Forum de FilmDeCulte

Léo Salaud !

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CroqAnimement votre

Et je confirme, en fait j'ai eu l'impression de faire le même blocage que d'autres autour de *je sais jamais où est le s* Roi et reine (que j'aime plutôt, pourtant): je trouve l'écriture des personnages, des dialogues, complètement artificielle et j'ai envie de passer les 2/3 de la famille au broyeur. Moins d'une semaine et j'ai tout oublié.

2/6

*et le prix bonnet de nuit c'est seulement pour les films drôles*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bon, je vais arrêter avec Desplechin. Comme tous ses films, je trouve que la mise en scène a de la classe, de la gueule, mais que ça reste de l'enluminure, de la poudre aux yeux. Y a un effet bourratif qui ne passe pas chez moi : les discours caméras, les iris, les fondus enchaînés ou au blanc ou (etc.), les ombres chinoises, le chapitrage... Ca donne un film très fluide, rarement ennuyant, mais assez creux.
Et surtout, j'en ai jamais rien à branler de ses personnages et de ce qu'il raconte.
Je trouve qu'il y a un gros problème dans la distribution : on parle d'une famille plus ou moins disloquée, ok, mais le casting est complètement hétérogène... J'avais l'impression qu'ils jouaient tous dans leur coin, qu'Amalric faisait de nouveau son (très bon, certes) show, que Deneuve se demandait ce qu'elle foutait là, que Consigny ne démordait pas de son interprétation monolithique... Ou alors il y a Poupaud qui fait son Duris ou Mastroiani qui est ultra cinégénique mais qui joue faux une fois sur deux.
Sinon, Desplechin veut faire son Scorsese à la musique, mais y a un truc qui passe pas... A l'image du générique de fin, ou il semble remplir les 20 dernières secondes avec un rap sorti d'on ne sait où...
Bref, tout ça n'est pas très constructif, mais le film est à l'image des impressions qu'il provoque chez moi : fouilli, bordélique, sans points d'accroche... Pourquoi pas? En fait, y a un côté Time and Tide dans ce film... Hum, on va s'arrêter là.

c'est marrant, je suis d'accord avec toi mais le film n'est pas parvenu à m'agacer (mais je comprends à 100%)

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Boh, un peu de silence, ça aurait fait du bien après 2h30 de bruits et de fureurs (wouaaah).
Ensuite, dans le rap, je crois qu'il y a un truc avec "mother" dans les paroles...

Faut pas se méprendre, il ne m'a pas agacé. Je reconnais du talent et une certaine personnalité, mais je n'y accroche pas du tout.

Le film paraît moins effortless que ROIS ET REINE qui avait, sur moi en tout cas, beaucoup mieux marché. La narration, vive, naturelle, confère cette même impression que le précédent (et que ESTHER KAHN dans une moindre mesure) de voir un film et rien d'autre qu'un film, ce qui est déjà pas donné à tout le monde.

Y a des petits systématismes qui m'ont fait décrocher et c'est l'évidence que Desplechin pourrait plus se contenir... mais il y a un souffle de croyance derrière toutes les afféteries stylistiques qui est plutôt intimidant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est des petits moments auto-satisfaits comme celui-là qui me font un peu sortir du truc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais pourtant ils arrêtent pas de picoler!

Tu n'as pas de coeur Gerry.

Bukowski, Amalric, pas le même combat.

Aïe!
Encore et toujours la même rengaine...
Le nouveau Desplechin ne m'a pas vraiment touché, contrairement à ce que dis gerry j'ai trouvé le casting homogène et je les trouve tous vraiment très bon dans leurs rôles, mais alors et en revanche je te rejoins là dessus gerry qu'est-ce que je m'en fou d'eux... Jamais je m'identifie je reste à l'exterieur de cette maison tristounette, c'est très bien écris et très bien monté (même si avec ces chapitres et cette maison je pensais beaucoup à la famille tenenbaume, preuve que j'etais à l'exterieur du film donc) mais j'y arrive pas, je ne m'accroche pas.
Sinon j'adore Amalric et j'aime beaucoup les scènes qu'il a avec l'infermiere, j'ai pas aimé la musique où j'ai effectivement trouvé le mix(hiphop) utilisé assez douteusement. Et puis voilà!
Pas une deception je m'y attendais mais ca reste 2h20 agréable et pas du tout ennuyeuse. 3.5 à tendance 4/6

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Why there is so much trouble in this world?

Le truc qui a failli me faire décrocher au début, c'est une impression que Desplechin cherche à embrasser à lui tout seul tout le cinéma, le roman familial, le fantastique, le théâtre, le burlesque, le drame, le mythe... tout ça à grands renforts de surimpressions, iris, fondus enchaînés et compagnie. Le sentiment aussi d'avoir un best of de sa filmo (le "Paul Dédalus" de Comment je me suis disputé, la lettre de Rois et Renne, les iris d'Esther Khan, la maison de La vie des morts, on dit encore une fois à Mastroiani "je ne te mérite pas"...).
Sauf que ce foisonnement fonctionne bien avec le programme du film (c'est un conte, et de noël en plus, normal que tout ça ait l'aspect d'une grosse bûche), et que jamais on ne perd de vue les deux choses importantes, les personnages et l'énergie. (Et puis moi les histoires de familles ça me passionne.)

Y'a un truc qui m'électrise chez Desplechin, c'est que ça bouillonne, c'est profond, c'est lettré, et en même temps tout est là tout de suite, tout est clair.
Ce mélange de complexité et d'évidence, l'impression du tortueux et du limpide dans le même mouvement, je trouve que ça rend au spectateur son intelligence et à la vie son pétillant. Et y'a du style. Alors ici il s'exprime avec force, on peut trouver qu'il chante un peu trop fort ou qu'au contraire il montre du panache, et ça c'est rare.

Et aussi, il réinvente, dans son cinéma, le gros plan. La fin avec Amalric et Deneuve, le "tu joues ?", le défi amoureux dans les yeux, c'est magnifique.

5/6

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Pré Carré

Ca, c'est génial !

Ca a mal commencé pour moi. Ecoeuré déjà par ce personnage de déprimée, de faible personne se lamentant sur elle-même et sur son fils, jouée par une actrice vraiment repoussante (pour moi), Anne Consigny. C'est le signe, et je ne m'en rendrais compte qu'au bout de la 10ème minute passée, que le film touche déjà juste. Le scènario est très intelligent, qui nous oriente sur la fausse piste du démon-Amalric alors que tous, dans cette famille à la situation exceptionnelle (et c'est peu de le dire ), ont quelque chose à se reprocher.

Despleschin nous parle de la capacité de chacun à détruire l'autre en son intimité, notamment au sein de la famille, surtout au sein de la famille. Je m'attendais à un film mettant en scène une bande de tarés, je reçois en faite une vraie expérience d'humanité, où sensibilité, AUTHENTICITE et sincérité vont de pair. Cette famille est certes un peu déglinguée et particulière, mais il ya quelque chose d'universel dans la souffrance de chacun de ses membres, dans leurs erreurs, dans la façon de vouloir recoller les morceaux, ou de ne pas vouloir aussi. On nous parle de maladie grave du sang, qui nécessite une greffe, dont les seuls donneurs sont le fils rejeté et le petit-fils inconnu et malade psychologiquement. Ceux qui sont les plus détestables en apparence sont parfois ceux sur qui on peut compter. Mais au-delà de ça sont représentés la place que chacun veut jouer et les choix qui en découlent dans une famille marquée par la mort, d'abord celle du premier fils, ensuite celle de la femme du second fils.

Exercice périlleux au premier abord, mais pas pour un Desplechin qui semble raconter sa propre histoire de façon détournée. La réalisation est brillante, les acteurs sont tous fabuleux (quoique les frères jumeaux m'ont agaçé la longue, mais bon ils ont huit ans^^), et le film peut aussi se targuer d'être très divertissant (on rit parfois franchement...) ce qui a pour effet de faire passer les 2h30 comme une lettre à la poste.
Bien sûr, le film a des bémols, comme par exemple, vous l'avez dit pour certains, cette histoire un peu à côté de Simon et la femme de Yvan. Egalement le dernier tiers aurait pu être raccourci.
Mais globalement, c'est un très beau film. "Entre les murs" a intérêt à être au niveau pour mériter sa Palme d'or face à ça.
5.5/6

Pour info :

Dans le cadre des "Rencontres d'Artistes à l'Ecole normale supérieure",
l'Ecole accueillera une projection-débat de "Un Conte de Noël" en présence
d'Arnaud Desplechin, vendredi 27 juin à 20h (45 rue d'Ulm, 5eme, salle
Dussane). L'entrée est libre.

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There is no such thing in life as normal