Forum de FilmDeCulte

Mise en scène incroyable, esthétique à tomber, images insoutenables, violence cauchemardesque, film pompeux et sûr de lui, grande claque dans ta gueule, renard d'épouvante...

5/6
Bliss met 6/6

On est les seuls, pour l'instant, à avoir aimé.

YEAH.

Et Charlotte?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Elle est géniale. Et c'est pas du superlatif juste pour faire *Cannes Superlatif*. Elle tue.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Charlotte Gainsbourg est stupéfiante

Sinon esthétiquement, le film ressemble à ça

http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/f ... _marat.jpg

Rapidement car je ferai un texte plus long quand j'en aurai le temps, j'ai trouvé ça absolument génial. De la vraie séance d'hypnose comme j'en ai quelques rares par an, une tuerie incroyable d'un point de vue mise en scène, qui joue l'outrance la plupart du temps mais qui touche au sublime, même pataugeant dans le grotesque, à quasi chaque coup. Le film m'évoque le Lynch le plus horrifique (d'ailleurs c'est un peu ce que je souhaitais, après Inland Empire, que Lynch se fasse un pur film d'horreur à trame narrative plus simple), Antichrist jouant d'ailleurs sur cette hésitation, prétexte de mélodrame et projection vers la sorcellerie, dans une Nature qui n'est autre que l'église de Satan. Ca serait beau si c'était un conte pour enfants dit un personnage à l'autre à un moment, là c'est plutôt les bébêtes de La Nuit du chasseur en version perverse, dans une plongée folle et aliénée, avec Charlotte Gainsbourg comme possédée et je suis sûr qu'Isabelle Huppert a été sensible à son rôle

6/6 en béton armé, du genre qui t'imprègne du plan dans l'oeil à vie, je te le dis.

Voilà pour le moment, cette année, mes deux films préférés sont Antichrist et Import/Export, mais à part ça je vous assure que j'ai rarement été aussi heureux de ma vie hein.

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Doll, it's a heartbreaking affair

La chair et le sang

Atteint d'une profonde dépression, le réalisateur danois Lars Von Trier signe avec Antichrist un film-thérapie d'une incroyable noirceur.

Chaque année, le Festival de Cannes s'offre un scandale majuscule, une réaction épidermique contre l'un des films sélectionnés en compétition. Le 62e épisode du rendez-vous cinéphile a respecté la tradition en réservant à Antichrist un accueil épidermique. Il faut admettre que Lars von Trier a mis tous les atouts de son côté pour provoquer un tel tollé.

Film jusqu'en-boutiste aux frontières de la folie mentale, Antichrist est l'expression extrême d'un dénuement artistique. Psychothérapie cinématographique aux images plus que dérangeantes, le nouveau film de Lars von Trier est une plongée dans la psychée dépressive de son auteur, une exploration du mal qui le ronge. Autant prévenir les âmes sensibles, le voyage est effrayant.

Au commencement, était un couple formé par Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg qui ont le malheur de perdre leur enfant en bas âge. Thérapeute, le mari veut aider sa femme à sortir de son deuil et l'emmène dans un lieu reculé, Eden, une maison au coeur d'une forêt presque impénétrable. Après une première heure qui ressemblerait à du Ingmar Bergman sous acide, avec des images d'une sidérante beauté plastique - quelle prologue -, Antichrist vire au cauchemar gothique. La femme révèle alors sa vraie nature diabolique et Lars von Trier sa peur primale de la castration.

Incroyable Charlotte Gainsbourg

"C'est un film incroyable sur le plan esthétique, mais le propos reste trop fumeux", regrette Danielle Attali, du Journal du Dimanche. Assisté par Anthony Dod Mantle, le chef opérateur de Dogville et plus récémment de Slumdog Millionaire, le réalisateur danois signe - au delà du sens (ou plutôt de l'absence de sens) du film - un incroyable cahier d'images sorties du tréfonds de son âme dérangé, enluminures apocalyptiques passées par le spectre du numérique, ou versions cinématographiques des peintures de Jérôme Bosch ou d'Edvard Munch (Le Cri mais surtout La Mort de Marat).

Par une citation qui a provoqué les sifflets lors de la présentation à la presse, Lars von Trier se place également sous le haut patronnage d'Andreï Tarkovski, le réalisateur de Stalker, décédé en 1986. L'auteur de Breaking the Waves n'a jamais caché son admiration pour l'oeuvre du cinéaste russe et son film majeur, Le Miroir, avec lequel Antichrist entretient des correspondances, l'horreur en sus. Un tel long métrage n'aurait pas été possible sans un engagement total des deux acteurs (en plus du renard et de la biche...). Au delà de tout jugement moral ou critique sur le film, Charlotte Gainsbourg et Willem Defoe accomplissent deux prestations impressionnantes. La jeune fille timide de L'Effrontée a bien grandi et avec Antichrist elle signe une performance qui ne devrait pas déplaire à Isabelle Huppert la présidente du jury...

J'ai oublié de parler de Lynch.

Tant pis

sinon mes seules réserves sont dans le scénario (pas le propos, la structure narrative) que je trouve parfois trop présente pour être à ce point là négliger.

sinon la journaliste du JDD n'a pas détesté

Et merde, on va recommencer à nous les casser avec von Trier...

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N'écoutez pas Film Freak

Et merde, les anti-von Trier vont recommencer à nous les casser.

Je ne sais plus qui disait que le réalisateur n'avait plus rien à apporter...

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Oui mais c'est vous qui avez commencé !

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N'écoutez pas Film Freak

C'est pas moi, moi j'ai dit qu'il n'avait jamais rien eu à apporter, nuance !

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N'écoutez pas Film Freak

Bah non pas "tant pis", vas y !

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T'en as pas un peu marre de jouer les pisse-froids un peu partout là?

Non.
(et ça tempére ta chaude-pisse)

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N'écoutez pas Film Freak