Forum de FilmDeCulte

Des souris et des hommes - Steinbeck

Ou comment lire un livre dont on perçoit la fin dès les premières pages tout en souhaitant qu'il en soit autrement... Une belle histoire d'amour ou d'amitié, c'est selon.


Changement de décor - David Lodge

Bof bof bof. J'avais lu et apprécié Pensées secrètes de Lodge mais alors là je suis complètement passée à côté, enfin je soupçonne plutôt l'auteur d'être passé complètement à côté!

Et en ce moment je lis Robinson Crusoë de Defoe et La chaussure sur le toit de Delecroix. J'ai abandonné Les ambassadeurs d'Henry James et j'attends impatiemment de commencer Les raisins de la colère de Steinbeck.

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www.unavissurtout.com

The Nanny Diaries
De la chick lit un peu originale (l'héroïne n'est pas une nième trentenaire célib mais une jeune étudiante nounou, avec une micro romance à côté mais le sujet n'est vraiment pas là), le livre est drôle et attachant, et ça fait peur quand on pense que c'est un amalgame de faits réels...

Et hop j'entame The Time Traveler's Wife...

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Janet

Avant d'aller plus loin dans mes lectures, je me suis dit récemment que je me devais de connaître bien les grands classiques.

C'est vrai quoi, on va chercher loin mais on a sous le nez un patrimoine littéraire superbe.

En ce moment je suis à fond sur Shakespeare. Eh oui vous vous ditez "old school man" mais plus j'en lis plus je me dis que c'est le plus grand dramaturge, loin devant Molière, Racine et autres.

Le roi Lear, Roméo et Juliette, Hamlet.

non

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Janet

Tout est dans le titre, mémoires de Charles Henri Sanson, bourreau royaliste ( ) qui eut à contre coeur à l'agenda de sa hâche un véritable hall of fame de la décapitation, de Louis XVI à Marie-Antoinette en passant par Charlotte Corday, peinture d'époque un rien barbare déguisée en récit humaniste sur le coeur des bourreaux. Ca donne plein d'idées.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Suicide
Edouard Levé

Mort jeune, tu ne seras jamais vieux.

Si Edouard Levé, artiste célèbre pour ses photos de pornographie habillé ou de gestuelle sportive, ne s'était pas pendu dix jours après avoir rendu ce manuscrit à son éditeur, ce livre, formidable et puissant, aurait-il connu un tel echo médiatique?

Remarque tant mieux, car le texte est très fort, et que le sujet est invendable au possible et pourtant jamais il n'inspire le mec qui a booké la date de sa mort et en profite pour pondre un livre où il ferait son malin avec préméditation. Ce qui touche au plus juste dans Suicide, c'est qu'il ne s'enferme jamais dans une spirale de plombance, avec amertume, impuissance inéluctable et nostalgie cool et chagrinée des bons moments pre mortem. Et ça démontre d'une belle lucidité et d'un travail sur soi et les autres.

Non, Suicide, où la voix qui écrit est celle d'un ami (celui qui reste donc) du mec qui s'est suicidé (25 ans et d'un coup de fusil, donc pas un calquage non plus de la mort de Levé), est un livre réussi car court et juste, philosophique et lumineux, on pense un peu à du Jauffret ancré dans le réel, et qu'il tutoie souvent la grâce des épisodes terminaux de Six Feet Under et cette présence presque réinventée, réincarnée des morts.

"Ta vie fut une hypothèse. Ceux qui meurent vieux sont un bloc de passé. On pense à eux, et apparaît ce qu'ils furent. On pense à toi, et apparaît ce que tu aurais pu être. Tu fus et tu resteras un bloc de possibilités.
Ton suicide fut la parole la plus importante de ta vie, mais tu n'en cueilleras pas les fruits.
Es-tu mort puisque je te parle?"

"Que tu aies choisi d'effacer le monde dispense tes survivants de le faire. Ils voient ce que tu manques. Leurs douleurs leur plaisent quand ils pensent que tu n'es plus rien.
En art, retirer est parfaire. Disparaître t'a figé dans une beauté négative."

Cul de sac (Douglas Kennedy)
Premier roman de Kennedy, et sans doute celui qui se fond le moins dans ce moule qu'il adoptera dés son second. Assez original dans sa biblio, du coup, même si ça ne casse pas des briques. C'est plus méchant, plus violent, plus drôle aussi, plus surprenant que la suite, mais aussi largement moins prenant. Il y a un petit côté survival pas désagréable.


Julien Parme (Florian Zeller)
Faut qu'il arrête de lire du Salinger, le père Zeller... Décalque de L'Attrape coeur, en forcément moins bon, le livre se laisse lire malgré tout. C'est souvent drôle, et bien moins prétentieux que les précédents de l'auteur. Pour une fois, il se laisse un peu aller, et ne tente plus de livrer LA grande oeuvre. Reste que l'ombre de Salinger lui fait beaucoup de mal.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (me souviens plus de l'auteur)

Joli livre, certes, mais je ne sais pas si c'est un problème de traduction... C'est quand même super mal écrit, les phrases sont parfois presque incompréhensibles, on y perd le sujet, le verbe, c'est paaaas clair... L'histoire en elle-même, par contre, est assez agréable, et les personnages sont très beaux. Triomphe à sa sortie, prix Pullitzer, mais l'auteur n'a jamais fait de second roman. Bizarre.

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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

700 pages sur la figure la plus marquante de la musique populaire française de la seconde moitié du XX° siècle, il n'en fallait pas moins.

Destin extraordinaire, ultra documenté, qui donne envie de se replonger dans les choux et autres Melody Nelson.

Ca va faire un bon film tout ça.

je hais ce mec...
J'aime beaucoup son début de carrière et son premier film, mais à partir d'un moment, je le trouve insupportable.

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Certains aspects du personnage médiatique qu'il était à la fin sont exaspérants. Il a fait certaines belles bouses à la toute fin aussi. Mais sinon, je trouve le personnage super attachant. Et sa musique souvent fascinante.

Je ne saurais pas trop dire à partir de quel moment j'ai du mal à le supporter. Le compositeur comme l'homme me sortait par les yeux. Il s'enfermait dans une carricature de lui-même, d'où il ne ressortait plus que des jeux de mots bidons ("inceste de citron", "flagrant délire", "trop de m et jamais un seul n", etc), des rimes foireuses (quand il ne trouvait pas la rime, il mettait un mot anglais), et des provocations minables...

Mais j'ai l'impression que les médias ont favorisé ça. Ils ont manqué de couilles et auraient du lui rentrer un peu plus dans le lard au lieu de s'applatir à chaque fois en criant au génie. Catherine Ringer lui a bien répondu ("vous êtes un vieux dégueulasse, vous chlinguez"), et il n'a rien su répondre à part la menacer de lui foutre sa main dans la gueule. Elle a été la seule.

C'est dommage, certains des premiers albums sont absolument magnifiques (je suradore "La ballade de Johnny Jane", par exemple).

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Blasphème ! Gainsbourg est un dieu de la composition musicale, le dernier génie de la musique française, un poète divin, Pan réincarné.

(bon, alcoolique sur la fin, faut bien l'admettre)

Je me positionne un peu plus de ton coté.

Initials BB ou Melody Nelson, c'est tout de même vraiment vraiment très bon. A la fin, c'est moins bon (y'a qu'a voir les lives au Zenith de 88) mais tout de même. Ne crachons pas dans la soupe!

En quoi cela contredit-il ce que je dis ? C'est un génie qui, au bout d'un moment, s'est reposé sur ses lauriers.

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