Oui, je commence à voir les films de 2016 en projection. Voici donc mon top. Je l'éditerai avec des photos quand j'aurais le temps...
20. El Club de Pablo Larrain "Le propos du film serait insupportable si le réalisateur de «Tony Manero» regardait ses personnages de haut : il n'en est rien et les rires que le film convoque parfois sont si grinçants qu’ils provoquent immédiatement le malaise. Du grand cinéma couronné d'un prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Berlin."
19. Hacker de Michael Mann 18. Phoenix de Christian Petzold 17. Tangerine de Sean Baker "On pouvait redouter le film gadget. «Tangerine» est avant tout une formidable histoire d’amitié, conte de fée moderne où «Cendrillon» a une bite et traîne par les cheveux une Blanche Neige famélique, nouvelle copine d’un prince charmant dealer de drogue et mac à la petite semaine."
16. Star Wars: le Réveil de la force de J.J Abrams "Lors des scènes d’action, le montage est d’une fluidité extraordinaire, avec toujours cette volonté de garder les affrontements «lisibles» et de choisir le raccord qui permettra de conserver l’énergie de la séquence. Etre toujours en marche, en mouvement, comme le génial droïde BB-8. Les personnages ne s’arrêtent jamais pour analyser la situation : ils se jettent à corps perdus dans la bataille, dans l’exploration de nouveaux mondes et de nouvelles situations romanesques, «roulent» d’un point à un autre de l’univers."
15. Hill of Freedom de Hong sang-soo
14. It Follows de David Robert Mitchell
13. Cemetery of Splendour d'Apichatpong Weerasethakul " La nuit tombe, les puissants ventilateurs tournent... et nous voilà plonger dans un autre corps, dans un autre lieu, dans un autre rêve, par la seule magie du cinéma. Visuellement toujours à tomber à la renverse - le chef opérateur a changé, il s'agit désormais du Mexicain Diego Garcia "prêté" par Carlos Reygadas -, le film déploie alors toute sa splendeur poétique, nous fait croire en l'impossible et à l'invisible, entretient des correspondances avec le cinéma de fantômes de Kiyoshi Kurosawa et celui animiste de Naomi Kawase."
12. Taxi Téhéran de Jafar Panahi "Démêler le vrai du faux est impossible tant le cinéaste est passé maître dans le vrai-faux-documentaire, ajoutant à son propos une mise en abîme personnelle, quand on essaie de voler les cartes mémoires des caméras installées dans le taxi. Bref, tout ceci est du cinéma, du grand, du beau, du fort."
11. L'Image manquante de Rithy Panh
10. Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin 9. Foxcatcher de Bennett Miller "Son discours sur le rapport entre les classes est d’une lucidité implacable. Tout s’achète en Amérique et ailleurs : les trophées comme les sportifs, à condition, bien sûr, d’y mettre le prix, parfois jusqu’à sombrer dans la démence."
8. Mia Madre de Nanni Moretti 7. Vice Versa de Pete Docter 6. Ixcanul - Volcan de Jayro Bustamante "Au Guatemala, on ne peut pas échapper au genre du réalisme magique. On vit avec cela. Dès que l’on touche à cela, il faut que les faits soient réels. Cette fantaisie représente une autre vision de la réalité. Pour ce film en particulier, j'ai étudié le cinéma de Terrence Malick, et particulièrement «Le Nouveau Monde», pour sa façon de travailler avec la lumière naturelle"
5. Le Fils de Saul de Laszlo Nemes 4. Vers l'autre rive de Kiyoshi Kurosawa "Quand je filme, je m'interroge toujours sur comment mêler des éléments propres au cinéma de genre et les éléments du réel et comment traiter cette frontière entre les deux. Je suis un cinéphile depuis l'enfance et j'ai été très impressionné par les films qui ont un genre précis. Du coup, j'ai pensé que c'était important de rester dans cette tradition-là. Mais quand je me suis mis à regarder dans l'oeil de la caméra, c'est le réel qui s'est agité devant moi".
3. Inherent Vice de Paul Thomas Anderson 2. Mad Max: Fury Road de George Miller "Autant être définitif: cela valait le coup d'attendre tant le film dépasse toutes les espérances les plus folles, shoot d'adrénaline, Opéra Hard Rock filmique qui ringardise le cinéma d'action contemporain."
1. Le Bouton de Nacre de Patricio Guzman "Ce bouton bien réel incrusté dans le rail et le bouton de nacre de Jimmy Button un siècle auparavant raconte la même histoire : un groupe humain assassiné au sud du Chili pour faire la place à une minorité. Dans le système de Gliese, il y a deux exoplanètes dont l’une avec un océan. J’espère que nos indiens du sud sont là-bas, à bord de leur canoë."
Des petites stats 1 film français 2 films chiliens 7 films américains 13 nationalités différentes 4 films vus au Festival de Berlin 10 films vus au Festival de Cannes, dont seulement trois en compétition.
Donc : - 6 films français - 4 Documentaires - 1 Film d'animation - 8 Nationalités différentes - Seulement 6 films de plus d'une heure trente (oui on s'en fou mais je trouve cette stat marrante)
Top de vieux ! J'ai raté le Guerman et je me suis procuré ton numéro 1 que je devrais mater pendant les vacances de noël. J'avais beaucoup aimé le trailer mais je l'avais raté en salles.
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86869 Localisation: Fortress of Précarité
C'est tipar. Pour le top 10 (oui cette année, je vais m'arrêter à 10, même si je pourrais dépasser un peu mais je préfère les chiffres ronds et comme j'arrive pas à 15...), je reprends le même mode que j'utilise depuis 2006, sous sa variation 2012, à savoir une image par film (pour illustrer une scène marquante, stigmatisant l'approche ou le propos du film, ce que j'essaie d'expliquer dans les quelques lignes qui accompagnent l'image). Il peut s’agir de plans "spoilers", donc je prends les précautions nécessaires. Mais je vous mets une petite capture du titre pour le staïle. Parce que je vous kiffe.
Bon là ils sont rangés de 10 à 1, mais bon, en dehors des deux premiers, je mets tous ces films plus ou moins au même niveau, surtout que la comparaison n'a souvent aucun sens en l'occurrence.
10
Sublime dernier plan de cette dernière séquence, potentielle fermeture de la parenthèse enchantée du protagoniste qui s'achève donc sur un regard et surtout un sourire échangés avec sa femme, elle aussi adultère, là, sur la rive alors qu'il est sur l'eau, chacun de son côté mais marchant dans la même direction. Podalydès les réunit sans les faire se tomber dans les bras l'un de l'autre, donnant à son propos sur le couple la conclusion mature qui lui sied. Lumineux.
9
Dernier plan là aussi. Dernier geste d'un film sur la nécessité de braver l'interdit, geste du personnage qui vient voler la caméra donc et geste du cinéaste dans un suprême brisure du quatrième mur pour ce film brouillant la frontière entre fiction et réalité, accouchant d'un ultime bout de vie capturé par le dispositif filmique, une vie qui continue même une fois que le metteur en scène a abandonné sa caméra. Parce que le cinéma c'est la vie.
8
Bridge of Spies est un film d'images. D'images qui se renvoient l'une à l'autre, de reflets. D'images que l'on se donne ou que l'on affuble. Des deux faces d'une même pièce et de la face qu'on essaie de sauver. Et tout ce propos, sur l'image, dans tous les sens du terme, et la communication, entre les blocs, les peuples, les héros ou anti-héros, les espions et avec soi-même, est contenu dès ce tout premier plan du film, réunissant et opposant l'homme, son reflet et son portrait. Laquelle est l'image la plus fidèle, la plus vraie? En une image, Spielberg expose toute la complexité de la situation : comment déceler le vrai du faux? La vérité du mensonge? Le patriote du traître? Dans un film explorant ainsi la symétrie entre les populations, Spielberg parle d'égalité avec humanité.
7
Encore et toujours un dernier plan. Une dernière image qui m'a fait frissonner aux larmes en faisant résonner au plus fort le message de l'auteur que je ne saurais mieux expliciter que je ne l'ai fait à l'époque : Tomorrowland sonne comme une réfutation de la philosophie d'Ayn Rand, à laquelle on a souvent accusé Bird d'adhérer. En effet, le film propose une inversion du principe du plus célèbre ouvrage de Rand, La Révolte d'Atlas. Il n'est pas question pour les grands esprits d'abandonner le monde mais d'aider à le sauver. Pour cela, il faut non seulement encourager le développement des talents mais aussi rejeter le fatalisme, l'apathie et la peur - potentiellement infusés par les images que nous nourrissent les médias mais aussi la culture de la fiction dystopique semble nous dire Bird - et se dresser face à l'avenir. Optimistes.
6
Le sang est au coeur de Crimson Peak. Ici, les maisons et les terres saignent, comme autant de symboles de la mort qui hante les protagonistes, mais c'est le sang de ces derniers qui nous importe. Crimson Peak, c'est Cendrillon qui guérit Barbe Bleue avec sa schneck. Dans une subversion de la morale habituelle des contes, Guillermo del Toro fait du sexe non pas l'infraction à craindre mais la manifestation physique de l'amour par lequel l'héroïne va transformer son croque-mitaine tout en menant à terme sa propre métamorphose. En perdant son sang, d'abord au lit comme s'il s'agissait de menstrues, puis en perdant sa virginité, symbole de l'innocence qu'elle perd en passant à l'âge adulte, Edith devient femme - et femme forte (alors qu'il est au-dessus d'elle quand ils commencent à niquer, elle change de place et finit par le chevaucher). Un parcours qui s'achève lorsqu'elle pénètre à son tour l'être aimé, désormais fantôme, traversant de la main sa joue ensanglantée. Ce même sang sur sa main donc, qu'elle observe dans le (presque) dernier plan du film, expliquant enfin le premier, dont il est la répétition.
5
Ce simple plan résume tout ce que le film propose de plus intéressant. Abrams aborde la saga (et la question d'une suite) avec un point de vue personnel et pertinent. Je ne saurai mieux le dire que dans ma critique. "Abrams est un fan? Alors les personnages le seront aussi. Et avec cette simple idée, le film trouve tout son sens. En revêtant un aspect méta qui apporte une profondeur à la relecture assumée des modèles, The Force Awakens amène une réflexion sur le culte de la nostalgie, celle-là même qui a animé le cinéma d'Abrams (son Star Trek déjà mâtiné de Star Wars et sa suite en hommage au plus célèbre méchant de la saga, Super 8 en hommage à Spielberg) et qui guide présentement l'industrie cinématographique (américaine), engendrant depuis quelques années ce type de suites/reboots/remakes/adaptations à foison. En effet, Finn et surtout Rey vivent dans un monde où Han Solo et Luke Skywalker sont plus que des célébrités, ce sont des figures mythiques. Finn et Rey sont comme les spectateurs. La guerre passée et les Jedi sont devenus légende, évoqué par un Han Solo qui n'est plus gouailleux et incrédule mais vieilli et croyant. La Force? It's all true. Déjà dans Super 8 les héros étaient de jeunes cinéphiles pour qui le fantastique devenait réalité par le biais du cinéma (c'est en visionnant leur court métrage en 8mm - leur film de Zapruder - qu'ils découvraient l'existence du monstre). Et en face, on a Kylo Ren, un méchant qui, tel un fan avec ses produits dérivés, fétichise le casque de Darth Vader, autant la croix gammée du néo-nazi qui s'accroche aux symboles d'antan que le symbole de la saga Star Wars en soi. Et son casque à lui ne cache aucune cicatrice, c'est du cosplay. Là où on attendait une nostalgie exploitée en mode fan service, on a de la mélancolie et une dénonciation du fanboyisme. Une incarnation pour le moins couillue.
4
Avant-dernier plan! À l'époque, j'écrivais : L'idée à la base du point de départ est d'une simplicité presque rageante tant elle est efficace. Ça tiendrait presque de la légende urbaine, genre la Dame Blanche, quelque chose d'aussi élémentaire. D'aussi enfantin qu'un "c'est toi le chat! pas le droit de retoucher son père". Mais avec ce sous-texte horriblement mélancolique du moment où tu te rends compte que tu n'es plus un gamin. Et donc qu'un jour, tu vas mourir. Ainsi avance le temps, inéluctable, et la certitude de la mort, lentement mais non moins menaçant. Et c'est parfaitement symbolisé par cette image, où le couple est uni mais hanté par cette Connaissance, suivi au loin par le (potentiel) spectre de la mort. La (petite) mort aux trousses.
3
Dernier plan - ou plutôt dernier photogramme devrais-je dire, étant donné qu'il n'y a qu'un plan - d'un film-cerveau, un film-réseau, qui semble basculer dans le fantastique mais qui ne s'est jamais inscrit dans le réel en premier lieu, ignorant toute réalité géographique ou temporelle et illustrant donc la fin du parcours de son héros avec un faux saut de foi. Ou plutôt un envol. "Parce que Birdman porte bien son nom. En fin de compte, c'est quand même un peu un film de super-héros. Ou plutôt d'übermensch. L'histoire d'un homme qui, par la volonté de pouvoir, manifestée ici par un geste artistique, va se surpasser pour renaître un nouvel homme. Mais en enlevant son masque..." Ce que j'oubliais de dire à l'époque, c'est qu'en choisissant cette fois de montrer non pas Riggan en train de voler mais la réaction de sa fille, Iñarritú recentre cette transformation via un prisme intime. Ce n'est pas tant que Riggan accède à un statut supérieur, c'est surtout que celui qui avait joué aux héros au lieu de s'occuper de sa fille apparaît enfin comme un héros aux yeux de sa fille.
2
Nombreux sont les spectateurs déconcertés par la place relativement secondaire dans l'intrigue du personnage qui donne pourtant son titre au film (et à la saga). C'est oublier que, dès le deuxième volet, celui qui a défini la série, l'anti-héros Max n'est que le vecteur de l'histoire d'autrui. Il intervient dans la guerre des autres. Mais cette fois-ci, c'était carrément le propos du film. "Miller dessine une société patriarcale au capitalisme vicié où la classe supérieure boit du lait maternel comme de l'alcool tandis que l'eau est dealée au peuple comme une drogue. Où les villes ne se définissent plus que par leur fonction purement business-minded, raffineries de pétroles où fermes où l'on cultive des balles tout en les semant comme des graines de mort. Le message est limpide. Qui a tué le monde? Les hommes.(...) Miller assume la filiation entre l'antagoniste du tout premier film, Toe-Cutter, et le dictateur Immortan Joe, les faisant interpréter par la même personne. Une façon de dire, une fois de plus, que l'Histoire se répète encore et toujours, et les bandits de jadis sont devenus les chefs d'aujourd'hui, non moins corrompus. Et les enfants perdus d'autrefois sont à présent autant de War-Boys qui ne suivent plus leur propre prophétie mais ce faux dieu qui a fabriqué sa propre religion à partir des oripeaux d'autres croyances et leur fait croire à une guerre sainte. Valhallau akbar! (...) Après Les Sorcières d'Eastwick, ce n'est pas étonnant de retrouver Miller sur le terrain du féminisme, incarné par ces "Mad Moms", qu'elles soient rebelles ou résignées, consentantes ou combattantes, et de le voir promulguer le matriarcat comme solution. (...) Rien n'est plus équivoque que (...) ces derniers plans où Max, l'homme, laisse sa place à l'Imperator Furiosa." Oui, c'est encore le tout dernier plan.
1
"Cette scène m'a fait chialer comme aucune autre cette année et comme rarement. Elle encapsule tout le film." Ce sont les deux premières phrases du paragraphe légendant l'image et la scènes choisies pour mon n°1 de l'an dernier et je peux les reprendre tel quel. Tout comme je peux reprendre ce que j'écrivais dans le topic du film. Docter explorait déjà l'enfance et l'imaginaire collectif dans son premier film, Monsters Inc, "et c'est à nouveau avec un concept qui parle à l'imaginaire collectif que Docter va explorer cet âge formateur un "Inception pour enfants" qui, s'il transforme effectivement le récit en rollercoaster, autre marque de fabrique pixarienne, transcende cette mécanique narrative. (...) Parce qu'il l'incarne par le biais de la nature métaphorique de l'univers. Rien n'est théorique, tout devient littéral, chaque lieu représentant une notion différente rendue concrète de la psyché de Riley, la jeune fille qui sert de "décor" au film." S'il n'y avait que ça, ce serait déjà génial. Mais c'est l'audace avec laquelle Docter traite son approche qui compose l'artillerie lourde du film. "Le sacrifice de Bing Bong, sans doute ce qu'on a vu de plus proche du suicide dans un film d'animation pour enfants, c'est HORRIBLE. La disparition (littérale) de l'ami imaginaire comme gros marqueur de la perte de l'innocence et qui passe par la résignation d'un personnage face au passage à l'âge adulte... J'avais déjà été secoué de sanglots la première fois, aujourd'hui j'ai carrément fait du BRUIT en chialant, genre comme quand t'es gamin quoi..." L'intelligence de ce film inclassable, dans son inventivité, son ludisme, et surtout sa profondeur, font d'Inside Out non seulement le meilleur Pixar et le meilleur film de l'année mais l'un des meilleurs films de ces dernières années. Sans doute mon préféré depuis 2010 et peut-être un de mes préférés tout court.
Inscription: 22 Mar 2006, 22:43 Messages: 24601 Localisation: Arkham Asylum
Film Freak a écrit:
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"Cette scène m'a fait chialer comme aucune autre cette année et comme rarement. Elle encapsule tout le film." Ce sont les deux premières phrases du paragraphe légendant l'image et la scènes choisies pour mon n°1 de l'an dernier et je peux les reprendre tel quel. Tout comme je peux reprendre ce que j'écrivais dans le topic du film. Docter explorait déjà l'enfance et l'imaginaire collectif dans son premier film, Monsters Inc, "et c'est à nouveau avec un concept qui parle à l'imaginaire collectif que Docter va explorer cet âge formateur un "Inception pour enfants" qui, s'il transforme effectivement le récit en rollercoaster, autre marque de fabrique pixarienne, transcende cette mécanique narrative. (...) Parce qu'il l'incarne par le biais de la nature métaphorique de l'univers. Rien n'est théorique, tout devient littéral, chaque lieu représentant une notion différente rendue concrète de la psyché de Riley, la jeune fille qui sert de "décor" au film." S'il n'y avait que ça, ce serait déjà génial. Mais c'est l'audace avec laquelle Docter traite son approche qui compose l'artillerie lourde du film. "Le sacrifice de Bing Bong, sans doute ce qu'on a vu de plus proche du suicide dans un film d'animation pour enfants, c'est HORRIBLE. La disparition (littérale) de l'ami imaginaire comme gros marqueur de la perte de l'innocence et qui passe par la résignation d'un personnage face au passage à l'âge adulte... J'avais déjà été secoué de sanglots la première fois, aujourd'hui j'ai carrément fait du BRUIT en chialant, genre comme quand t'es gamin quoi..." L'intelligence de ce film inclassable, dans son inventivité, son ludisme, et surtout sa profondeur, font d'Inside Out non seulement le meilleur Pixar et le meilleur film de l'année mais l'un des meilleurs films de ces dernières années. Sans doute mon préféré depuis 2010 et peut-être un de mes préférés tout court.
Je ne te pardonnerai jamais pour Birdman. Mais, heureusement, on est quand même bien d'accord sur ton numéro 1.
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