Forum de FilmDeCulte

Tu as lu Le Grand Nulle Part ou pas?

Non.

Je m'y attelerai un jour mais là, je vais me rabattre sur des livres plus courts!

Bon et cette deuxième vision alors?

Il faut! C'est énorme.




A priori demain soir si je suis pas trop claqué. Tu en serais?

Beau rôle
Nicolas Fargues

Jeune premier plus si jeune ayant connu succès public au cinéma cherche rôle aux côtés actrice célèbre. Présente signe particulier mais demande être jugé sur pièce. Metteurs en scène franco-français s'abstenir.

Le nouveau Nicolas Fargues, gosbo prix Elle ( ) avec son précédent livre-cunnilingus sur la lâcheté de l'infidélité masculine J'étais derrière toi (actuellement premier des ventes poches d'ailleurs), réussit encore un roman parfaitement plongé dans son époque. Avec une écriture simple et perfectionniste à la première personne, réussie car typiquement masculine, il donne à voir un acteur métisse, la trentaine, en pleine ascencion, sa mégalo naissante, exprimant ses opinions sur tout, dézinguant le cinéma français ou les idées toutes faites sur le racisme...
C'est futile mais bien foutu, ça part sur quarante pages d'ode à Soderbergh, ça dézingue Collision, c'est un bouquin qui se termine la queue en berne, bref c'est dix coudées au-dessus de ce que rame à entreprendre Beigbeder aujourd'hui.
4/6

La route
Cormac McCarthy

Le pendant viscéral sans échappatoire de Gerry, prix Pulitzer 2007. 250 pages d'une tristesse infinie et d'une noirceur sans rémission autour d'un père et de son fils qui errent sur une route, presque nus, maigres, transi de froid, au milieu de ruines en cendres, de la peur et de l'absence d'espoir.
Voilà un procédé narratif misant sur l'économie de moyens, où la parole est contenue, où les descriptions sont brèves et sèches, où tout transpire la zombification rampante. C'est toute la qualité et toute la limite du nouveau Cormac McCarthy, dont le roman est déjà en cours d'adaptation après No country for old men: Quand un bouquin est tellement verrouillé, on tombe vite dans la plombance.
2/6

Tiens, ça me fait penser...

No country for old men de Cormac McCarthy
Il vient de sortir en poche et vous avez tout le temps de le lire avant mercredi prochain.
Mon premier Mccarthy, pas le dernier sans doute. Une cruauté et un désenchantement constant qui commence comme un film des frères Coen et finit comme un film de Cimino. Sans avoir vu le film, on voit que le travail est tout mâché. J'ai peut-être trouvé un auteur de roman noir qui me plaît.
5/6

Je suis entrain de lire une collection de bouquin : "Club Van Helsing", aux éditions Baleine.
Chaque bouquin est écrit par un auteur différent, du coup ça oscille entre le très bon et le moins bon.
Ca parle de Van Helsing, le descendant du Van Helsing de Bram Stocker qui en 2007 lutte toujours contre les vampires, loup-garous et autres douceurs.
Bien entendu, il faut aimer le genre, à la croisée de Blade, Underworld et la ligue des gentlemen extraordinaires.
Je piffe bien

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On a frôlé la fissure anale...

C'est toujours cet enchaînement de phrases simples et ultra courtes les McCarthy?

Apparemment. Sauf dans les passages de monologues.
Et y'a pas de tirets pour les lignes de dialogues, donc on sait pas toujours quand on est passé dans une discussion, surtout si elle commence au milieu d'un paragraphe.

Enfin, c'est un style.

J'ai lu quelques passages de The Crossing (je ne connais pas le titre en français, et le peu que j'ai lu ressemble très vaguement à La Route). J'aime bien ce type d'écriture mais c'est déroutant.

L'info vient de tomber et ça tombe bien j'étais juste en dessous c'est Viggo Mortensen et Charlize Theron qui viennent de signer pour l'adaptation de la route par un certain John Illcoat. Vu que le film ne comporte pas de perso féminin à la base ça promet déjà une montagne de flashbacks ou un bon coup d'apocalypse SFX.

Hillcoat et sinon il faut lire FDC

Le soi-disant
Yves Pagès

" Ce mardi 6 février 1973, vers 19 heures 15, pendant que ma sœur était censée travailler ses gammes au conservatoire, je voulais juste disparaître, en chien de fusil sur l'édredon, mais comme dans l'appartement, il n'y avait personne pour confirmer que j'étais chez moi, alors on n'a pas voulu croire à mon alibi et on m'a soupçonné d'avoir brouillé les pistes exprès, parce que vingt minutes de solitude, à ce stade de l'enquête, c'était juste un trou noir dans mon emploi du temps et, à onze ans moins des poussières, nia parole contre la leur, ça comptait pour presque rien. "


Le gros buzz français de la deuxième rentrée littéraire. Il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour nier le talent de l'auteur, ici dans la peau d'un gamin fugueur de onze ans et ses envolées mytho de garnement lunaire et survolté, un peu à la Léaud des 400 coups, qui se fait interroger par les flics après l'incendie de son collège. Mais à force de vouloir coller à son époque et à l'imagination junévile, le livre finit par tomber des mains à cause de son côté Jeuneto- Giscardien très âge tendre et tête de bois. Une chronique de réinvention de la réalité via l'acquisition du langage en somme. Je préfère la version adulte via les bouquins de Régis Jauffret.
3/6

L'Homme qui voulait vivre sa vie (Douglas Kennedy)

Sixième livre de Douglas Kennedy que je lis depuis ces six derniers mois, cet Homme qui voulait vivre sa vie est aussi celui qui me déçoit le plus, tant l'histoire récèle peu d'intérêt. C'est plutôt bien écrit, mais on sent l'auteur encore incsrit dans le genre policier (apparemment son premier livre - Cul de sac - est un polar, et celui-ci est le second) qu'il abandonnera par la suite pour n'en garder que la structure. Kennedy peine à nous intéresser au destin de ce type embarqué dans une vie qui ne lui plait pas, et les 500 pages sont finalement assez pesantes, fait rare chez cet auteur.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Le Grand Livre des Gnomes - Terry Pratchett

De Pratchett, je n'avais lu que De Bons Présages, écrit avec Gaiman (écrivain que j'adore). Le Grand Livre des Gnomes rassemble trois sections différentes, étapes successives d'un groupe de gnomes vers leur liberté.
La poésie qu'il y avait dans De Bons Présages est totalement absente au début (1re et 2e section), et ça en devient presque chiant... Dommage, parce que la dernière section, presque tragique par instant, semble du coup écrite par quelqu'un d'autre...

Globalement très sympa tout de même.