PORTISHEAD, jour 2
Déjà ce que je découvre, c'est la puissance de la voix de Beth Gibbons, et ça, j'avoue déjà avoir été bluffé, rien que par ça.
Ensuite, il y a la part de nostalgie, moi quand j'écoute Portishead, je repense au moi du lycée, le garçon pas forcément bien dans sa peau qui écoutait undenied en boucle, le fan de base qui avait été remué par le docu d'Arte de l'époque, avec une Beth Gibbons qui avait l'air tellement paumée, et les autres tellement ancrés dans leur musique, tellement pas de notre monde.
Ce soir, j'ai retrouvé ça, il y a cette petite bonne femme qui semble mal à l'aise, et en même temps secoué de joie de sentir le public là avec elle, curieusement étonné ou ému j'étais trop loin pour dire, mais les émotions se mélangent bien. Et il y a les autres autour, penché sur leur musique, qui la soignent comme un bijou trop précieux. Et il l'est, justement.
Franchement, musicalement, Portishead c'est le très très haut du panier et la qualité du troisième album confirme 10 ans plus tard que ce travail sur le son n'a pas changé, qu'il a évolué, mais que le tout forme un ensemble vivant incroyable, comme Daft Punk l'avait montré sur leur concert.
Il y a les classiques, Glory Box, Wandering Stars, Sour times, Humming, Mysterons, Roads...
Pas de Undenied. Un peu triste, mais bon.
Et il y a les nouveaux morceaux, Machine Gun, Silence, Hunter et moi j'ai kiffé le final sur We Carry On...
Et il y a ces grandes ombres sur les rideaux bleus, qui transcendent la posture courbée de Gibbons, à la fois immense et fragile, folle et sérieuse...
Bref, j'ai adoré.
Sinon, le concert a mal démarré, entre un joint à ma gauche et deux anglais qui sont arrivés dans des gros merdeux, bière en main et que je gueule pour dire que je suis là, bourré et heureux de ma beaufitude complète. J'ai dû reculé pour profiter du concert autrement que par l'intermédiaire de leurs portables (faut interdire les portables et les appareils photos, c'est supra vite lourd de mater que des bras levés, les mecs profitent même pas du concert, ça me tue)
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