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Oh, la douche froide



Nouveau film d'un des Thaïlandais qui montent (avec Apichatpong quoi), et gros espoir. Car de Monrak Transistor (maladroit mais très charmant) à Last Life in the Universe (très beau, le film qui te donne envie à mort d'acheter une baraque perdue dans les hautes herbes en Thaïlande et d'y paresser à deux en laissant dépasser tes jambes du canapé, bref), on sentait une vraie montée en puissance. Parce que l'équipe est jolie: Christopher Doyle, Tadanobu Asano, Gang Hye-jung, l'actrice de Old Boy. Parce que Pen-ek te parle de fuite thaïlandaise, d'influence étrange de David Lynch, et forcément ça donne faim. Que les premières photos sont super belles. Que c'est sélectionné à Berlin.

Mais...patatras, comme Elena Sokolova à Turin.

Formellement ça reste bien beau. Mais point de vue scénario, c'est une catastrophe morte vivante d'un chiantisme délirant, où tu te dis que tout ceci va finir par décoller alors que non, jamais, on ne sortira pas des travellings de tortue sur des personnages mous aux motivations incompréhensibles, on n'aura jamais de réponse à "mais pourquoi ce film?". Une sorte de Last Life, mais en nul. Tadanobu Asano a le nez en l'air, on te vend juste un peu son torse. Ca a été très dur.

Décevant décevant!

2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'étais fatigué, je n'ai rien compris, mais la photo est jolie.

ça aurait fait une chouette expo photos.

Je vais appeler ça le syndrome Christopher Doyle (jolie photo - assurance dodo), parce les scénarios vitreux comme ça, on est tellement heureux d'en manger. Alors il y a l'atmosphère *ah ça oui*, mais l'atmosphère est tellement terrassante que ça fait écran (de fumée). Du coup on ne voit plus rien et on comprend encore moins. Sans les yeux, sans l'envie, sans la passion, il reste un bel album photos.

2/6

Beaucoup aimé le film. Surtout le coté fourre tout bordélique de l'ensemble. Mais c'est vrai que le réal ne va jamais au bout de ses idées. C'est à la fois hyper prétentieux et décomplexé.
Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Ah si, une , quand même.
4,5/6

mon premier Pen-Ek R. j'en attendais rien, j'avais même d'affreux a priori, et la bonne surprise est venue de l'humour, des séquences à la Tati sur le bateau, de plusieurs belles idées de situation (le duel flingue Vs soupe ) et d'une très belle direction d'acteurs. Sur la mise en scène, je suis un peu dubitatif. Il y a de belles choses, mais c'est tjs un peu appuyé, genre regardez mon décadrage, mon plan-séquence au ras-du-sol qui dure et dure et dure, et puis cette tendance à installer la grande majorité des plans sur de légers travellings latéraux pas franchement utiles, une tendance à l'enrobage en fait, mais contre-balancée par une belle science du découpage, exemplairement on peut comparer toutes les séquences dans la cabine et la manière dont elles sont cadrées et découpées selon les situations qui s'y produisent, à chaque fois on reconnaît en même temps qu'on doit redécouvrir la pièce, ceci jusqu'à ce qu'un plan général de profil finisse par réussir à la faire entrer entièrement dans le cadre, installant dans un premier temps une sensation de sûreté (ça y est, tout est maîtrisé, le lit récalcitrant, la douche agressive, etc), pour se révèler au final être un piège (enfermé à l'intérieur).

Donc voilà, il y a une intelligence spatiale derrière la caméra, il y a vraiment quelque chose.

Mais après c'est longuet et répétitif et on n'est pas fâché que la fin survienne, les dialogues avec cinq secondes de silence entre chaque réplique, ça va bien au bout d'un moment...

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