Forum de FilmDeCulte

Papa disait toujours qu’il faut une sublime excuse pour écrire l’histoire de sa vie avec l’espoir d’être lu. « À moins que ton nom ne soit comparable à ceux de Mozart, Matisse, Churchill, Che Guevara ou Bond - James Bond -, il vaut mieux que tu consacres ton temps libre à peindre avec tes doigts ou à pratiquer le palet, car personne, mis à part ta pauvre mère aux bras flasques et aux cheveux rêches qui te couve d’un regard tendre comme du veau, ne voudra écouter le récit de ta pitoyable existence, laquelle s’achèvera sans doute comme elle a commencé – dans un râle.

Roman d'apprentissage par un petit génie de 27 ans, Marisha Pessl, où le quotidien campus nombril vire au thriller parano sous l'influence de classiques de la littérature auxquels chaque chapitre est rattaché. Marisha a beaucoup lu, a une culture à anéantir toute concurrence chez Julien Lepers jusqu'au prochain siècle, et ça bavasse énormément sur 600 pages. Qui pourraient en faire largement 200 de moins, et ça peut parfois poser problème. A moitié peut-être, car cette nana est tellement brillante, drôle, avec un style vif comme une balle rebondissante et championne intercontinentale de la métaphore parfaitement à la con, con mais parfaite, que ça passe, même si ça pourrait être plus concentré. A l'image des 200 dernières pages, vraiment prenantes. Mais malgré quelques errances d'un léger onanisme, Marisha te donne vraiment de quoi manger, a de l'ambition, et en a surtout les moyens.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Une amie me l'a offert, j'ai commencé, et pas fini loin de là... Lourd, pénible, tout ce que j'aime pas du tout du tout...

Et puis niveau "drame-suspense" sur un campus avec références dan l'écriture, "Le Maitre des Illusions" est quand même d'une toute autre classe (après je peux me tromper, je n'ai pas fini le Pessl).

Donna Tartt, dans la famille petit génie en campus, on m'a à plusieurs reprises dit que c'était en fait très chiant, ça m'a découragé de le lire. Sinon la partie drama-suspens se situe plutôt dans les 200 dernières pages de Pessl donc ça dépend d'où tu en étais.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah. Moi je l'ai tellement lu que les pages se détachent, et j'ai dévoré la version anglaise de la même façon.
Tu as toujours quelque chose à lire, mais si jamais tu venais à manquer, je te le conseille vraiment.



Très loin... ^^ Je le lisais à la fin de l'année scolaire dernière (et d'ailleurs la couv US est hideuse).

Je sais où le trouver donc pourquoi pas, lire celui-ci m'a rerendu un peu curieux.



Celle-là?



Ah moi j'aime bien.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui celle là. Ce coté divisé, avec les couleurs criardes... Bah!!!!

Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d'une ancienne demeure japonaise, ils ne savent pas encore que leur vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au coeur de ce jardin, il y a un chat.

Le pitch de l'année. Petit livre mignon et anecdotique, anecdotique mais mignon, avec les limites et qualités qu'impliquent naturellement ces deux qualificatifs, et qui prend en densité dans son dernier tiers. Au moins à le transporter toute la journée ça ne te fait pas mal au dos.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Invitons Johann Hakan plutôt, ou tout autre nouveau foruméen qui n'insérera pas un dans le topic slip dès son 4e message (et parlera de sa copine dans son 9e). Les nouvelles y'en a déjà assez!

*alors qu'en fait "foruméen" figure en 3e position de ma liste mentale du "ça va pas être possible là"*



Mais de rien

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Doll, it's a heartbreaking affair

(là c'est la photo de l'édition US mais c'est c'est la traduction que j'ai lue, ho)

Les parcours croisés dans le temps et l'espace des membres d'une famille moyenne américaine tous plus ou moins en perdition chacun de leur côté. Bref un pavé américain typique avec ce qu'il faut d'humour, de politique, de sexe, d'érudition mais un talent hors-pair et une vraie joie de lecture comme j'en cherchais depuis un bon moment.

Je découvre des richesses insoupçonnées à ce forum...

Des livres, des livres, des rêves à emporter.

Je viens de finir What a Carve Up de Jonathan Coe, en VF c'est Testament à l'Anglaise. J'en avais beaucoup entendu parler sans m'y être penchée. Et c'est incroyablement bien, la meilleure chose que j'ai lue depuis le dernier Coupland.



C'est l'histoire de Michael, un écrivain vaguement raté et solitaire, dont la psyché sexuelle a bloqué sur un film titré "What a Carve Up" quand il était gamin. On lui demande d'écrire la biographie de la famille Winshaw, une bande de vampires aristocratiques qui pourrissent la société anglaise à tous les niveaux durant l'ère Thatcher. Le découpage du livre se fait ainsi : un chapitre sur Michael, un chapitre focus sur un Winshaw, et c'est bouleversant de drôlerie, de machination cynique... et d'humanité.

Une lecture haletante, 600 pages de bonheur.

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Mon blog cinema :
http://cinema.cine.confidential.over-blog.com/

Coe est un écrivain très drôle, mais vraiment limite branleur et on sent bien les ficelles et les facilités qui reviennent chez lui quand on lit ses autres bouquins (ceux de la période pré-Un testament... sont à proscrire).
Il assez fort pour finir ses bouquins en laissant tout s'écrouler et en se barrant à toutes jambes seans regarder derrière. C'est pas très abouti souvent et ça a pas les moyens de ses ambitions. Ce Testament est mon préféré ceci-dit. Mais dans le genre, faut préférer John Irving si tu ne connais pas.

Tiens celui-là on me l'avait déjà surconseillé mais en général j'ai du mal à mettre mon premier orteil dans l'eau d'un mec dont j'ai jamais rien lu en commençant par du 600 pages. Bon ben je vais voir ça, thanks Margotte!

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Doll, it's a heartbreaking affair

Mais les anglais sont forts dans l'humour aussi.

En so british, on peut conseiller la grande Ann Fine.

Qu'est-ce qu'on lit après ça ?



Simmons adapte Homère, ses "moravecs" comparent Proust et Shakespeare, Zeus et ses dieux vivent sur le Olympus Mons de Mars, et quelques milliers d'humains seulement vivent encore sur Terre. C'est assez complexe à résumer, mais, en gros, si vous aimez la Guerre de Troie et la physique quantique, Proust et les trous de ver, vous adorerez Ilium. Pour ma part, de Hyperion à Endymion, en passant par L'échiquier du mal, je reste abasourdi par le talent de ce mec. 860 pages et des poussières qui passent en un éclair.

Je découvre John Irving et je plussoie

Je suis dans Une Veuve de Papier et j'ai lu Le Monde selon Garp avant