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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 16:40 
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Kildren a écrit:
Juste après avoir terminé

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qui était merveilleux.

+1

Faulkner est grand


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 16:49 
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Tom a écrit:
Tiens, ça se traduit pas/plus "Guerre et paix" ?



J'ai toujours dit Guerre et Paix, mais celui qui me faisait envie a ce titre là..
J'espère que la traduction vaut le coup!


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 17:03 
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Nada a écrit:
Kildren a écrit:
Juste après avoir terminé

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qui était merveilleux.

+1

Faulkner est grand


Indeed ! Il faut lire Absalom, Absalom! également, c'est un truc de très grand malade. Et puis enchaîner sur du Beckett, tant qu'on est dans les incontournables du XXème.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 17:32 
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Ah oui?
Je prends note, pour Absalom, Absalom!, merci!

Beckett oui, c'est un grand.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 18:47 
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Moi j'avance lentement dans Pierre, de Melville. J'ai rarement lu un truc aussi bizarre, ça balance constamment entre le génie absolu (il y a des phrases belles à pleurer) et le grand n'importe quoi. Y'a des fans de Melville dans la salle ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 22:17 
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Castorp a écrit:
Moi j'avance lentement dans Pierre, de Melville. J'ai rarement lu un truc aussi bizarre, ça balance constamment entre le génie absolu (il y a des phrases belles à pleurer) et le grand n'importe quoi. Y'a des fans de Melville dans la salle ?


Je ne crois pas.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 24 Sep 2014, 23:17 
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Ben je t'écoute, le marin.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 28 Sep 2014, 19:55 
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«Les armes, c'est comme les femmes, on les aime quand on les touche.»
Diego est braqueur, né à Barcelone. Il vit à Aubervilliers, dans une hacienda délabrée, avec son frère Archibaldo et des souvenirs. Leur sœur, Adriana, a fait d'autres choix. Artiste au cirque Moreno, elle rêve d'accrocher son trapèze à la tour Eiffel.
À Paris, un braquage que la police surveillait pour obtenir le flagrant délit tourne au massacre. La traque est lancée, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis, des marges du Grand Paris aux cerveaux des indics. La brigade criminelle du 36 et le 2e DPJ enquêtent. Les commandants Desprez et Duchesne, aidés de la Fluviale, essaient de démêler les fils. Un nom finit par tomber : Diego. Entre flingages et virées nocturnes, Diego garde toujours un temps d'avance. Comment piéger celui que rien n'arrête?


Belle découverte que ce polar qui n'est habituellement pas mon genre de littérature.
C'est d'abord l'histoire de Diego qui parle à la 1ère personne, ce parfait inconnu des services de police. Sa stratégie : rester dans l'angle mort; genre "pour braquer heureux, braquons cachés"
Grave erreur que de le voir comme un petit voyou de banlieue sans envergure.
Pas de traces, pas de vagues, pas de frime, prudence, discrétion, il calcule minutieusement le facteur risque même pour les actes les plus banals, jongle avec tous les looks possibles, un vrai caméléon. Il a tous les tics des professionnels, un beau mec, le terme est employé dans le livre.
A travers lui, on découvre une photographie recto-verso, actuelle, réaliste, des gendarmes et des voleurs, mondes inversés qui se cherchent, se pistent, se dérobent, s'entrechoquent et finissent toujours par s'affronter.
Tout est précis, net et sans bavures ( :) ), à l'image de Diego et on comprend pourquoi l'auteur, Ingrid Astier, l'a choisi pour parler à la 1ère personne. Et sur tous les sujets abordés, elle sait de quoi elle parle; on sent qu'elle a potassé ferme et c'est hyper confortable pour le lecteur. Le seul petit bémol étant l'accumulation de sigles des différentes organisations policières (SRPJ, IJ, DCPJ, etc ....) qui donnent un peu le tournis.
Ce n'est pas un roman d'action mais de réflexion(s) dont certaines savoureuses et/ou percutantes, on avance comme dans la vraie vie avec des voies de garage et des boulevards brillamment éclairés, le coup de pouce du hasard et les résultats d'un travail obstiné des deux côtés.
Le mystère de Diego -ce pourquoi il est ce qu'il est- se dévoile par lambeaux douloureux dans les tous derniers et courts chapitres, parachevant le portrait de ce personnage attachant et effrayant qui se définit lui-même par cette épitaphe : ni à haïr ni a pardonner

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 09:38 
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C'est le premier Reinhardt que je lis et j'ai un peu du mal à savoir précisément ce que j'en ai pensé.
En fait je trouve bien évidemment le récit de la vie de Bénecdite Ombredanne bouleversant, vraiment déchirant, à pleurer de tristesse et de détresse. Le récit d'une vie gâchée pour rien.
Mais j'ai beaucoup plus de mal avec le projet du romancier. Déjà je le trouve bizarre ce roman dans sa forme. Reinhardt se met en scène et nous raconte sa relation avec une de ses lectrices particulièrement touchée par un des ses romans (Cendrillon) et qui, à travers leurs échanges, lui raconte peu à peu sa vie. On peut penser qu'il a changé les noms pour préserver les personnes présentes dans le livre mais aucune raison d'imaginer que c'est faux. Mais j'apprends en lisant quelques critiques par ci par là que tout n'est qu'une construction. Que Reinhardt s'est basé sur des témoignages de plusieurs lectrices pour dessiner ce personnage fictif à travers duquel il voulait parler de violence psychologique, d'avilissement conjugal sans qu'on sache quelle est la part de réalité au final.
Du coup je n'aime pas trop le sentiment d'avoir été dupé. D'avoir assisté finalement à un genre de faux documentaire où de plus Reinhardt va vraiment loin dans la tragédie
les dernières pages qui racontent l'agonie d'une cancéreuse en phase terminale harcelée par un mari malade mental sont quand même hallucinantes d'horreur.
C'est marrant d'ailleurs parce qu'un des personnages dit à un moment "si ce n'était pas une histoire vraie les gens ne vous croiraient pas". Du coup je me sens un peu manipulé, je n'aime pas trop le sentiment d'un auteur qui atteint son objectif (en même temps avec un sujet pareil c'était difficile de laisser de marbre) par le mensonge, par la description d'une réalité qui n'existe pas.
En plus même dans son projet je trouve le roman extrêmement maladroit. La teneur principale du roman sont des extraits de conversation qu'il a eu avec Benedicte ou ses proches. Pourtant tout est trop écrit, trop littéraire, comme si Reinhardt faisait passer leur parole à travers le prisme de son travail d'écrivain. J'ai le sentiment qu'il réécrit ce qu'on lui raconte pour le rendre plus beau. Il y a là un autre mensonge assez insupportable pour moi. Si tu veux raconter l'histoire de quelqu'un qui t'a raconté sa vie, pourquoi ne pas le laisser s'exprimer ? Pourquoi raconter des choses dans des détails qu'il est évident que cette personne n'a pu te donner ?
comment imaginer que Benedicte raconte avec une telle acuité sa relation sexuelle avec Christian ? Cf la description de son gland par exemple ?
Surtout que Benedicte donne à Reinhardt 40 pages manuscrites qu'elle a écrit racontant son histoire. Où sont ses pages ? Qu'en est-il de sa parole à Bénedicte ? Tout est trop brouillé, trop indistinct dans la relation entre la parole mis en écriture et la réécriture du romancier par dessus. Ça me gêne énormément.
Bref j'ai une nouvelle fois l'impression d'un mensonge, l'impression presque d'une fraude, d'une tentation romanesque qui vient brouiller la sincérité d'un témoignage qui en réalité n'existe pas. En somme c'est le projet entier du roman qui m'est étranger.
Si on ajoute quelques passages assez navrants que ce soit une scène ridicule de chat Meetic ou les dialogues les moins naturels du monde entre une mère et sa fille je crois qu'on a fait le tour de ce roman difficilement attaquable du point de vue de son contenu bouleversant, traversé de belles scènes il faut le reconnaître (notamment justement la description [une fois de plus bien trop romanesque pour être honnête] de l'après-midi avec Christian) et de quelques soudaines étrangetés
Reinhardt qui va se branler dans le train après avoir rencontré la soeur de Bénedicte
mais dont le projet me pose des problèmes fondamentaux de pure éthique littéraire. Très très surpris par l'engouement général autour de ce roman je dois dire.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 12:27 
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Art Core a écrit:
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C'est le premier Reinhardt que je lis et j'ai un peu du mal à savoir précisément ce que j'en ai pensé.
En fait je trouve bien évidemment le récit de la vie de Bénecdite Ombredanne bouleversant, vraiment déchirant, à pleurer de tristesse et de détresse. Le récit d'une vie gâchée pour rien.
Mais j'ai beaucoup plus de mal avec le projet du romancier. Déjà je le trouve bizarre ce roman dans sa forme. Reinhardt se met en scène et nous raconte sa relation avec une de ses lectrices particulièrement touchée par un des ses romans (Cendrillon) et qui, à travers leurs échanges, lui raconte peu à peu sa vie. On peut penser qu'il a changé les noms pour préserver les personnes présentes dans le livre mais aucune raison d'imaginer que c'est faux. Mais j'apprends en lisant quelques critiques par ci par là que tout n'est qu'une construction. Que Reinhardt s'est basé sur des témoignages de plusieurs lectrices pour dessiner ce personnage fictif à travers duquel il voulait parler de violence psychologique, d'avilissement conjugal sans qu'on sache quelle est la part de réalité au final.
Du coup je n'aime pas trop le sentiment d'avoir été dupé. D'avoir assisté finalement à un genre de faux documentaire où de plus Reinhardt va vraiment loin dans la tragédie
les dernières pages qui racontent l'agonie d'une cancéreuse en phase terminale harcelée par un mari malade mental sont quand même hallucinantes d'horreur.
C'est marrant d'ailleurs parce qu'un des personnages dit à un moment "si ce n'était pas une histoire vraie les gens ne vous croiraient pas". Du coup je me sens un peu manipulé, je n'aime pas trop le sentiment d'un auteur qui atteint son objectif (en même temps avec un sujet pareil c'était difficile de laisser de marbre) par le mensonge, par la description d'une réalité qui n'existe pas.
En plus même dans son projet je trouve le roman extrêmement maladroit. La teneur principale du roman sont des extraits de conversation qu'il a eu avec Benedicte ou ses proches. Pourtant tout est trop écrit, trop littéraire, comme si Reinhardt faisait passer leur parole à travers le prisme de son travail d'écrivain. J'ai le sentiment qu'il réécrit ce qu'on lui raconte pour le rendre plus beau. Il y a là un autre mensonge assez insupportable pour moi. Si tu veux raconter l'histoire de quelqu'un qui t'a raconté sa vie, pourquoi ne pas le laisser s'exprimer ? Pourquoi raconter des choses dans des détails qu'il est évident que cette personne n'a pu te donner ?
comment imaginer que Benedicte raconte avec une telle acuité sa relation sexuelle avec Christian ? Cf la description de son gland par exemple ?
Surtout que Benedicte donne à Reinhardt 40 pages manuscrites qu'elle a écrit racontant son histoire. Où sont ses pages ? Qu'en est-il de sa parole à Bénedicte ? Tout est trop brouillé, trop indistinct dans la relation entre la parole mis en écriture et la réécriture du romancier par dessus. Ça me gêne énormément.
Bref j'ai une nouvelle fois l'impression d'un mensonge, l'impression presque d'une fraude, d'une tentation romanesque qui vient brouiller la sincérité d'un témoignage qui en réalité n'existe pas. En somme c'est le projet entier du roman qui m'est étranger.
Si on ajoute quelques passages assez navrants que ce soit une scène ridicule de chat Meetic ou les dialogues les moins naturels du monde entre une mère et sa fille je crois qu'on a fait le tour de ce roman difficilement attaquable du point de vue de son contenu bouleversant, traversé de belles scènes il faut le reconnaître (notamment justement la description [une fois de plus bien trop romanesque pour être honnête] de l'après-midi avec Christian) et de quelques soudaines étrangetés
Reinhardt qui va se branler dans le train après avoir rencontré la soeur de Bénedicte
mais dont le projet me pose des problèmes fondamentaux de pure éthique littéraire. Très très surpris par l'engouement général autour de ce roman je dois dire.


C'est le principe d'un roman de faire preuve d'invention et de manipuler le lecteur.
Lis des récits sinon.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 13:06 
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Mais ferme ta gueule putain... Tu es absolument insupportable à chacun de tes posts, je sais pas comment tu fais.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 14:27 
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Tes griefs contre le roman n'ont pas lieu d'être c'est tout.
Prends-en conscience.
Si tu as un problème avec la forme du roman, rends-t'en compte. L'idée que le romancier est au service de personnages alors qu'il peut, par exemple, les faire mourir à n'importe quel moment, et sans que la vraisemblance en souffre, est grotesque.
Tu peux avoir des problèmes de forme, avec les voix narratives, tu voudrais lire par exemple les 40 pages manuscrites que Bénedicte donne à Reinhardt. C'est un choix qu'il ne fait pas.

Citation:
comment imaginer que Benedicte raconte avec une telle acuité sa relation sexuelle avec Christian ? Cf la description de son gland par exemple ?

Tu choisis ce détail, ça ne réclame pas un énorme effort d'imagination. Tu as lu les lettres de Murielle Joudet à MH? Maintenant imagine une femme de 40 ans dans la même situation.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 14:52 
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Et puis les glands sont un peu tous pareil finalement


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 14:55 
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Caribou, je te redonne le passage cité par Scythe plus haut :

Citation:
Elle comprit pendant ce trajet que le monde se divisait en deux catégories antinomiques. Non pas les riches et les pauvres, les dominants et les dominés (…). Ça, ce sont des catégories secon­daires, bien visibles, non essentielles, quasiment anecdotiques, dont la première des raisons d’être est d’occulter la véritable partition de la réalité. Non, le monde se divise entre ceux qui vivent ­l’urgence et la beauté suffocante d’une folle passion – et ceux qui ne vivent pas l’urgence et la beauté suffocante, étourdissante, obsessionnelle, d’une folle passion. Elle ne pensait pas à l’amour, pas à l’amour à proprement parler, mais à ce ­sentiment brûlant qui vous saisit en vous imposant de vous laisser entraîner par son empire jusqu’à faire n’importe quoi, prendre tous les risques, enfreindre tous vos principes – surtout si cette passion est clandestine, périlleuse.


Donc voilà, quitte à défendre quelque chose, défends autre chose.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 30 Sep 2014, 15:26 
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Caribou a écrit:
Tes griefs contre le roman n'ont pas lieu d'être c'est tout.
Prends-en conscience.
Si tu as un problème avec la forme du roman, rends-t'en compte. L'idée que le romancier est au service de personnages alors qu'il peut, par exemple, les faire mourir à n'importe quel moment, et sans que la vraisemblance en souffre, est grotesque.
Tu peux avoir des problèmes de forme, avec les voix narratives, tu voudrais lire par exemple les 40 pages manuscrites que Bénedicte donne à Reinhardt. C'est un choix qu'il ne fait pas.


Où ai-je dit que le romancier devrait être au service de ses personnages ? Bien évidemment qu'il en fait ce qu'il veut de ses personnages.
Tout ce que je dis c'est que si tu ne connais pas la genèse du roman, si tu ne lis rien sur ce roman tout laisse à croire que ce qui y est raconté est vrai, que Reinhardt a véritablement rencontré ces personnages, que toute l'histoire est donc basée sur une rencontre qu'il a fait. Apprendre que ce n'est pas le cas m'a dérangé car il y a là un mensonge volontaire et conscient mais qui n'est jamais avoué dans le roman (pas de préface ou de préambule qui le précise - enfin je dis ça j'ai une version numérique donc à vérifier). Une fois de plus c'est comme assister à un documentaire, être bouleversé par ses personnages et puis réaliser que ce sont des acteurs qui jouent un scénario. Pour moi ça me pose problème.
Deuxième point et là c'est plus une appréciation générale sur le roman, la manière dont Reinhard réécrit les témoignages (fictifs donc) de ses personnages me dérangent également. Comme lorsqu'il rejoue une scène absurde de chat Meetic auquel il n'a pas assisté et qui donc n'est que le fruit de son imagination. C'est alors un mensonge (témoignage sur lequel on projette sa propre écriture) sur un mensonge (témoignage de toute façon factice).
Enfin l'histoire du gland prête à sourire mais c'est pour moi exactement le coeur du problème, il est évident que Reinhardt projette à travers son personnage ses propres pulsions et désirs. Peut-être Bénédicte a raconté dans les fameuses 40 pages l'acte sexuel qu'elle a eu avec Christian dans tous ces détails mais une fois que tu sais que tout ça n'est qu'une construction, cela paraît d'autant plus décalé, d'autant plus faux. *Oui je vais aller raconter à mon auteur favori comment mon amant me fout un doigt dans le cul*

Ah oui et je n'ai pas parlé du narcissisme du roman, de la manière dont Reinhardt lui même se met en scène et parle finalement beaucoup de lui.

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