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MessagePosté: 14 Juin 2013, 13:02 
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Bon, je préviens, pour parler du film, il me faut faire un petit état des lieux de la carrière de Michael Bay, où je vais en parler sérieusement et probablement me palucher un peu donc les allergiques et les abrutis sont priés de quitter ce topic. Mais je doute qu'ils le fassent. Il y a quelques mois, comme je me suis refait tous les films du cinéaste, je me suis aussi refait les différents topics du forum consacrés aux films de Michael Bay et donc je ne m'attends pas à ce que celui-ci soit différent, autrement dit il divisera les intervenants en deux groupes : ceux qui aiment le film et ceux qui crachent sur ceux qui aiment le film.

Le truc, c'est que même au sein des fans du cinéaste, ses films divisent. Personne ne parvient vraiment à s'accorder sur quelle période compose l'apogée du cinéaste. Même les constats les plus objectifs ne le sont visiblement pas, certains trouvant ses premiers films moins posés que les derniers, jugés tout aussi illisibles par d'autres. Son montage était-il plus hystérique? Les cadres et les mouvements de caméra sont-ils plus clairs et calmes aujourd'hui? Le numérique l'a-t-il trop débridé ou bien les expérimentations les plus folles sont-elles le bienvenu?

Ce souci vis-à-vis de la forme se traduit forcément dans le fond. Si les défenseurs du réalisateur vous diront que Bay a toujours été parfaitement conscient du caractère outrancier de son cinéma, parfaitement assumé, le contexte dans lequel sa mise en scène évolue semble avoir shifté au fil de sa carrière. Il est difficile de parler de la distinction entre premier et second degré pour nombre de ses films tant ceux-ci naviguent régulièrement entre les deux, au sein d'un même film parfois. A ce titre, le début de sa carrière témoigne du meilleur équilibre, avec The Rock et Armageddon. Dans ces films, quand Bay se lâche et verse dans l'iconographie, il y a un poids, parce qu'il y croit. Le climax avec les fusées vertes dans The Rock, le montage sur le discours du Président dans Armageddon.

Il y a quelque chose qui s'est cassé avec Pearl Harbor et qui l'a transformé en un mec beaucoup plus cynique.
Je ne suis pas étonné que beaucoup de gens citent Bad Boys II comme leur Bay préféré. J'avais lu à l'époque que Bay avait réalisé ce film comme un gros doigt d'honneur et il est clair que son style y tourne à vide. Peut-être pas à vide mais disons qu'il en joue plus ouvertement, poussant l'ostentatoire jusqu'à l'extrême. Ce recul permet à des spectateurs plus réfractaires d'adhérer plus tranquillement. Perso, je préfère le Bay qui y croit. Surtout qu'il sait jouer de son style tout en y croyant et le meilleur exemple de cela pour moi, c'est The Island. L'imagerie publicitaire et le prisme magnifiant prennent du sens via le point de vue des protagonistes.

Le problème, c'est que le film s'est sévèrement planté au box-office.
Intervient alors Transformers, coincé quelque part entre le je-m'en-foutisme de Bad Boys II et l'aspiration un peu plus sensée de The Island. Le film jongle sans cesse avec le second degré mais demeure encore suffisamment incarné par moments pour que l'on y croie aussi (cf. la scène de l'arrivée des Autobots). Malheureusement, avec les deux suites, Bay a abandonné tout ce qui pouvait faire le charme "Amblin" du premier film et ne cherche même plus à raconter une histoire. L'intrigue a toujours été traitée comme un prétexte mais il n'y a même plus le strict minimum pour assurer un semblant de rythme, d'implication. Bay n'a plus d'yeux que pour ses scènes d'action (laissant ses comédiens en roue libre le reste du temps), et si elles se sont fait de plus en plus puissantes au fil des films, quelque chose s'est perdu en route.

Pain & Gain est son premier film en 8 ans qui ne soit pas un Transformers.
C'est son premier film sans Bruckheimer ni Spielberg.
C'est aussi son premier film depuis...toujours qui ne soit pas (vraiment) un film d'action.
C'est un projet qu'il se traîne depuis plus de 10 ans et donc visiblement une histoire qu'il avait envie de raconter.
Let's say that again : une HISTOIRE qu'il avait envie de RACONTER.

De la part d'un cinéaste qui s'est petit à petit éloigné de sa fonction de conteur pour ne s'intéresser plus qu'à des "moments", des scènes (d'action), et non à un tout, ça tient du retour aux sources, de la renaissance, du renouvellement. Même si le résultat s'avérait pourri, ce serait intéressant. Et quand on s'intéresse un peu au cinéma du bonhomme et qu'on essaie de voir s'il a des choses à dire au-delà de ce qu'il dit par sa mise en scène et donc de cette vision du monde qui fait déjà de lui un auteur, ce film c'est du pain béni.

L'une des rares fois où j'ai vu Bay parler de ses films autrement que du point de vue du spectacle, c'est dans une interview où il évoquait l'une des récurrences thématiques de sa filmographie : la notion de sacrifice. Et effectivement, c'est quelque chose qui revient dans fréquemment dans son œuvre : Stanley Goodspeed et sa pose christique, Harry Stamper et son suicide qui sauve le monde, les soldats volontaires dans Pearl Harbor dont Danny et sa mort christique (et d'ailleurs, au-delà du fétichisme militaire infantile qui anime Bay - il aime les gros navions et les explosions - il me semble que c'est davantage cette notion de sacrifice qui le fascine dans la figure du soldat que le patriotisme qu'on lui prête de manière péjorative) et Sam Witwicky dans les deux premiers Transformers. Dans le second, il a carrément un parcours christique (résurrection incluse), et dans le premier, on n'a de cesse de le renvoyer à la devise familiale, "No sacrifice, no victory".

Ce à quoi renvoie le titre français de Pain & Gain, c'est l'expression anglophone célèbre à laquelle le titre original fait référence, "No pain, no gain".
Voyez où je veux en venir??
Au risque de passer pour un fou, un palucheur, ou un vendu, quand je vois tout ça, je ne suis pas étonné que Bay ait gardé avec lui l'envie de raconter cette histoire et n'en a pas démordu, allant jusqu'à accepter de réaliser Transformers 4 pour que les prods lui financent son bébé. Parce que Pain & Gain, c'est le retour du Bay qui donne un sens à ses images. Une fois de plus, c'est en adoptant le point de vue de protagonistes naïfs qu'il justifie cette imagerie publicitaire qui le caractérise tant. Ici, le prise magnifiant de Bay devient la façon dont ses personnages se voient et veulent voir le monde, en quête d'un rêve américain qu'on leur a promis et qui leur échappe. Tout est dans la tagline : "Their American Dream is bigger than yours." La mise en scène de Bay, qui a toujours été déconnectée de la réalité, revêt alors un aspect illusoire. Une façade de mesure dans ce monde de body-builders obsédés par les apparences.

Au travers de cette approche réfléchie, Bay propose plus encore que dans The Island une réflexion sur son cinéma, aussi macho que les héros de Pain & Gain. C'est un film où on s'injecte des produits dans le zgeg pour bander avant de menacer un gars avec un gigantesque gode.
Bay n'est pas quelqu'un de subtil. Donc même quand il fait un film avec un propos, ça reste bourrin.

Et ce film c'est Bad Boys II avec du fond.
Ce qui passait pour un simple exutoire joyeusement amoral trouve une résonance dans ce Pain & Gain où Bay expose son point de vue misanthrope où tout le monde en prend pour son garde, riches, pauvres, hommes, femmes, religieux… Il y a une certaine empathie pour ses nigauds de héros mais la morale tombe de manière implacable à la fin (et est là tout le long de toute façon, même si on est dans la comédie noire et qu'on rit de la bouffonnerie des truands et des incroyables situations) et le personnage avec lequel Bay s'identifie le plus est sans doute celui du détective joué par Ed Harris.

Il est assez fascinant de voir, comme Fincher avait pu le faire en son temps en passant de la pub à une critique de la société de consommation (Fight Club), Bay qui critique le machisme après une carrière de films de muscles, de flingues et de bagnoles (ou de bagnoles musclées qui sont aussi des flingues, aka Transformers). Pain & Gain cristallise bien la duallité qui traverse le cinéma de Bay, à la fois à donf dans son imagerie mais aussi toujours consciente de cette imagerie (ses pubs sont assez parlantes là-dessus d'ailleurs). Il a une certaine foi dans le concept du "rêve américain" et en même temps, il en montre la triste réalité avec cette histoire vraie de gros teubés qui veulent emprunter un raccourci criminel pour atteindre le rêve.

C'est un film riche où Bay met donc sa mise en scène au service du propos, et de l'histoire.
Quand par exemple il recycle un travelling circulaire d'un gunfight de Bad Boys II, c'est dans une scène où ce travelling à désormais plus de sens, alternant entre deux pièces, une où va se livrer un drame et une plongée dans la plus pure débilité, alliant le temps d'une séquence les deux registres du film.
Le moindre ralenti à un sens et souvent, c'est pour tourner ce genre de plans en dérision, comme un power walk de héros qui s'éloignent des flammes mais avec le petit détail qui change tout (je dis rien).

D'ailleurs, même si c'est trop long, l'humour s'intègre beaucoup mieux ici.
A une ou deux brèves exceptions près, il n'y a aucune scène parasite à la Transformers 3 ou Bad Boys II. C'est toujours aussi généreux mais ici c'est plus cohérent...et quand la comédie est servie par un trio d'acteurs géniaux, notamment Wahlberg, à donf, et Johnson, une fois de plus incroyable, je ne saurais bouder mon plaisir.

Enfin bref, ça fait plaisir de voir Bay changer de registre et redonner un peu d'âme à son cinéma.

5/6

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 13:07 
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Film Freak a écrit:
autrement dit il divisera les intervenants en deux groupes : ceux qui aiment le film et ceux qui crachent sur ceux qui aiment le film.


lol !

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 13:12 
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aaaaah impatience, et sortie confirmée en Blu-Ray en Aout!

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 13:41 
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Ok j'suis chaud.

Film Freak a écrit:
Et ce film c'est Bad Boys II avec du fond.

5/6

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:09 
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Antichrist
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Calmons l'emphase...

En fait, c'est Spring Breakers avec des losers musclés, plus sincères mais tout aussi con - et bien plus long.

J'aime bien l'aspect GTA Vice City du film, The Rock, l'esprit cartoon.

Hélas, c'est souvent pas très drôle, toujours vulgaire et loooooong.

2/6


quant au message, c'est le même que celui tenu dans tous les films d'arnaqueurs amateurs.


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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:16 
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Le plus gros défaut du film vient selon moi des acteurs... l'histoire aurait surement gagné à avoir recours à des acteurs moins connus (impossible surement pour un Bay mais bon..). On parle quand même d'un fait divers sordide commis par des nobody complètement à la ramasse, pendant tout le film je ne voyais que Wahlberg et Johnson faire leur show.

Après Quand Bay ne se prend pas pour Fincher ou Guy Ritchie il refait les mêmes scènes à l'identique que Bad Boys 2... Et le film est aussi beaucoup trop long.


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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:37 
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J'ai toujours aimé Michael Bay, beaucoup même. Je suis le genre de type qui bourré, va remater The Rock et écrire une longue lettre d’amour habitée au mec.

Mais depuis quelques temps, j'ai eu, quand je parlais de ses derniers films, à le défendre. Vous savez, ce truc où vous parlez d'un truc que et que vous vous retrouvez à parler plus fort que tout le monde en concluant que de tout manière, ils sont bêtes. Je suis conscient que parfois, j'en ai trop fait, mais aujourd'hui, je suis heureux de voir qu'avec Pain & Gain, Bay se défend tout seul, que son film a un propos et que ce dernier est servi en permanence par un réalisateur doué, un monteur camé et un cast fabuleusement drôle.

Je me souviens de ma réaction quand le projet avait été annoncé, j’avais reçu la news avec étonnement et enthousiasme. En même temps, intervenant dans une période où l'humour archi gras devenait de plus en plus parasite à son cinéma, je me suis dit que ça lui permettrait d’exorciser cet aspect là de son cinéma en un film dédié rien qu’à ça pour retourner sur quelque chose de plus sérieux.

Depuis cette annonce, il a fait 3 Transformers, c’est à dire, un bon film et demi disséminé dans 3 films où l’action était meilleure à chaque épisode, mais où la narration et l’humour se perdaient de plus en plus. 3 films où on pourrait se méprendre et croire que Bay n’en a plus rien à foutre de raconter une histoire.

C’est dans cette ambiance qu’arrive Pain & Gain donc.

Et c’est avec ce film là que je me reprends à croire en Bay, sans me forcer, à croire en lui comme à l’époque.

Pourquoi ?

Parce qu’on se rend compte, dès la première image, que cette histoire là, que Bay nous dit vouloir faire depuis 8 ans, est une histoire qu’il veut raconter. Et déjà, c’est un très bon point de voir un réalisateur impliqué dans ce qu’il dit. Malgré la loufoquerie, la folie et la violence du film, pas une seconde on ne s’éloigne de l’histoire qui est racontée, pas une seconde (bon, si, allez, 2 mini scènes et un plan), la caméra filme autre chose que ce qui est nécessaire à l’histoire et à sa compréhension.

Et surtout, ce qui fait plaisir ici, c’est qu’il ne perd jamais l’humain de vue, et ça, ça faisait longtemps, depuis au moins The Island ! Le film est character driven à donf et chaque acteur est dirigé et filmé comme il se doit, comme il on est sensé nous les imaginer si on nous racontait ça. Mark Wahlberg est excellent, The Rock est sublimé par la caméra de Bay et en même temps, est un acteur comique vraiment talentueux et devrait faire beaucoup plus de comédie, et le reste du cast n’est pas en reste non plus.

Le film est une comédie noire, une comédie adulte dont le créneau était jusqu’ici pris par les frères Coen, mais l’entrée de Bay est fracassante. Comme chez les Coen, tous ses personnages sont des abrutis et sont confrontés à leur bêtise, mais aussi à celle du monde, c’est presque un cri de détresse naïf dans un monde cynique.

Mais pour finir, et ce qui est vraiment beau, c’est que rien de tout ça ne m’étonne venant de Bay, tout ça, il l’a toujours eu en lui dans ses bons films et en plus léger dans les moins bons. Et le film n’est jamais autre chose que du Bay, ce n’est jamais Bay essayant de faire du Coen Bros., nan, c’est lui qui se livre, formellement et thématiquement. D’ailleurs, c’est génial de voir ce film en connaissant un peu le cinéma du type, parce qu’alors qu’il nous a présenté dans ses autres films des héros virils, musclés dans un monde macho à donf, ici, il nous montre, à travers ce récit inspiré d’une histoire vraie, que dans la vraie vie, ces gens là sont des ânes. Il nous montre aussi ce rêve américain et comment la pression de ce dernier peut pousser aux raccourcis, au crime.

Je ne vais pas trop spoiler le film, mais on a ici ce que je demande avant tout à n’importe quel film, c’est la croyance en soi même. Et Pain & Gain, mis à part quelques petites longueurs, est un exemple criant de ça, il ne se travestit pas, reste entier du début à la fin, étonnant, drôle, intelligent, jouissif et me parle sur tous les aspects, de fond comme de forme.

5/6 (dépendant des revisions, le film sera amené à monter d'un demi point, ou éventuellement, à cause des quelques longueurs, descendre d'un demi)

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Dernière édition par Puck le 14 Juin 2013, 15:08, édité 2 fois.

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:39 
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Karloff a écrit:
Calmons l'emphase...


Pardon :oops:

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:40 
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Ah, et truc sur lequel j'ai pas insisté, mais c'est important, car c'est ce dont je flippais le plus: Le film est drôle, vraiment. je riais tout du long avec le film et non du film.

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:43 
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Mec qui nous dit à la sortie du film: "c'est entre 0/6 et 6/6"... Donc 5 :shock:

Sinon moi j'attendais rien (ou plutôt si : à ne pas aimer, sachant que Bay me soule plus qu'autre chose et que celui-là avait l'air chelou)... Et j'ai super bien aimé. Je me suis franchement marré, c'est objectivement long et pourtant super rythmé (que des scènes très courtes), j'ai accroché à ces gros losers et du coup je me suis laissé emmener.
J'ai trouvé ça vraiment fun, coloré, très divertissant...
Le style 90's de Bay est top, c'est un clip géant là... A base de ralentis et de powerwalks abusés, et la zique DEFONCE.

Le film qui m'a bien mis la banane.
4.5/6

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Netflix les gars, Netflix.


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MessagePosté: 14 Juin 2013, 14:44 
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Le Cow-boy a écrit:
Mec qui nous dit à la sortie du film: "c'est entre 0/6 et 6/6"... Donc 5 :shock:

Sinon moi j'attendais rien (ou plutôt si : à ne pas aimer, sachant que Bay me soule plus qu'autre chose et que celui-là avait l'air chelou)... Et j'ai super bien aimé. Je me suis franchement marré, c'est objectivement long et pourtant super rythmé (que des scènes très courtes), j'ai accroché à ces gros losers et du coup je me suis laissé emmener.
J'ai trouvé ça vraiment fun, coloré, très divertissant...
Le style 90's de Bay est top, c'est un clip géant là... A base de ralentis et de powerwalks abusés, et la zique DEFONCE.

Le film qui m'a bien mis la banane.
4.5/6


Nan, j'ai pas dit "c'est entre 0/6 et 6/6", j'ai dit qu'il y avait plein de trucs à 0/6 tellement c'est dans l'abus et à cause d'une certaine longueur sur quelques trucs.
Le caca de l'hôpital, le mariage, puis quelques trucs après l'arrivée de Ed Harris, c'est pas bon.


Oui, la zique tue!

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 16:05 
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Karloff a écrit:
quant au message, c'est le même que celui tenu dans tous les films d'arnaqueurs amateurs.

Mais ça c'est justement complètement faux, tous les films d'arnaqueurs amateurs ne parlent pas du rêve américain et du culte de l'apparence.

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 16:16 
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Mais grave, le truc qui est dingue, c'est que c'est un film sur des types qui font un acte presque politique et surtout intime, la motivation de chacun à le faire est forte et se comprend à travers leurs caractères, et surtout, le protagoniste n'a rien appris dans le film, tant sa motivation l'aveugle. Il veut juste être ce qu'il paraît et croit en ce qu'il paraît. Ca va plus loin et c'est plus complexe qu'un "simple" film d'arnaque.

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 16:18 
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Politique, non, mais selon un idéal, oui.

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MessagePosté: 14 Juin 2013, 16:22 
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Film Freak a écrit:
Politique, non, mais selon un idéal, oui.


Oui, mauvais choix de mot, je voulais dire que c'était une action de contestation sociale, et non politique. Mais l'idéal et le système remis en cause fait qu'à mon avis, la ligne est fine.

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