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Sans doute l'oeuvre la plus radicale de Soderbergh, Che n'est pas la biopic hollywoodienne qu'on pouvait craindre, mais une expérience assez déconcertante et souvent passionnante. Les pièges de l'iconisation sont habilement évités, ce n'est pas un film sur la vie de Che, mais juste deux films à la fois similaires et différents, qui se complètent entre eux avec un fascinant effet miroir. Le personnage restera énigmatique jusqu'au bout, sa vie privée est à peine évoquée en deux-trois répliques, car ce qui intéresse Soderbergh, c'est l'aventure humaine, l'organisation d'une rébellion dans tous ses moindres détails, toute la force épique qui ressort de ce difficile quotidien des rebelles dans la jungle, et comment on peut changer ou non le cours de l'Histoire, c'est plus une réflexion globale sur l'idéologie révolutionnaire plutôt qu'une analyse politique du contexte historique de l'époque. Soderbergh filme la naissance d'une icône mais sans tomber dans l'hagiographie simpliste. Si "The Argentine", film ample et lyrique, évoque la victoire de la révolution cubaine, l'éprouvant et fataliste "Guerilla" nous contera le revers de la médaille, à savoir le fiasco total en Bolivie qui se conclut par la mort de Che.

On pourra reprocher à Soderbergh de ne pas aller plus loin dans la réflexion politique, et surtout de ne pas oser évoquer les épisodes les plus sombres de la vie de Che (notamment quand il fut tortionnaire), mais ça reste un parti-pris assumé qui se défend d'autant plus que Soderbergh n'a jamais l'intention d'en faire un portrait exhaustif. Après tout, il est pratiquement impossible de livrer un portrait objectif de Che Guevara (qui devient même complètement méconnaissable au début de "Guerilla"). Son regard sur Che est toujours distancié, mêlé de fascination et d'interrogations complexes. La beauté du film de Soderbergh, c'est d'en avoir fait un personnage totalement crédible dans ses actes et ses idées, avec tout ce que cela suppose d'ambiguité et de dualité, grâce à la magnifique prestation de Benicio Del Toro toute en sobrieté et en subtilité.

5,5/6

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pas envie de l'aimer ce film.
J'irais le voir mais sur les talons et avec un apriori défavorable.

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Why there is so much trouble in this world?

Parce que c'est Soderbergh?

Tu peux parler toi... quel culot.

Y a des baffes qui se perdent... Ah, la jeunesse, ça ne respecte plus rien, mon bon monsieur !

J'assumes à 100 %

Sinon non c'est pas parceque c'est Soderbergh c.

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Why there is so much trouble in this world?

La durée de cette version en salles a-t-elle été réduite par rappor à celle présentée à Cannes ?? dur dur de programmer un film de 4h et attirer le chaland (à moins d'avoir de bons sièges et un pipi room à proximité immédiate)...

Il y a deux films, c'est précisé dans ma critique que tu n'as donc pas lue.

Grillé!

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Why there is so much trouble in this world?

Comment se positionnent (qualitativement et esthétiquement et tout ce que tu veux) les films par rapport à Diarios de Motocicleta de Salles? (que j'adore)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je dirais que c'est différent quand même, et d'ailleurs, la photo des deux films est sensiblement différente, ainsi que leur format (2:35 contre 1:85). La photo de Peter Andrews (alias Soderbergh himself) convient parfaitement au traitement des deux films. Dans "The Argentine", les couleurs sont parfois plus éclatantes, plus radieuses, alors que dans "Guerilla", les tons sont plus sombres, mais ce n'est pas aussi souligné que les trois différentes textures de "Traffic".

Quelques plans ont d'ailleurs été tournées avec la caméra HD dernier cri qui tue tout, et c'est sublime.

OK. Mais si on aime le Salles, on risque d'aimer les Soderbergh, ou rien n'est gagné? D'après les échos ça passe ou ça casse...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Franchement, aucune idée... Pas les mêmes thèmes, pas le même style... Tu verras bien.

Super.

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Oui. J'assume ma connerie.

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Why there is so much trouble in this world?