Mickey Willis a écrit:
Tame Impala c'était absolument génial sur leurs deux premiers albums et les premiers EPs et c'est devenu tout naze depuis qu'ils font de l'électro surcalibré. ça me déprime.
Je suis plutôt à fond dans le psychédélisme de la fin des années 60 début 70. J'écoute pour la première fois le premier Tame Impala, et je trouve que c'est de la merde en boîte tout aussi surcalibrée que leur électro. Tous les titres ressemblent au premier Iron Butterfly (qui lui ne contenait que 6 titres) qui aurait été repris par les Mama's & the Papa's ou Jim Morrison avec un gros rhume et un acouphène, en fade (aucune folie, ni forcément de recherche formelle) et roublardement opportuniste. Trop sûr de son bon goût. A la fois prétentieux et lisse.
Cela me donne l'impression du faussaire hollandais qui essayait de copier Vermeer pendant la guerre, après 400 ans, et faisait des toiles complètement réaliste et viriles en phase avec l'époque. Les tics sonores de l'époque sont présents (avec une production numérique qui essaye d'imiter l'analogique), l'esprit est absent.
Le mouvement shoegazer en Grande-Bretagne ou des trucs comme Galaxie 500 en Amérique étaient beaucoup plus intéressants car ils réactualisaient l'esprit du psychédélisme dans une forme en phase avec leur propre époque, parfois maladroite, mais consciente du présent . Là c'est régressif : on étale la discothèque de papa dont les 33 tours valent une fortune maintenant. Régressif mais en même temps dans la spéculation