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Près de 15 ans après ses premiers efforts, Vita raconte le processus tumultueux de la réalisation de son premier long métrage semi-autobiographique sur une jeune femme qui tombe enceinte et décide de quitter la maison. La production, à laquelle participe son amie Dina, tourne au chaos en raison de l'approche enthousiaste mais inexpérimentée de Vita, ce qui entraîne des perturbations importantes et un accident presque mortel. Au fur et à mesure que le projet de Vita s'effiloche, le film se transforme en une critique réfléchie de la vérité artistique et de la construction d'un récit à partir d'expériences personnelles.

J'ignorais l'existence du film jusqu'à ce que Lohmann m'en parle aujourd'hui comme d'un film qui pourrait me plaire et qu'il figure dans le top de fin d'année de Richard Brody (qui comprend également Megalopolis ). La lecture de quelques avis Letterboxd m'a tout de même intrigué alors j'ai tenté le coup. Si sur le papier c'est effectivement le genre de tentatives qui aurait pu me parler, aka un métafilm sur l'acte de la création, à l'arrivée c'est aussi exactement ce que je craignais à la lecture du synopsis, à savoir un essai finalement aussi nombriliste et estudiantin que le film dans le film, lui-même déjà une caricature involontaire - reconnue a posteriori comme tel - du film d'art et essai débutant, à base de femme qui déambule, crie dans la forêt, de scènes de fêtes alcoolisées non-simulées, le tout censé traiter du rapport à ses parents au moment où elle apprend qu'elle est enceinte.

Formellement et narrativement, la démarche rappelle un peu Aftersun mais sans la simplicité, l'émotion et le talent, le tout souffrant d'une captation à l'épaule amorphe. Je suis moi-même un artiste frustré overthinker qui me complaît à ressasser mes projets mais j'en ferais pas un film parce que dans l'absolu, en tout cas ici, ce n'est simplement pas intéressant. Un tournage semi-amateur plein de galères qui débouche sur un film refusé par tous les festivals et la meuf a l'outrecuidance de croire que ça n'arrive qu'à elle et de se demander pourquoi avant qu'on lui réponde que ça arrive tout le temps mais que personne n'en parle (bouclant la boucle avec cette même réponse donnée en début de film à la même question mais suite à son avortement, mais dans quel bulle vit cette réalisatrice??).

Non, vraiment, ça n'a aucune vérité à apporter sur quoi que ce soit si ce n'est étaler à quel point Zia Anger se trouve unique, avec ses deux mamans et sa conception si particulière, alors que ce qui lui arrive est d'une banalité confondante. Que comprendre cela soit son cheminement, c'est une chose, mais estimer qu'il y avait là de quoi faire un long métrage, faut vraiment redescendre.

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Le topic qui te chauffe avant que chaque ligne ne te fasse déchanter un peu plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est sur Mubi pour les masos.

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