, il ne se fout pas sur un piédestal, ce n'est pas le but.

Il raconte tout, ou tout ce qu'il pense être important sans porter de jugement dessus, en nous laissant faire la part des choses, il parle de cul, de violence, d'abus, de taule, de maladie, de mort sans s'apitoyer sur son sort et sans demander quelque empathie que ce soit, cette dernière vient toute seule, naturellement, comme son texte.

Sérieux, si tu me promets de ne pas être con et foutre ta mère sur le trottoir après, je te le prête.

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intéressant.
ça a été traduit?

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Oui, sous le titre "Pimp" en broché ou "Pimp: mémoires d'un maquereau" en poche, je ne sais pas si ça se trouve facilement en magasin, mais en tout cas sur Amazon, il y est.

D'ailleurs, pour ceux qui veulent le lire en anglais, l'édition que j'ai est assez cool car elle comporte à la fin un mini dico des termes relatifs au taf du mec.

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Tu as quelques titres parmi tes préférés ? Je suis preneur...

Pour ma part, mon préféré reste sans doute Anno Dracula de Kim Newman.

Excellent aussi, de l'inégal Philip José Farmer, Tarzan vous salue bien et Chacun son tour (que l'on apprécie mieux en ayant lu le Tarzan de Burroughs pour le premier et Le tour du Monde en 80 jours pour le second). Sans être à proprement parlé du steampunk, sa série du monde du fleuve est un réel plaisir pour l'amateur de littérature populaire ; on voit se croiser (et même le fer) Cyrano de Bergerac et l'explorateur Richard Burton, Alice Liddle et Göring, Jack London, Ulysse, Mark Twain et j'en passe... Sur l'ensemble des 5 tomes (si mes souvenirs sont corrects) il y a des longueurs mais globalement, on passe un bon moment.

Comme tout le monde, j'ai lu Les Voies d'Anubis ; La ligue des gentlemen extraordinaires de Moore, se rattache évidemment au genre et me semble incontournable.

J'en ai lu d'autres mais si, comme dans tous les genres, il y a des oeuvres intéressantes et d'autres médiocres, la thématique m'intéresse et je serais curieux d'en lire d'autres.

Donc, Ozy, merci de m'instruire...

Facilement trouvable oui, c'est même une bonne vente régulière.

Dans le genre de Pimp, avec une approche très réaliste car en grande partie autobiographique, même si nous avons affaire à un roman, je conseillerais Enfant de Putain de Donald Goines.

Le roman : "Quand on s'appelle Putasson (Whoreson) et qu'on est né dans le ghetto noir de Detroit, d'une mère prostituée et d'un père inconnu, on est, à la lettre, un " enfant de putain ". Quoi d'étonnant si vos rêves de gosse se cristallisent sur des montres en diamant, des Cadillac longues comme des corbillards, des costumes à 500 dollars et tout ce qui fait la panoplie du maquereau. Enfant de putain est un chapitre de l'histoire de la libre entreprise et du rêve américain, raconté, à leur manière, par les personnages de Donald Goines."

L'auteur : "Donald Goines, auteur américain, est né en 1936 dans un ghetto de Détroit. Il aurait pu échaper au destin promis à la plupart des habitants de ces quartiers, ses parents étant propriétaires d'une blanchisserie prospère, mais la drogue et sa dépendance, l'entraînent dans la délinquance.
À dix-huit ans, un braquage raté l'envoie une première fois en prison, à sa sortie il se reconvertit en "souteneur". Il fait en tout trois passages derrière les barreaux cumulant six années et demie de prison.
Comme Chester Himes, la prison le fera écrivain, son premier roman Enfant de Putain y fut écrit. En quatre ans, de 1971 à 1974, il écrit quinze romans.
En 1974, il est assassiné avec sa femme suite à un mauvais "deal" de 900 dollars."

Ce que j'ai lu d'autres de lui est moins bon mais Ne mourrez jamais seul vaut aussi le détour (sans atteindre la force brutale d'Enfant de putain).

Ah oui, Goines je connais de nom, bon conseil ça, je finis le truc en cours (je vous en parlerai) et je choppe ça.

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Je suis un peu réservé sur Chester Himes ; j'ai bien aimé La reine des pommes et également S'il braille, lâche-le... Ses autres livres (que je n'ai pas tous lu) m'ont laissé un souvenir plus périssable.

Par contre, sans sauter du coq à l'âne car le lien existe, Ed Bunker est absolument incontournable. Et pour le coup, pas de déchets. Tout est bon chez Ed ! Filez vous acheter ses "romans" (largement autobiographiques), tous édités en poche chez Rivages Noirs. Contrôle à la rentrée !

Aucune bête aussi féroce (No beast so fierce, 1973), Éditions Rivages, introduction de William Styron et postface de James Ellroy, adapté au cinéma par Ulu Grosbard sous le titre Le récidiviste (Straight time) en 1978
La Bête contre les murs (Animal Factory, 1977), Éditions Rivages adapté au cinéma par Steve Buscemi sous le titre Animal Factory
La Bête au ventre (Little boy blue, 1980), Éditions Rivages
Les Hommes de proie (Dog eat dog, 1994), Éditions Rivages, préface de William Styron
L'Éducation d'un malfrat, Éditions Rivages, 2001

Pas lu Stark...

Ed, c'est Mister Bleue. Rien que pour ça, Tarantino est grand...

Oui putain! Bunker j'adore ce mec, je l'avais découvert à l'époque de la sortir du film de Buscemi, adaptation de La Bête contre les Murs, tout lu de lui, en français puis en anglais, un des auteurs que j'offre le plus, il était passé à la fnac à l'époque, il y a quelques années, je l'y avais vu, un mec génial.

Stark/Westlake, c'est vraiment bien, très kafkaien, parfois humoristique, c'est ce qui se rapproche le plus de Chandler et consorts dans le genre hardboiled d'époque, un coté vain, absurde. J'ai quasi tout lu du mec, pas tous traduits, mais ça se trouve facilement sur le net ou chez des bouquinistes si tu voyages dans des pays anglophones.

Sinon pour suivre, dans le même type, Jim Thompson, c'est super aussi, il a écrit le bouquin qui a donné Guet Apens, Grifters et plein d'autres bons trucs, genre Pop.1280, c'est très humain, avec des thèmes familiaux, souvent avec des rôles de femme fortes et parle de l'Amérique "profonde", mortel. Quasi tout a été traduit je crois.

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Aucune bête aussi féroce, j'ai un pote qui me l'a conseillé.
le film qu'en a tiré Grosbard avec Dustin Hoffman est en tout cas un beau polar, très springsteenien dans l'esprit.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Oui, vu le film ensuite, pas mal du tout, puis Hoffman, j'adore.

No Beast so Fierce est son meilleur ouais, enfin d'après moi, ça ne m'étonnerait pas que Carlito's Way en ait tiré plein de trucs.

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ok merci à vous deux

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.