Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète). Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une Tribu qui, confrontée à l'Après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances, etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie. Découverte de ce classique de la littérature post apocalyspse grâce à cette réédition récente d'un bouquin qui était difficilement trouvable à des prix décents . Ce roman écrit en 1949 est incroyablement moderne et n' a pas pris une ride. Il a d'ailleurs beaucoup influencé de romans postérieurs. C'est d'ailleurs son seul défaut. le découvrir maintenant fait qu'on a peu de surprise car tout a été dit ailleurs.
Il n'empêche que sa vison naturaliste de la fin du monde est puissante. sa construction 3 parties : juste après la pandémie, 22 ans après et une dernière 40 ans après permet aussi de bien tout traiter.
Citation:
Quinzinzinzili de Régis Messac.
Petit roman post apocalyptique génial. Déjà il est écrit en 1935 et Messac y pressent l'imminence d'une immense guerre mondiale (ce qui est affreusement ironique quand on sait qu'il finira lui-même mort en déportation) et développe une dystopie minimaliste (une dizaine de personnages dans une grotte) horriblement drôle. C'est d'une noirceur misanthrope et d'un pessimisme absolus contrebalancé par énormément d'humour. ça se lit tout seul, c'est très drôle et en même temps glaçant.
D'avoir appris que l'auteur a péri en déportation apporte une note amère et tristement prophétique à son texte. Comme s'il connaissait déjà les événements à venir, sa propre fin et se plaçait en témoin de la folie médiocre des hommes.
En tout cas je recommande à fond j'ai adoré.
Alors j'ai enchaîné ces 2 romans à la suite en commençant par le Messac et franchement sur un thématique similaire et finalement un traitement assez proche, j'ai largement préféré le Stewart. Est ce parce que le roman est trop court ( et il ne se permet quand même un début ultra laborieux....). Le livre est certainement un pionnier mais il accuse sacrément son âge. Une belle découverte mais pas le choc littéraire escompté.