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Titre français : Les Bienfaits de la Colère... Mouais.

Mauvaise nouvelle pour Terry : son mari Grey s'est fait la malle avec sa secrétaire suédoise. Elle reste seule avec ses quatre filles et sa rancoeur. Denny, l'ex-meilleur ami de Grey, accompagne la famille dans cette douloureuse période et tente d'aider comme il peut. Honnêtement, il aimerait bien faire plus pour Terry, mais c'est vraiment trop compliqué entre eux. De leur côté, Hadley l'étudiante, Andy, tout juste 18 ans, Emily, qui n'en finit pas de douter, et Popeye, qui, malgré ses quatorze ans, comprend beaucoup de choses, tentent de grandir avec cette absence et la haine assez communicative qu'éprouve leur mère pour leur lâcheur de père. La vie s'écoule, les enfants grandissent et Terry ne pourra pas toujours rester sur ses positions. Ses filles, le destin et Denny vont l'obliger à tout remettre en perspective.

Un mélodrame attachant mais un peu vain en fin de compte. C'était pourtant un sujet en or (Douglas Sirk en aurait fait le plus grand chef-d'oeuvre de tous les temps ), mais le traitement est assez banal, parfois un peu trop démonstratif, et avec des touches d'humour un peu trop appuyées pour dédramatiser le tout. Rien de catastrophique, hein, difficile de reprocher à Mike Binder de ne pas être Douglas Sirk, ça reste assez soigné dans son genre, les persos ne sont jamais trop caricaturaux, c'est juste que le film reste un peu trop sage dans son conformisme. Par contre, Joan Allen et Kevin Costner sont vraiment formidables et irrésistibles, et rien que pour eux, le film mérite un petit détour (sans oublier la lumineuse Evan Rachel Wood, la meilleure des 4 filles). Et puis Mike Bender est assez marrant, il s'est reservé le rôle le plus antipathique du film.

3/6


Toi aussi, joue au petit jeu des 7 erreurs :

Le film qui est vraiment en conflit avec lui-même *ouh l'accroche pourrie*. En fait ça ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. C'est à la fois très littéraire et très soap opera. Ecarté entre l'énorme cabotinage de Joan Allen (habituellement parfaite) et le jem'enfoutisme de Kevin Costner. Entre une certaine méchanceté (du très bon gag à l'explication pendant le mariage) et un miel façon pub de Center Park (oui rions tous ensemble autour de la dinde). Je n'ai rien contre les demi teintes mais c'est trop long (et très décousu), mal éclairé (mais quelle vilaine lumière!), même si parfois attachant. Joan Allen est très belle, Kevin a bien pris dans la gueule.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Yep, c'est vraiment une valse de l'hésitation, ce film, avec ses multiples sous-intrigues qui tournent en orbite sans apporter grand-chose (tout ce qui concerne les quatre filles n'est jamais intéressant, c'est dommage). On sent bien l'influence soap opera (Binder a créé la série ""La vie intime d'un homme marié"). En tout cas, les accents humoristiques sont déjà beaucoup plus digestes que les foireuses tentatives de leçons existentielles (rhaaa, les derniers plans bien lourdingues...)

En tout cas, j'ai vraiment aimé le couple Joan Allen - Kevin Costner. La vraie étincelle du film, c'est eux.

La même chose avec des mots plus dans le bon ordre. Pitié que Joan Allen ne soit pas nommée dans 6 mois pour ça cela dit la scène où elle entre dans la chambre de sa pièce en tournant sur elle-même et minaudant 12 secondes pour dire "OH MY GGGGGGGGGGGGGGOOOOOOOOD" ferait un bon extrait Oscar.


ANGER MANAGEMENT



Derrière les traits autrefois paisibles de Terry Wolfmeyer, mère de quatre enfants et épouse modèle, la colère gronde. De son côté, le visage affiché par Les Bienfaits de la colère est plutôt celui de l’hésitation. Entre un récit à la structure très littéraire, et une sensibilité tirant vers le soap opera. Entre le cabotinage éhonté de Joan Allen (habituellement parfaite), et le "jem’enfoutisme" apparent de Kevin Costner, qui semble ailleurs. Entre une certaine méchanceté assez réjouissante (l’excellent gag explosif à table, l’explication lors du mariage), et de longues plages plus sucrées et moins convaincantes (les rires complices autour d’une dinde comme des spots de pub pour Center Parcs). Mike Binder, réalisateur, scénariste et acteur, gère mal les demi teintes d’un film beaucoup trop long et décousu, très souvent artificiel dans sa peinture des rapports humains, même si parfois attachant au détour d’une scène. Il reste l’impression mitigée, dans ce film assez mal éclairé, d’un coup dans l’eau, là où l’ambition dans sa description de sentiments ambigus, où l’amour est étouffé par une triste rancoeur, semblait toute autre.

3/6

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