Allez un petit tour de la filmographie du cinéaste avant la sortie en salle de
Land of the dead et le hors série Mad.
La Nuit des morts vivants (1968) ***
Révolutionnaire...Je trouve que le film a un petit passage à vide vers son milieu mais le final reste mémorable. Photo, mise en scène...Culte.
Season of the Witch (1973)
pas vu
La Nuit des fous vivants (1973) **
Un virus échappé d'une arme bactériologique provoque la folie chez ceux qu'il infecte. Les militaires décident de mettre sous quarantaine une ville entière et de ne laisser personne sortir. Dans la continuité de la nuit des mort-vivant, Romero développe le thème de l'homme est un loup pour l'homme et frappe cette fois ci plus précisément au niveau de l'armée et se positionne résolument contre les armes en montrant les drames qu'elles peuvent causer. Peut être le film manque t il d'une interprétation générale vraiment convaincante car il ne permet pas réellement de s'attacher aux différents personnages rencontrés (à part peut être le couple)...Le film ne prend son envol que très tardivement mais le dernier tiers reste très réussi. Le style presque documentaire permet de prendre en pleine face la violence du film (à noter une séquence introductive vraiment marquante).
Martin (1977) ***
Le film retravaille le mythe du vampire de façon originale en faisant du monstre un jeune adulte du nom de Martin, frustré sexuellement, tueur en série, catapulté de nos jours à Pittsburg. Exit l'ail, les crucifix et les grandes canines, seul reste le besoin irrépressible de boire du sang, Martin usant pour cela de lames de rasoir et de seringues anesthésiante pour endormir ses victimes. Mais le film en choisissant un traitement hyper réaliste joue sur une ambiguïté, celle de savoir si Martin est un véritable vampire (il dit avoir 84 ans) ou croit en être un. Romero en nous plaçant dans l'incertitude en profite pour illustrer les thèmes du mysticisme, de la croyance et aussi de la schizophrénie en choisissant de centrer exclusivement son point de vue sur celui de Martin.
Le cinéaste opte pour une mise en scène au cordeau lors des séquences de meurtres, réellement choquantes et d'une grande crudité (on pense fortement à Hitchcock). L'inoubliable ouverture dans le train, servant de pré générique, est à cet égard d'une grande efficacité et donne au film une noirceur qu'il ne quittera plus.
Du côté des acteurs, John Amplas sait réellement être inquiétant en donnant au personnage la fragilité nécessaire, Christine Forrest (madame romero), Tom savini et Romero himself dans le rôle d'un prêtre sont également de la partie.
Zombie (1978) ****
Grand, culte, rien à redire
Knightriders (1981) * 1/2
Film au pitch assez étrange...on suit une une troupe de forains qui organisent des tournois de chevalerie et où les motos remplacent les chevaux. Ed Harris à la tête de ce petit groupe, fait figure de roi Arthur et tente tant bien que mal de faire respecter les valeurs chevaleresque en recréant un univers loin du monde moderne. On retrouve toute la petite troupe de Romero (Savini, Christine Forrest, les quelques rôles principaux de Zombie + caméo de Stephen King jouant un demeuré) et il est tentant de rapprocher le combat de Harris avec celui de Romero, en cinéaste indépendant. Même si le film reste sympathique et joliment filmé (très belle ouverture), il reste beaucoup trop long (un peu moins de 2h30) et finit par se résumer par une succession de scènes de parlote et de duels rarement passionnant. Les points positifs sont les acteurs (Harris et Savini convaincants), les personnages et le propos (ça fait un peu penser à Bronco Billy).
Creepshow (1982) **
Des sketchs d'intérêt inégaux mais qui reprennent ou annoncent les différents sujets abordés par Romero...Mes préférés restent les deux derniers.
Romero adopte une mise en scène et un montage légèrement plus posé et empreinte une esthétique comics dans la photo ou les effets de style (split screen, bordure d'écran dessinée comme des cases). On y retrouve Ed harris, Leslie Nielsen, Stephen King -encore en abruti...)
Le Jour des morts-vivants (1986) ****
Les morts-vivants se sont emparés du monde. Seul un groupe d'humains, composé de militaires et de scientifiques, survit dans un silo à missiles.
A cause d'un budget restreint (plus important le film aurait été moins violent) Romero n'a pas pu respecter parfaitement le script original. Ainsi beaucoup de scène se passant à la surface n'ont pas pu se faire (reste l'impressionnante ouverture) et le film se passe principalement dans les sous-sols de la base militaire. Très bavard (trop diront certains), le film ne propose pas beaucoup d'affrontement avec les zombies à part un final très gore (La travail de Savini sur ce film reste encore aujourd'hui très impressionnant) et on suit principalement un affrontement d'idées entre scientifiques et militaires. Cependant ce troisième volet instaure une atmosphère angoissante et claustro que je trouve inégalée dans les autres films de la trilogie, due en grande partie à l'architecture de la base militaires fait de grande salle vide ou de couloirs interminables, peints entièrement en blanc pour renforcer le malaise. Romero choisit comme personnage principale une femme, sachant au début tenir tête à un groupe constitué entièrement d'homme(Lori Cardille très bien) mais dont la combativité et la droiture seront de plus en plus mise à mal par les événements. Ici se sont moins les zombies qui sont en cause (le final fait figure de catharsis de la tension présente) mais encore une fois les hommes.
Incident de parcours (1988) ***
Allan, jeune homme à l'avenir brillant, est un jour victime d'un accident qui le paralyse totalement. Grâce à Ella, une petite guenon que lui a donnée son ami Geoffrey, Allan reprend goût à la vie. Seulement Geoffrey est un génie de la recherche scientifique. Sa dernière trouvaille: augmenter l'intelligence des primates en leur injectant un sérum constitué de tissus du cerveau humain. Bien entendu, la petite guenon d'Allan n'a pas échappée à ses expériences.
Romero explore une fois de plus la psyché humaine et montre tout ce qui peut y avoir de plus mauvais et bestiale en chacun de nous. Sur le papier il n'était pas gagné que le film se tienne aussi bien mais
oh miracle c'est très réussi (on peut reprocher au film de démarrer un peu tard). Le travail de dressage est bluffant et le final dantesque et barbare à souhait, doté qui plus est d'une mise en scène épatante, est un petit chef d'oeuvre en soi.
Deux Yeux malefiques (1990)
Pas vu
La Part des tenebres (1992) *
Thad vit parfaitement heureux, et écrit même, sous un pseudonyme, des livres a succès ultra violents qui lui permettent d'arrondir ses fins de mois. Jusqu'au jour ou il décide d'eliminer son héros imaginaire pour s'attaquer a une littérature plus sérieuse. Mais la créature se rebiffe, prend vie et commence a semer la terreur.
Une illustration plate d'un bouquin de King agrémentée d'une ou deux séquences qui retiennent l'attention mais on sent derrière que le cinéaste n'y croit plus trop. Le film est en outre beaucoup trop long et se résume par une succession de meurtre plus ou moins inspiré...Le thème de la schizophrénie avait pourtant de quoi inspirer le cinéaste.
ça se laisse voir mais aussi oublié.
Bruiser (2000) * 1/2
Henry Creedlow a toujours respecté les règles et fait ce qu'on lui demandait de faire sans poser de questions. Mais un matin, il découvre que son visage a disparu.
Tous ses efforts d'intégration et son désir de reconnaissance ont fini par lui coûter la seule chose qu'il ne peut remplacer : son identité. Il n'est plus qu'un vide, un anonyme, un fantôme.
La mise en scène est plus inspirée, le scénario un peu moins...Malgré des idées intéressantes et que l'on croit au film dans ses premières minutes, l'intérêt retombe au fur et à mesure même si tout cela n'est pas vide de sens et rejoint en partie les thématiques chères au cinéaste. Le problème vient d'un manque de rigueur dans le script et des personnages plus ou moins ratés (peter stormare...bof). Il y a pourtant quelques belles choses et le masque fait de l'effet.
Land of the dead (le territoire des morts) (2004) ** 1/2
Voir l'autre topic...Pour en dire deux mots, le film vieillit plutôt bien et mine de rien ça fait plus de 17 ans que Romero n'avait pas livré un si bon film.
Que pensez vous du cinéaste et de ses films?