Baptiste a écrit:
Ahah, nan mais je t'avertis pour que tu passes le cap. Visiblement tu es un lecteur régulier donc ça devrait aider, ça n'était pas mon cas à l'époque.
Lecteur régulier peut-être mais j'ai quand même quelques échecs notoires, notamment
Inifinte Jest pas arrivé à la moitié ou encore
Ulysse de Joyce (mais j'avais fait l'erreur de le tenter en VO) où j'ai lâché après 10 ou 15 pages tellement je comprenais rien
. Et bizarrement plus je vieillis moins j'ai de patience donc je croise les doigts pour aller au bout.
Tiens sinon j'en avais pas parlé mais j'ai terminé
Le hussard sur le toit de Giono. Petite anecdote marrante à ce sujet, j'avais pas du tout prévu de le lire mais un matin avant de partir au taf je cherche un bouquin de Genet que je suis persuadé d'avoir acheté mais il est introuvable. Je tombe sur le Giono dont j'ignore totalement la provenance et ma femme aussi (elle s'est souvenue plus tard que c'était le cadeau "à l'aveugle" d'un collègue) et pressé par le temps je me dis que je vais le tenter.
Bien m'en a pris parce que je me suis pris une belle claque. J'ai adoré de bout en bout. Roman d'aventures d'une noirceur terrible et dont l'écriture hyper riche de Giono (dans les descriptions notamment) me donnait sans cesse l'impression d'être face à un roman post-apocalyptique se déroulant sur une autre planète. C'est hyper réjouissant, très riche, très émouvant, rempli d'images inoubliables (le "petit français" notamment) et d'un romantisme gothique magnifique. Il vient de prendre une très bonne place sur le podium des romans que j'adorerais adapter. J'ai vu le Rappeneau et j'en avais un souvenir très diffus, je suis retourné voir la bande-annonce et que c'est cheap. Là en l'état il y aurait moyen de faire une fresque de survival épique entre Assasin's Creed (l'épisode des toits évidemment) et Bloodborne pour l'ambiance de mort permanente. Très grand roman et Giono n'est plus du tout pour moi l'image du gentil romancier populaire provençal que pourtant j'avais de lui.
Commencé aussi
Une vieille histoire de Jonathan Littell mais arrêté après une centaine de pages tant le roman m'est tombé des mains. Je tiens
Les bienveillantes pour un chef-d'oeuvre absolu mais là j'ai juste pas compris. C'est une espèce de trip lynchien où un mec se retrouve embarqué dans une succession de scènes n'ayant aucun lien entre elles et qui sont pour la plupart des scènes de cul bien hétérobeauf quand ce n'est pas des scènes de violence gratos. Pas du tout compris ce qu'il a voulu faire, le personnage principal est détestable et le roman très antipathique. Il y a un moment où il se passe un truc (le mec se retrouve dans une espèce de guerre civile) mais juste après on repart sur une scène de cul interminable et sans intérêt comme volontairement très superficiel dans un truc qui fait de loin penser à du Brett Easton Ellis mais sans le génie. Très grosse déception.