Forum de FilmDeCulte

Indeed.

Sinon, je pensais quand même que tu ne prendrais pas mon discours au sérieux.
Moi aussi je suis en désaccord avec moi-même sur la plupart des points, et c'est une situation difficile à vivre. Je me sens bipolaire.

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I am the constant. You were always a variable.

Provoc' à deux balles.

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CroqAnimement votre

Non, j'avais compris l'exagération. Mais je crois que justement, c'est important de ne pas laisser tomber, et de forcer son esprit à s'accrocher à l'essentiel.

Enfin, tout n'est pas noir non plus, j'ai trouvé ici et là sur le net quelques relais qui donnent espoir. Ce forum y compris. C'est juste que plus que jamais, en regardant la télé ou le net depuis une semaine, on est revenu à un espace irréel et déconnecté, à un point tel que je n'ai - je pense - jamais vécu. Davantage encore que le WTC en 2001, car les théories du complot n'avaient pas émergé sur l'instant. Ben Laden, c'était un petit joueur à côté, il était loin d'avoir pollué l'espace médiatique à ce point par ses attentats ou par sa mort.

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I think we're gonna need a helmet.

Enfin, il me semble que même sur internet il est possible de trouver des sources d'informations pas trop vampirisées par l'affaire DSK. OK, la plupart des médias importants en font leur une, et les JT ne parlent que de ça : on sait que l'info à la TV, c'est bof quoi.

Perso je lis des médias mainstream (+ presse économico/financière) et j'arrive quand même à trouver mon bonheur, c'est pas parce qu'il y a DSk en Une que tout le journal parle de ça.

Sinon ouais c'était de la provoc à 2 balles, bien entendu, et c'est sans doute de pire en pire. Mais bon il suffit de jamais regarder la TV, de ne pas trop lire de presse générale (Express - Nouvel Obs et consorts) et puis ça se passe plutôt bien, quoi. Du coup je suis au courant de quasiment aucune des réactions du monde politique français et je le vis bien (voire mieux).

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Le problème c'est qu'on parle mal de cette affaire.
Plutôt que de parler du DSK supposé violeur d'une femme de chambre, il faudrait plutôt parler du DSK supposé "harceleur" (ou plus ...) de dizaines de femmes depuis 20 ans, et surtout du fait que nous autres n'étions pas du tout au courant de sa réputation. Tous les politiques, tous les journalistes le savaient, sauf nous ... Et aujourd'hui, ces mêmes journalistes et politiques soutiennent DSK et parlent de "lynchage" au nom des Français ... Alors qu'on s'en fout tous pour la plupart et qu'on aimerait bien parler d'autre chose ... Mais non, le "Français" est choqué, le Français est répugné par le système judiciaire américain, le Français est convaincu que DSK est innocent et que la femme de chambre est affabulatrice.
Qui a vraiment été choqué par le traitement infligé à DSK, franchement ? J'en ai parlé autour de moi à plein de personnes venant d'horizons politiques divers et variés, et tous trouvent finalement normal qu'un homme suspecté de viol soit traité ainsi. Le discours anti-élite m'avait quasiment toujours gavé jusqu'à maintenant, mais aujourd'hui c'est bien la première fois que j'ai le sentiment fort de vivre dans une France coupée en deux, dans une oligarchie. Cette affaire aura au moins servi à mettre en lumière ça. Maintenant, comme Z et d'autres, j'aimerais qu'on passe à autre chose, il n'y a plus rien à dire.

Voilà.

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Oui c'est exactement ça. L'impression répugnante que les puissants tremblent, ne peuvent admettre que l'un d'eux soit dans cette situation, emprisonné, jugé, montré menotté comme un vulgaire dealer. Et tous se relaient pour exprimer finalement la même chose, cette terreur de la justice et de la vérité potentielle qui leur semblait très loin de leurs univers respectifs.

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CroqAnimement votre

Cette impression existait déjà au moment de l'affaire Polanski, seulement le fait que ce soit un artiste et que les faits se soient déroulés dans un contexte singulier dissimulaient un peu l'esprit de caste. Là je vous rejoins, c'est flagrant. Et comme ce sont eux qui détiennent le temps de parole médiatique... par exemple, même si Joffrin et FO Giesbert malmenaient correctement Valls et Badinter hier sur France 2, y avait de quoi s'interroger sur leur double détente (tous les débats qu'ils soulèvent actuellement les concernent, EUX).

J'ai particulièrement été frappé par Apathie qui s'indigne de l'omerta de la presse dans l'affaire Banon, alors qu'il était lui-même invité de l'émission d'Ardisson où elle a débalé l'affaire en 2007, et à la suite de laquelle il n'a pas pipé mot.

Envie de tous les gifler, quoi.

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L'affaire Polanski était louche et complexe, avec son procès faussé il y a 30 ans.
Là, il ne devrait pas y avoir matière à discussion, y a pas de scandale : le mec est accusé d'un crime, qu'il a commis ou pas, le procès en décidera. Alors certes, il est montré menoté vu que les faits ont eu lieu aux USA. Mais il n'y a rien de honteux, rien de dégradant, rien d'illégal ou d'immoral.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ahah, comme je ne suis pas je ne sais pas !

Enfin, quand même, Rikers Island, quoi !

Vous pensez que l'oligarchie française découvre La Peur ?

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Marrant que tu cite le terme "vulgaire dealer", Art Core, vu que pas mal de socialistes ont justement utilisé l'expression "trafiquant de drogue" à la place pour dire la même chose. Bref, selon eux, un trafiquant de drogue mérite d'être traité comme un chien, mais un violeur non s'il est directeur du FMI (après tout, comme dirait Jack Lang, il n'y a pas eu mort d'homme !)

Et DSK n'aurait pas dû faire son petit tour menotté devant les caméras non pas parce que c'est une procédure indigne (Badinter n'a pas dit que c'était honteux lorsque ça concernait des petits dealers, par exemple) mais parce que, dans ce cas précis, DSK était puissant et attirait les journalistes. Bref, Badinter et co disent explicitement que DSK n'aurait pas du subir ça parce qu'il est puissant, que la justice n'aurait pas du lui imposer ça parce qu'elle savait que des centaines de journalistes allaient le prendre en photo et ainsi amener un lynchage médiatique. En gros, le fait d'être puissant devrait amener un traitement de faveur ! C'est le monde à l'envers.

Valls, en pleine campagne électorale, était bien puant aussi, surtout lorsqu'il a expliqué qu'il comprenait la victime parce qu'il est maire d'une ville avec des quartiers sensibles.

Le plus ironique dans tout ça c'est que là où l'image de la France en prend un grand coup ce n'est pas dans l'affaire DSK en elle-même mais bien dans les réactions outrées des intellectuels français qui provoquent une colère tout aussi disproportionnée outre-Atlantique.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110520.OBS3587/les-anglo-saxons-ec-ures-par-ces-intellectuels-qui-defendent-dsk.html

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CroqAnimement votre

C'est clair qu'il y a un gros malaise dans l'élite française.
Et cela fait un bon bout de temps maintenant (je me rappelle notamment de Ségolène Royale, sur-médiatisée un an avant les élections 2007 par l'élite, sans que personne ne le demande)
Ça et la rapidité des infos qui passent par Internet, sans qu'elles soient vérifiées ou digérées et finissent trop souvent coupés et shématisées (comme avec Lars von Trier cette semaine)

Un combo bien costaud pour qui voudrait se dégouter du monde extérieur.

Voilà bis. Badinter regrette une iniquité de traitement puisqu'il est connu, et en prône une autre par anticipation ! C'est aberrant.



J'espère que l'émission a eu de l'audience, parce qu'il y était minable.

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Tout à fait. Baptiste a donc raison à posteriori (mais pas pour les raisons qu'il évoquait). Ou comment la presse et la politique françaises se jettent dans le caniveau devant le reste du monde.

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