Vieux-Gontrand a écrit:
C'est le même. Si l'usage de la voiture ne change pas le gain de l'electrique sera mineur. Peut-être sur une contribution directe des menages au réchauffement climatique, mais rien sur la fragmentation des paysages (qui est un autre facteur de réchauffement et d'augmentation du CO2)... Les Verts ont raison là-dessus.
Foutre du RER partout comme me veut Macron n'est peut-être pas une bonne idée vu le bétonnage total que cela omplique, on le voit à Bruxelles
Or Tesla se positionne économiquement pour maintenir ces usages (sa caisse est un clône d'Audi A8)
On peut citer la Renault Zoé. C'est pas une twingo mais bon.
Non mais si tu veux on peut revenir à Ivan Illich qui te disait que le temps que tu passais à travailler pour acheter ta voiture, tu aurais pu l'utiliser pour faire ces trajets à pieds (ou mieux, en vélo). C'est une question philosophique, de mode de vie.
Müller a écrit:
bmntmp a écrit:
Précision : il s'agit pas de faire preuve d'un enthousiasme béat pour l'électrique, juste d'élever un peu le débat.
Et il ne s'agissait pas non plus de condamner l'electrique de mon côté, je dois être parmi les foruméens les plus dépendants de la voiture, en partie aussi à cause de la dégradation dans mon coin de l'offre de transports en commun : si ces véhicules s'imposent, je suivrai le mouvement et je n'ai pas le sentiment d'être particulièrement attaché à mon diesel en tant que diesel.
Les pubs pour l'electrique ont explosé, toutes les projections politiques vont dans ce sens. Par exemple, quand l'inflation a grimpé aux US, il y a eu des figures publiques et commentateurs qui ont osé renvoyer aux mécontents qu'ils auraient moins de problèmes financiers à la pompe s'ils achetaient electrique... les mêmes qui considéraient cette hausse des prix comme un marqueur moral de solidarité avec le peuple ukrainien. Peu importe si c'est vrai dans les faits : un tel culot, une telle assurance dans le discours ne peuvent venir que des grands fous ou d'une caste persuadée d'avoir les moyens d'avoir raison et de l'imposer. J'ai récemment dû laisser ma propre caisse au garage du concessionnaire et ai échangé vite fait au sujet de l'electrique avec quelques salariés, ils étaient consternés : non pas par l'electrique en tant que tel (ils seront formés pour... enfin ceux qui resteront), mais par l'hypocrisie dans l'urgence de tout le ravalement de façade prévu pour leur secteur. Peut-être sont-ils des gros cons comme moi, on a tendance à s'attirer.
Si je dois rouler à l'electrique dans 5 ou 10 ans, je le ferai sans broncher. C'est le changement de paradigme dans le discours, loin d'être convaincant (d'ailleurs le clivage dans les échanges ci-dessus en est la preuve), qui m'a paru être un bon exemple d'échos entre ma lecture et le contexte actuel.
J'ai un ami dans les bus électriques tout aussi consterné par le fossé entre les objectifs fixés et ce qui est faisable, mais qui n'a pas d'autres choix de suivre le mouvement et, accessoirement, de se voir imposer des fournisseurs incompétents qui ont remporté des appels d'offres sans savoir-faire mais avec des prix au rabais. Si on était raisonnable, on mettrait des trolleybus.
Les mesures de transition énergétique sont juste une manière de mettre en place une forme de capitalisme greenwashé, tout aussi gaspillateur en ressources et avec une précipitation débile mais tout n'est probablement pas bon à jeter.