Forum de FilmDeCulte

Je l'avais vu en IMAX à l'époque et assez peu revu depuis. Peut-être 2 autres fois. Y avait donc encore un semblant de fraîcheur.

Ce que j'apprécie c'est le retour à un certain classicisme. Bird, fort de son travail dans l'animation, pose les plans de façon claire et lisible. Il ne cherche pas la viscéralité shaky d'Abrams ou l'ondoyante virtuosité de Woo. Quelque part c'est ça son identité et pourquoi pas ? Surtout que ça va de pair avec une photo superbe. Mais difficile de ne pas trouver ça quelque peu générique.

A la limite, l'identité du film est plus marquée dans son humour, là aussi héritage dessin animé de Bird. Et dans cette litanie de galères pour l'équipe qui va permettre de les souder mais, comme dit Freak dans son message initial, sans réussir à raconter quoi que ce soit de très intéressant.

Si les set pieces sont franchement bien (la double chambre d'hôtel, l'ascenseur à voiture, l'écran trompe-l’œil au Kremlin...), ils sont au service d'une intrigue basiquissime portée par un méchant sans saveur. Passer après Davian, c'est dur.

Bref, bilan contrasté. C'est bien fait, souvent efficace, sans faute de goût, mais le film a quelque chose de vide et sans conséquence qui fait que je ne pourrais jamais être à donf.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui c'est ça qui est bon, je le redécouvre un peu à chaque fois.

D'ailleurs, j'ai relevé ma propre mission impossible pour cette nouvelle séance : le film n'a jamais été édité en Blu-ray avec les scènes tournées en IMAX (1.43) conservées au format 1.78 (comme les Nolan ou comme le 6) MAIS lors d'un passage en HDTV sur les chaînes FXX et Telemundo, il a été diffusé intégralement en 1.78, seulement les scènes originellement en 2.35 ont été honteusement recadrées pour remplir l'écran tandis que les scènes tournées en IMAX étaient donc juste inévitablement croppées en bas et en haut. Et donc des internautes ont cherché à créer une version hybride en montant les scènes en 2.35 du Blu-ray avec les scènes en IMAX de la diffusion télé. J'ai une quinzaine de pages de commentaires où les mecs expliquent leur procédé, notamment pour effacer les logos des chaînes, c'était affolant.
Au final, c'est un hybride fait à partir du Blu-ray et de la version dispo sur Amazon Prime Video en Allemagne qu'on a réussi à trouver sur un site de torrent russe et qu'on a téléchargé pour se le projeter dans l'école de ciné de Puck à la suite du Woo et de l'Abrams.

Et quel pied. Je l'ai vaguement revu à la hausse.


Justement, autant j'apprécie la ligne claire du découpage de Bird, autant j'accroche moins à sa photo "sans fard" qu'on croirait presque numérique. Y a un côté froid auquel j'accroche moins (un peu comme la photo du 6).


D'ailleurs, remplacer Luther par Benji comme techie de l'équipe est une excellente idée. Luther n'a finalement jamais vraiment été défini : dans le premier, ils en font une sorte d'innocent ; dans le deux, une caricature (première réplique : il se plaint d'avoir marché dans du caca de kangourou avec ses pompes toutes neuves à 800 balles ; dernière réplique : il se plaint qu'une balle ait troué sa veste Gucci) ; dans le 3, il intervient un peu comme conscience en étant le seul ami d'Ethan... Benji assure la double casquette techie et comic relief (sans marcher dans du caca).

D'ailleurs, si je regrette toujours la confusion des rôles au sein de l'équipe, les membres ont au moins chacun leur petite particularité, voir leur petit arc (Benji qui débute, Jane qui veut se venger, Brandt qui cache sa culpabilité). En cela, je les trouve finalement plus intéressant que l'équipe du 3.


Incroyable, le retour du silence de Langley (le Kremlin), la surenchère sur la scène de mascarade même si y a pas les masques (la double rencontre simultanée), le vertige qui pay off l'escalade du 2 avant la fin du 6 (Burj Khalifa) et ce parking de fou (même si tout ce qui précède à Mumbai est en trop). Vraiment, tout le passage à Dubai, avec même la poursuite dans la tempête de sable, le film est au sommet. C'est parmi ce qu'il y a de mieux dans le saga.


Ca c'est pas très grave, ça a toujours été du McGuffin, c'est juste que l'histoire AUTOUR est moins engageante que le "je dois prouver mon innocence/complexe d'Oedipe" du 1, le triangle amoureux/volte-face du 2, ou la course contre la montre/sauver ma femme du 3.


Même s'il n'y avait pas eu Davian, le gars n'a RIEN à jouer et l'acteur manque cruellement de charisme.
Et y a ENCORE un flic aux trousses d'Ethan qu'il prend pour le vrai coupable...c'est vraiment le poncif un peu facile de la saga.

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ça ne m'avait pas frappé à quel point on voit peu tom dans la bande annonce, on dirait vraiment que jeremy renner est le lead.

https://www.youtube.com/watch?v=EDGYVFZxsXQ

vraiment impressionnante, la manière dont il a réussi à rebondir après le 3 et le creux qui a suivi, en trouvant en plus les identités pour les MI et pour lui en tant qu'action star qui fonctionnent encore aujourd'hui.

Mouais.
Je me décide à enfin voir la série de films mais ce n'est pas le 4 qui va particulièrement me motiver.

Lointains souvenirs des 3 premiers, le 1 reste indétrônable et le 2 un plaisir coupable quand le 3 est du super boulot mais avec une personnalité plus banale (adaptation plus scolaire de la série TV, et les histoires de couple de Hunt... -soupir-).
Là, on est directement dans la continuité du 3 et ça le rend alors décevant en terme de non-rupture de tons, règle qui semblait a priori imposée par les précédents.

Ce qui est d'autant plus dommage que si l'idée de rester dans le concept original de la série TV avec l'importance de l'équipe me va bien pour éviter une resucée Bond avec un héros trop gentil, d'un côté, malgré les efforts bienvenus sur les persos de Patton et Renner (et une moindre mesure Pegg, un peu trop le rigolo de service), Hunt écrase encore trop ses coéquipiers (mais bon, a priori ça changera pas dans les suivants, faut l'accepter). De l'autre, ça part quand même trop dans l'autre facette des James Bond, les plus nawaks, niveau suspension d'incrédibilité. Le délire du costume magnétique, là, c'était vraiment trop, en plus de ne pas offrir une tension bien gérée. En parallèle de la pantalonnade avec le mogul indien (et Hunt en mode vénère qui gueule dans son téléphone dans un autre film).

Toute la partie en Russie, j'ai trouvé ça vraiment très bien. Puis ça se dégonfle au fur et à mesure jusqu'à la fin.

L'ascension de la tour à Dubaï ne m'a pas coupé le souffle. Heureusement, la scène des échanges est chouette (et on ne supporte pas le physique de caissière de Carrefour Market de Léa Seydoux autant que je le craignais, sans parler du zéro crédibilité dans la peau d'un assassin de première catégorie).
Puis la tempête de sable qui suit, c'est cool mais sous-exploité.
Le missile sur Seattle, c'est zéro tension.
Ya bien que la scène dans le parking vraiment fun (mais au détriment des acolytes avec un montage en mode automatique), malheureusement face à un méchant inexistant. Même celui du 2 avait bien plus d'épaisseur, ainsi que son plan, c'est pour dire. Enfin à vrai dire, j'ai à peu près rien compris au plan du méchant non plus.

Alors la scène finale à les voir boire des bières fadasses avec Ving Rhames en cameo, plus le sourire ultra-bright de Tom, c'est looooong. Le côté naissance de team intéresse un peu mais c'est bazardé pour l'Amour de Hunt. Alors c'est donc bien que ce ne soit pas du James Bond avec un love interest par film, et c'est du cinéma hollywoodien avec Cruise en mode superstar de blockbuster tout public, mais bon entre l'animal à sang froid du 1er et le bouillant du 2e, niveau histoire de coeur, j'imagine qu'un espion d'élite fait à un moment donné l'impasse sur l'idéal de samedi soir à aller au spectacle sur l'harbour gentrifié de Seattle avec sa moitié. Ca me gênait déjà dans le 3 mais ça s'intégrait très bien au film, notamment en tant que nouvvelle proposition sur la vision M:I.
J'aurais sans doute préféré plus de drama avec un Hunt en deuil et alors, entre autre, une relation plus délicate avec le perso de Renner.

Mais le rythme est quand même génial, c'est hyper fluide, donc ça compense le manque d'implication et l'inconséquence de l'ensemble.