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MessagePosté: 22 Sep 2007, 12:11 
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Matou miteux
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Je m'étais contenté de lire ses deux derniers bouquins dans les allées de la Fnac parce que, malgré le savoir faire qui roule, ça ne valait guère plus. Celui-ci a pour lui son meilleur accueil critique depuis un bout, et puis le fait que, comme ses meilleurs livres (Stupeur et tremblement, Métaphysique des tubes, Biographie de la faim), elle traite du sujet qui lui réussit le mieux: elle-même. Hop dans ma sacoche.

Une histoire d'amour donc, où pour une fois personne n'a envie de décapiter qui que ce soit, sans pour autant qu'on tombe dans la bluette touristique. C'est plutôt la chronique d'un amour sans amour, qui tient davantage de l'étrange fidélité de samouraï. Le résultat est léger, assez lumineux, elle sait écrire une histoire et rendre ses personnages attachants. Comme d'habitude j'aime moins l'aspect bavard, plus onaniste, plus futile (mais ici c'est heureusement limité), j'aime davantage ses digressions poétiques ou le décalage culturel et ironique, extases en montagne japonaise et récit solitaire. Je trouve ça souvent drôle et assez gracieux.

Pour revenir à la sélection du Goncourt, si tant est que cette sélection a une valeur autre qu'un jeu d'influence d'éditeurs, le bouquin est du bon popcorn, pas un roman de gare ou alors il faut se mettre d'accord sur la définition. Ils peuvent certes proposer autre chose que du "bon popcorn", mais quand ici ça pleure du sang sur n'importe quel sélection cannoise soit disant enfermée dans son élitisme claustro et tout le monde trouve ça génial quand on en sort, moi cette présence ici ne me choque pas. Ceci peut tout à fait ouvrir un concours de bite culturel comme ce forum les aime tant.

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MessagePosté: 22 Sep 2007, 14:04 
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Blissfully a écrit:
Ceci peut tout à fait ouvrir un concours de bite culturel comme ce forum les aime tant.


Tu es dans la section littérature, ca ne devrait pas faire beaucoup de vagues.

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MessagePosté: 27 Sep 2007, 23:06 
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Matou miteux
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Mo Yan a puisé aux racines les plus profondes de sa propre histoire pour écrire ce roman d'un fils de paysans pauvres du Shandong qui rêve d'entrer à l'université pour échapper à la misère et se réfugie dans le monde secret des grottes, de la mer et de la nuit après ses échecs répétés.

Roman atypique par l'auteur de Beaux seins, belles fesses, écrit à la deuxième personne du singulier dans une espèce de flot logorrhéique qui donne l'impression d'être pris à la gorge, dans la rue, par un mec un peu ivre qui te balance 200 pages d'une traite. J'ai trouvé l'exercice assez assommant mais je le relirai peut-être à mes 61 ans en me disant qu'en fait c'était génial. Ca sort en octobre.

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MessagePosté: 02 Oct 2007, 10:16 
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A Djerba, il faut que le temps change pour le que temps passe. Et comme le temps reste au beau fixe, on en profite pour lire.

Le Rapport de la CIA (Alexandre Adler)
Je commence par le livre que je n'ai pas terminé. Il m'est tombé des mains au bout de quelques pages. C'est sans doute très intéressant pour qui le lit avec son wikipedia à porté de main, ainsi qu'un dictionnaire géo-politique. Mais au bord d'une piscine, ce n'est pas possible. Cela dit, le peu que j'ai lu était bien écrit, et assez clair grammaticalement. C'est bourré d'informations, de données, etc.

Les Loups de la Calla - La Tour sombre 5 (Stephen King)
Si cette épisode se présente dès les premières pages comme moins émouvant et prenant que le sublime tome 4, il apparaît aussi comme le premier livre de la saga dans lequel l'auteur maîtrise enfin son univers. Les précédents tomes montraient un écrivain encore tatonnant, plus intéressé par ses personnages et les événements qu'il décrivait, que par la description minutieuse d'un monde imaginaire. Ce cinquième tome, très proche dans sa construction des 7 Samouraïs (cité dans la postface), se rapproche également du premier tome du Seigneur des anneaux : la description d'un univers, avec ses règles, ses lois naturelles, son vocabulaire, ses chansons, ses poèmes, ses traditions, ses croyances. C'est parfois très beau, assez doux et buccolique, malgré la tension palpable durant tout le long du texte. Tension qui éclate dans les dernières pages au cours d'une bataille dans laquelle l'auteur fait preuve d'une maestria hallucinante : tout est clair, limpide, au cinéma on aurait dit de lui qu'il gérait parfaitement l'espace.

Dernier inventaire avant liquidation (Frédéric Beigbéder)
Compilation de petites chroniques télévisuelles sur 50 livres élus par quelques miliers de lecteurs comme les plus grands du siècle, cet inventaire reste sans intérêt. Sartre, Camus, Proust, etc, y sont (sans surprise), quelques chefs d'oeuvre sont oubliés (putain, Salinger !!!), et il est évident que certains livres y sont grâce à la renommée des films qui en ont été tirés (Autant en emporte le vent !). Par dessus le marché, c'est mal écrit, rarement drôle, parfois incroyablement lourd (le paragraphe qui ouvre chaque chronique, sur le même schéma).

Tomber sept fois, se relever huit (Philippe Labro)
Labro raconte sa dépression... C'est bien écrit, souvent très juste, parfois triste, mais aussi un rien ennuyeux. Le langage est cependant très clair, et le tout se lit très rapidement. Labro se livre sans la moindre fausse pudeur, il n'hésite pas à donner certains détails peu reluisants, et le fait de façon toujours très digne. Un joli livre, à la fin cependant bien lourder (l'explication et l'illustration du titre).

Pourquoi le Brésil (Christine Angot)
Enchainer le Labro et ce nouveau livre sur la dépression, ecrit par une dépressive, pour les dépressifs... Ca fait mal. D'autant que l'écriture parfois insupportable de Angot n'arrange rien. Pourtant, une fois la surprise désagréable du début passée (un style fait de répétitions, un texte d'un seul bloc, sans chapitrage), le livre se lit avec parfois de l'intérêt et de la compassion. Angot est une personne triste et touchante, mal adaptée au monde et aux gens qui l'entourent. Elle pleure beaucoup, se plaint souvent, n'a pas la dignité de Labro et ce n'est de toute façon pas son but. Ici, il s'agit de décrire la dépression de l'intérieur, dans un style qui a presque l'air d'être automatique. ca peut irriter, mais ce n'est pas dénué d'intérêt.

Rien ne va plus (Douglas Kennedy)
Deuxième roman que je lis de cet auteur, et bien que je sois toujours sous le charme, le schéma répétitif commence à se faire sentir. Un rythme soutenu pendant la moitié du livre, pour décrire les années de la jeunesse du héros... Puis l'intrigue démarre, avec son cortège de scandales dans l'Amérique bien pensante d'aujourd'hui (Bush, et avec lui tous les conservateurs, s'en prennent plein la tronche), son héros victime et faible, son intrigue et ses personnages révoltants, ses petites piques contre le politiquement correct, et son final à suspense, suivi d'un épilogue dans lequel tout s'appaise. C'est répétitif, mais tellement bien fait, tellement bien mené, qu'on reste scotché. Dommage que ce livre, qui se déroule dans le milieu du cinéma, soit un quasi clone des Désarois de Ned Allen (du même auteur), qui lui se déroulait dans le monde de la pub.

Le Charme discret de la vie conjugale (Douglas Kennedy)
Bien que le personnage principal soit différent du précédent, le schéma reste ici encore le même. Avec un plus : cette fois, le vrai personnage de l'intrigue reste l'Amérique, décrite à travers quarante années d'Histoire. C'est passionnant, à tel point que j'ai lu les 600 pages en une journée. Impossible de décoller, chaque chapitre induit tellement bien le suivant qu'on ne peut s'arrêter. La fin est très belle, là aussi totalement apaisée (Kennedy ne prône pas la vengeance contre les méchants, au contraire, il y a une notion de pardon assez bien amenée). C'est pour moi la découverte d'un auteur et une vraie révélation.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 07 Oct 2007, 21:26 
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Matou miteux
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Combien d'histoires terrifiantes racontées autour d'un feu de camp entre deux chamallows grillés ? A la fin des années 1970, trois pom pom girls quittent leur camp de vacances à bord d'une Mustang décapotable dans l'espoir de se baigner dans le mystérieux lac des Amants. Dans leur insouciance, elles sourient à deux garçons croisés en chemin. Mauvais choix au mauvais moment. Soudain, cette journée idyllique tourne au cauchemar.

Le pitch est prétexte, on est en terrain connu avec ses archétypes de cheerleaders proprettes mais-pas-trop et de beau maître nageur chevelu façon horreur 70's à forte tension sexuelle, mais on est bien conscient du conte dans lequel on évolue, voir le génial prologue qui installe tout de suite son ambiance de petites légendes urbaines pour feu de camp au bord du lac. Dans Rêves de garçons (ça n'est pas une réponse à Viens dans mon rêve de fille de Vanessa Demouy), la mort rôde en permanence pour tâcher le portrait moralement idyllique, un garçon mort subitement sur le terrain de basket ou le fantômes de deux noyées dans la forêt, chape de plomb oppressante et inquiète, quasi fantastique, qui rappelle d'ailleurs parfois l'écriture de Stephen King. Du point de vue de la construction, c'est en tout cas tout aussi implacable (tout l'épilogue en nette rupture est très fort).

J'ai trouvé ça absolument excellent, un véritable aimant que tu ne fermes qu'à la dernière seconde d'ouverture des portes du métro.

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Yasmina Reza a suivi, dans des circonstances vraiment inouïes de liberté et d'indépendance, Nicolas Sarkozy pendant des mois. Ce sera donc là, vu par un grand écrivain, le portrait d'un homme parti de la conquête du pouvoir.

Portrait, vite fait. On reste dans le registre du tout petit bout de la lorgnette, ou un coup d'ongle de bébé est rattrapé par le triple de caresses (au fond, Nicolas c'est un enfant touchant comme vous et moi). Ca se lit tout seul mais l'exercice est finalement assez creux, à l'image de la forme qui jette ses anecdotes en sautant juste des lignes, donnant une forte impression de répétition et de tournage en rond.

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Dernière édition par Blissfully le 18 Oct 2007, 16:59, édité 1 fois.

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MessagePosté: 11 Oct 2007, 07:56 
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Il se murmure que l'ami Philip Roth obtienne tout à l'heure le prix Nobel de Littérature.


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MessagePosté: 11 Oct 2007, 12:25 
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Antichrist
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Joli

Le prix Nobel de littérature a été attribué à la romancière britannique Doris Lessing, a annoncé jeudi l'Académie suédoise.


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MessagePosté: 11 Oct 2007, 12:39 
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Localisation: in the forest of the Iroquois
Pour fêter Doris:

François Weyergans - Trois jours chez ma mère

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François est écrivain et n'arrive pas à écrire son nouveau roman. Il décide d'aller voir sa maman.

C'est finalement très léger. Ca se lit extrêmement rapidement grâce à l'écriture très claire, très nette de Weyergans. C'est un peu egocentrique et poseur mais la forme est très inventive (même si on s'y perd un peu...)

Par contre, sur le Goncourt, je trouve ça à des coudées en dessous du Houellebecq.

François Weyergans - La Démence du boxeur


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Il est producteur, il est très vieux et il vient de tourner son premier film.

J'ai trouvé ça chiant comme la pluie. Ca parle de cinéma de façon plutot intéressante en évoquant l'age d'or "de l'intérieur" (Weyergans est cinéaste de formation) mais l'introspection de ce vieux monsieur ne me concerne pas du tout. Pénible.

Iain Levinson - Une Canaille et demi

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Dixon braque une banque et squatte la maison de Elias, prof du New Hampshire tranquille, qui se tape la fille du voisin. Ils vont rester ensemble 15 jours.

Sympathique petit polar qui nous plonge délicieusement dans ces villes huppées de la Nouvelle Angleterre. Le livre nous happe d'entrée avec le braquage de la banque et nous met ensuite dans cette petite bourgade tranquille dans laquelle les deux hommes vont devoir se supporter. La fin est bien punchy. Un parfait livre de métro.


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MessagePosté: 11 Oct 2007, 15:28 
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Time traveller's wife
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Bon alors moi je viens de finir A la Croisée des Mondes et c'est vachement bien (la fille qui insiste)

ImageImageImage

Et j'ai aussi terminé Vous Descendez ? de Nick Hornby, livre dont chaque chapitre donne la voix de l'un des 4 personnages principaux, qui sont 4 "suicidaires" (pour aller vite). Martin le présentateur has-been qui a fait de la prison, Maureen la cinquantenaire qui a passé sa vie à s'occuper de Matty, son fils-légume, JJ, rocker raté, et Jess, jeune fille révoltée contre la terre entière.
On retrouve le style habituel de Hornby ; l'ensemble manque un peu de génie mais ça se lit très agréablement, les personnages sont comme toujours fantastiquement bien caractérisés, c'est la force n°1 du bouquin, (et ça donne envie d'en faire un film et de les voir incarnés !), et ça contient comme toujours tout un tas de choses très justes, dans une écriture très spontanée.

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Et donc au passage merci à Sim, je n'avais pas vu la remontée de topic, et je te conseille donc, dès que tu en auras l'occasion, les autres romans d'Indridason !

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MessagePosté: 11 Oct 2007, 15:37 
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Zizou de la blague
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Inscription: 18 Juil 2005, 12:29
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Localisation: Ile de France
Noony a écrit:
Iain Levinson - Une Canaille et demi

Dixon braque une banque et squatte la maison de Elias, prof du New Hampshire tranquille, qui se tape la fille du voisin. Ils vont rester ensemble 15 jours.

Sympathique petit polar qui nous plonge délicieusement dans ces villes huppées de la Nouvelle Angleterre. Le livre nous happe d'entrée avec le braquage de la banque et nous met ensuite dans cette petite bourgade tranquille dans laquelle les deux hommes vont devoir se supporter. La fin est bien punchy. Un parfait livre de métro.

du meme auteur "Un petit boulot" est très bien aussi.

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Sim
[url=http://simsrest.blog.lemonde.fr]Ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.
[/url]"Le fil politique est souvent source de frustration et d'incompréhension.
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MessagePosté: 12 Oct 2007, 00:52 
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Successful superfucker
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Noony a écrit:
Il se murmure que l'ami Philip Roth obtienne tout à l'heure le prix Nobel de Littérature.


Donc je ne sais absolument pas qui c'est cette suédoise sortie du chapeau. Mais ça confirme encore une fois le fossé bien entretenu entre les rumeurs d'auteurs successful et confirmés (genre cette année Roth et Murakami) et les lauréats dont les bouquins souvent froids tombent souvent des mains, genre Pahmuk (courronné l'année suivant celle où tout le monde voulait le voir gagner, ce qui l'a obligé entre temps à se rétracter sur ses déclarations sur le génocide arménien pour éviter de se faire tailler en pièces) ou Jelinek.


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MessagePosté: 12 Oct 2007, 00:59 
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Successful superfucker
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Citation:
François Weyergans - Trois jours chez ma mère

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François est écrivain et n'arrive pas à écrire son nouveau roman. Il décide d'aller voir sa maman.

C'est finalement très léger. Ca se lit extrêmement rapidement grâce à l'écriture très claire, très nette de Weyergans. C'est un peu egocentrique et poseur mais la forme est très inventive (même si on s'y perd un peu...)


C'est même complètement anecdotique, malgré la petite astuce du roman dans le roman. Genre Modiano sans la naphtaline. Mais c'était à l'époque le bouquin de l'écurie Grasset...

Ce qui me gêne aussi dans le comité de sélection des prix censés récompenser le meilleur livre de l'année, c'est qu'il s'arrête presque systématiquement aux sorties de Septembre. Alors que le roman d'Emmanuel Carrère Un roman russe est clairement un des fleurons du roman français de cette année (même s'il s'est très justement bien vendu et qu'il n'a pas besoin de ça mais bon, ce manque d'ambition de toute une académie...)


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MessagePosté: 16 Oct 2007, 15:17 
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Le Meilleur des mondes (Aldous Huxley)

Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Bon, ok, c'est visionnaire, et j'aime bien la façon dont l'auteur met finalement tout le monde dos à dos. Il pose finalement la question : le monde qu'il décrit n'est-il pas réellement meilleur que le notre ? Ok, j'aime bien l'idée... Mais que de lourdeurs dans le style, dans les personnages, dans les rebondissements, dans les dialogues. Le monde décrit est vraiment bien pensé, très détaillé, mais le tout me déçoit énormément.

Déçu. Je suis déçu.

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MessagePosté: 16 Oct 2007, 15:34 
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Departed
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C'est clair. Je veux bien comprendre que cela ait fait grand bruit à sa sorti, mais bon disons que maintenant c'est bien daté quoi...


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MessagePosté: 16 Oct 2007, 15:38 
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Cosmo a écrit:
Pourquoi le Brésil (Christine Angot)
Enchainer le Labro et ce nouveau livre sur la dépression, ecrit par une dépressive, pour les dépressifs... Ca fait mal. D'autant que l'écriture parfois insupportable de Angot n'arrange rien. Pourtant, une fois la surprise désagréable du début passée (un style fait de répétitions, un texte d'un seul bloc, sans chapitrage), le livre se lit avec parfois de l'intérêt et de la compassion. Angot est une personne triste et touchante, mal adaptée au monde et aux gens qui l'entourent. Elle pleure beaucoup, se plaint souvent, n'a pas la dignité de Labro et ce n'est de toute façon pas son but. Ici, il s'agit de décrire la dépression de l'intérieur, dans un style qui a presque l'air d'être automatique. ca peut irriter, mais ce n'est pas dénué d'intérêt.


Assurément son meilleur livre ; je comprends qu'on accroche pas, mais il y a parfois une justesse sidérante dans son récit

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