Nombre de films de vus :
88 (dont 63 en salle) - et je me base sur la date de sortie belge.
Films européens: 53 (dont 31 français et 7 belges)
Films américains: 20
Films du reste du monde: 15
Plutôt une bonne année en effet car si je comptabilise tous les films auxquels je mets minimum 5/6, j'en ai 20.
Les cinq premiers ont 5,5 ou 6 et sont indéniablement mes séances les plus mémorables de l'année.
J'ai beaucoup pleuré, quand je vois ça.
En italique, je copie/colle ma "micro-critique" de Vodkaster (pour ceux qui connaissent).
1.
First Man de Damien Chazelle
Un biopic sur Armstrong? Chazelle surprend et déchire le coeur avec cette quête intime qui relie exploit surhumain et douleur inhumaine. Extraordinaire. Le film le plus immersif, le plus abouti, le plus bouleversant de l'année (chialance
noisy dans mes mains). J'ai vraiment eu du mal à m'en remettre.
2.
Phantom Thread de Paul Thomas Anderson
PTA filme avec une élégance folle la trame, les plis et les retouches d'un amour vénéneux entre un génie et sa muse. Day-Lewis est sidérant.Film génial à tous les niveaux, qui m'a laissé bouche bée. C'est tout ce que j'aime. Et puis cette BO... pfwaaah.
3.
Roma de Alfonso Cuarón
Cuaron signe une somptueuse fresque à la fois intime et sociale, où tous les chemins mènent à la vie. Une éblouissante leçon de mise en scène.J'ai eu la chance de le voir dans des conditions idéales (sur un immense écran, avec une qualité de projection parfaite, un public silencieux..) et je me suis pris une immense claque. C'est vraiment du grand art. C'est triste de se dire que la majorité des gens ne le verront que sur un petit écran (rien que le travail sur le son est extraordinaire...). + Chialance totale et inattendue lors d'une scène absolument traumatisante pour quiconque ait vécu un événement similaire - et j'en fais partie.
4.
Mektoub, My Love : Canto uno de Abdellatif Kechiche
C'est l'amour à la plage, il y a le ciel, le soleil et la mer. Mais Kechiche filme la vie et sa lumière, le désir et ses blessures. Le vrai.Kechiche strikes again. C'est sublime.
5.
The Shape of Water de Guillermo del Toro
Avec ce conte merveilleux, del Toro signe son Credo : éloge de la différence et de la tolérance, pouvoirs de l'amour et du cinéma. Magique.Je me sens un peu seul.. Etonné que ce film ne reçoive pas plus d'amour. Moi j'ai été cueilli comme une fleur et j'ai pris un sacré pied en bout en bout.
6.
Cold War de Paweł Pawlikowski
Chef-d’œuvre esthétique, Cold War est une superbe rêverie impressionniste et fragmentée d’une romance passionnelle et tourmentée. Un bijou.Et c'est encore mieux à la deuxième vision. Là aussi, la vision en salle est impérative.
7.
Nos batailles de Guillaume Senez
Ses batailles (traquer l'authenticité des acteurs et des situations), Senez les gagne haut la main et offre à Duris l'un de ses plus beaux rôles.Film admirable de justesse, ultra touchant. Et Duris mériterait mille fois ce fckn César. Et on est au bord de la chialance.
8.
My Lady (The Children Act) de Richard Eyre
McEwan adapte lui-même son (excellent) roman, un script en or sobrement mis en scène et porté par une exceptionnelle Emma Thompson. Poignant.J'avais adoré le roman, adoré le scénar et j'ai adoré le film. Cette histoire me touche énormément. Et je n'ai jamais vu Emma Thompson jouer aussi bien. + bonus chialance
9.
Amanda de Mikhaël Hers
Mikhaël Hers filme avec douceur et pudeur la rencontre de deux coeurs blessés, forcée par l'horreur mais (ac)cueillie comme une fleur fragile. Superbe.Le film post 13/11 que je voulais voir. Une admirable réussite. Si Lacoste peut gagner le César (je ne l'ai jamais vu aussi bon qu'ici), on retient aussi la gamine, parfaite. + bonus chialance
10.
Pupille de Jeanne Herry
Portée par un script sensible et instructif et un trio d’acteurs tous au top, Jeanne Herry signe un film essentiel sur l'adoption, extrêmement touchant.Je ne pensais pas qu'il finirait si haut, mais le film m'est vraiment resté, tout près bien au chaud. + bonus chialance
11.
Girl de Lukas Dhont
Naissance d'un cinéaste avec ce portrait sensible et intègre d'un personnage en pleine lutte, incarné à corps perdu par Victor Polster, exceptionnel.La caméra d'or la plus évidente
ever. Le film mérite toutes les louanges reçues. En Belgique c'est un énorme carton (ils vont faire 250.000 entrées) et c'est une bonne nouvelle.
12.
Lazzaro Felice de Alice Rohrwacher
Rohrwacher revisite la figure du Saint dans un conte moderne teinté de réalisme magique. Un film étonnant, doux, plein de grâce. Merveilleux. Mieux vaut ne rien savoir du film avant de le voir... Du cinéma comme personne d'autre n'en fait. Je kiffe.
13.
Les Bonnes Manières de Marco Dutra et Juliana Rojas
Pleine lune pour un film qui arrive à être à la fois polymorphe et cohérent, tendre et féroce, audacieux et émouvant. La magie du conte. Une des plus belles surprises de l'année. Respect total à tous les gens qui ont fait exister ce film.
14.
Dogman de Matteo Garrone
Garrone transforme un fait divers en un conte urbain noir, captivant et émouvant, aux accents mythologiques et aux métaphores canines. Magistral.Une sacrée claque. Et comment oublier Marcello Fonte, dans le rôle de sa vie. Peut-être le seul.
15.
Capharnaüm de Nadine Labaki
Puissant plaidoyer, à la fois romanesque et réaliste, contre la misère et la maltraitance enfantine. Des larmes, puis un sourire. Désarmant.Je peux comprendre qu'on n'accroche pas mais moi je me suis laissé embarqué pour le tourbillon. Une putain de claque. + bonus chialance
16.
The Sisters Brothers de Jacques Audiard
Audiard regarde ses cowboys tomber de leurs idéaux. Superbement réalisé et interprété, voilà un western très original et profondément humain.J'avais tellement peur de ne pas aimer. Et c'est un régal. De toute façon, les seuls westerns que j'aime vraiment, ce sont ceux qui sont différents, originaux, audacieux.
17.
The Post de Steven Spielberg
Spielberg filme avec urgence et passion l’histoire d’une décision dont l'écho résonne encore aujourd’hui et plus que jamais. Brillant et actuel.Steven en toute grande forme (je précise que j'ai aussi aimé
Ready Player One). Magnifique mise en scène.
18.
Une affaire de famille (Shoplifters) de Hirokazu Kore-eda
Portrait lumineux et plein de grâce d’une famille dont les liens sont ceux du coeur. Sans être un chef-d’œuvre, un grand cru pour Kore-Eda.Je lui préfère en effet ses plus grands films (de
Nobody Knows à
Tel père tel fils), mais ça reste un cinéma précieux, que j'adore. La Palme est celle du compromis, mais ce n'est pas grave.
19.
Vers la Lumière (Radiance) de Naomi Kawase
En continuant son exploration des sens, Kawase se fraie un chemin vers la lumière, celle qui illumine à la fois nos cœurs et le grand écran.Film étrangement mal aimé (sans parler du bide commercial) mais que j'ai trouvé assez magnifique.
20.
Three billboards outside Ebbing, Missouri de Martin McDonagh
Une dramédie jouissive, un peu roublarde, toujours humaine. Le cast et les dialogues, exquis, servent de beaux persos, contrastés et entiers.J'étais pas à fond pendant la séance mais il a très bien vieilli. C'est pas parfait mais bourré de qualités, et le film réussit à être émouvant.
Pas vus: A Star is Born
Bohemian Rhapsody
Darkest Hour
En liberté!
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Guy
I, Tonya
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The House That Jack Built
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