Forum de FilmDeCulte

C'est tellement difficile à déterminer, la littérature n'a pas la chance du cinéma, d'avoir un medium (la télé) qui remet les films du passé dans l'esprit du spectateur. Je ne vois pas pourquoi on ne lirait pas du Echenoz, du Deville ou du Carrère dans cinquante ans, mis à part une médiatisation moindre des oeuvres.

On le lit français de toute façon, je ne suis pas sûr que cela ait du sens... Haruki Murakami, par exemple, il écrit moins bien depuis trois romans.... 'en fait c'est la traductrice qui a changé et Corinne Atlan écrit mieux que Hélène Morita.

Non, je ne lis pas K. Dick en français ; et son style a autrement plus de gueule que les platitudes zen de Le Clezio.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Jamais lu Le Clezio en Français, jamais lu K. Dick en anglais, je passe.

Parce qu'il y a mieux à lire ailleurs ? Ce n'est pas mal/sale de lire Carrère, Echenoz ou Deville, mais il y a plus nourrissant ailleurs, rien qu'aujourd'hui, alors d'ici quelques dizaines d'années..

Pour revenir au sujet central, rien que le fait que Joyce n'ait jamais reçu le Nobel discrédite immédiatement ce prix.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

Oh bah après n'importe que récompense prestigieuse a raté des choses (suffit de regarder Cannes), je sais pas si c'est par les manques qu'on peut vraiment juger de la qualité d'un prix...

Quel prix littéraires te (vous) semble plus valable ?

C'est marrant que vous parliez de Carrère : du haut de ma maigre expérience, et sans avoir absolument adoré le bouquin que j'avais lu de lui, la qualité de l'écriture m'avait vraiment frappé, je m'étais justement dit que c'était peut-être justement un truc au-dessus des modes.

C'était plus une boutade qu'autre chose, par sa nature exclusive et ses attributs (européen, annuel, "l'idéal" toussa), le Nobel ne pourra jamais pleinement satisfaire. La liste reste pertinente, et elle est une bonne introduction/liste de lecture pour quelqu'un qui connait peu la littérature.

Bien plus que n'importe quel autre prix (le Goncourt, "lol") qui n'ont ni intérêt (à part commercial) ni stature.

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Ca je n'en doute pas, mais c'est aussi le cas d'un paquet d'auteurs de polars/fantastique/sf.

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Ah, c'est toujours le cas ? Je savais que les anciens nobel étaient très européens, mais je pensais que c'était fini.

Peut-être seront-ils remplacés par les Echenoz, Deville ou Carrère de demain ? Alors que certains auteurs, plus anciens (et, il me semble, bien meilleurs) n'ont toujours pas trouvé d'équivalent. Quel auteur français d'aujourd'hui écrasera la concurrence de demain ? Quel auteur d'aujourd'hui vaudra le coup de faire passer à des élèves/étudiants un trimestre dessus ?

Et je ne suis pas certain que ce soit grâce à la télé, malgré le cinéma de minuit ou arte, que certains cinéastes existent encore dans l'esprit du spectateur.

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Oui, oui, ce n'est plus le cas depuis vingt ans, il y a même des femmes. Sinon ça reste le prix majeur en littérature, après les prix... c'est toujours l'éternel débat. Existe-t-il un prix en peinture, d'ailleurs ?

J'ai l'impression que le cinéma est encore assez jeune pour que chaque réal correct puisse réclamer sa part d'intérêt. Dans 2 ou 300 ans ça risque d'être une autre paire de manches...

Européen au sens de l'identité du comité, cela véhicule donc toujours une certaine idée de "l'déal" qu'invoque le jury (et la récupération/teinte politique de tout et n'importe quoi dont l'Europe est devenue spécialiste ces dernières années.)

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

L'équivalent serait le Praemium Imperiale attribué par des japonais
Sinon en france, t'as le prix Marcel Duchamps, exposé souvent à Beaubourg

Ben franchement, autant il y a des auteurs qui me parlent peu mais dont les qualités sautent à la figure (James, Chateaubriand, Joyce, par exemple), autant Camus, je ne comprends pas ce qu'on y trouve : c'est plat, mort, sans vie, et vraiment convenu. Je me souviens d'avoir reposé L'étranger en me demandant franchement : So what?

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