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aka Running Man



Dans un futur proche, The Running Man est l’émission numéro un à la télévision : un jeu de survie impitoyable où des candidats, appelés les Runners, doivent échapper pendant 30 jours à des tueurs professionnels, sous l'œil avide d’un public captivé. Chaque jour passé augmente la récompense à la clé — et procure une dose d’adrénaline toujours plus intense. Ben Richards, ouvrier désespéré prêt à tout pour sauver sa fille gravement malade, accepte l’impensable : participer à ce show mortel.

En 2017, Edgar Wright exprimait innocemment son souhait de vouloir porter à l'écran une adaptation fidèle de l'ouvrage de Stephen King. Quatre ans après, il concrétisait ce vœu en étant embauché pour le faire. Il aura fallu encore quatre ans pour que le film voit le jour, en 2025, année durant laquelle se déroule l'action dans le livre. Si le film ne donne délibérément pas d'indication temporelle, son futur dystopique n'est bien évidemment pas si éloigné de notre présent, comme si Wright avait saisi que la réalité allait rattraper la prescience du roman.

Il est tristement révélateur de constater que deux des œuvres signées Richard Bachman, l'alter ego jeune et enragé de King, atterrissent sur les écrans à un mois d'intervalle. En effet, Running Man apparaît comme la version bourrine de Marche ou crève, remplaçant l'allégorie dépouillée et désespérée de la vie et de la société par une métaphore plus grossière, la colère ayant pris le dessus, permettant toutefois une satire plus parlante encore.

Après son détour par un registre horrifique, le cinéaste retrouve ici l'humour qui caractérise son cinéma mais le ton reste néanmoins donné par une première réplique qui résonnera à travers tout le film et jusqu'au dernier plan : c'est vraiment l’œuvre d'un mec vénère. C'est ce qui caractérise ce protagoniste, qui n'est pas simplement un personnage désabusé, et encore moins le superflic accusé à tort de la version 1987, mais bel et bien le Ben Richards du roman, à savoir un chômeur en guerre contre le système (en moins chétif cela dit). Glen Powell biaise quelque peu sa nature affable pour composer un héros constamment au bord de l'explosion. Et tu sens que l'écriture du personnage canalise les pensées de l'auteur.

Chez Wright, le protagoniste est toujours en proie à une certaine manifestation du conformisme, de l'establishment ou de l'esprit de masse, qu'il s'agisse de zombies, d'une bourgade protectionniste ou de body snatchers, et The Running Man ne déroge pas à la règle avec sa populace ennemie sujette à dénoncer Ben Richards. Entérinant le propos de Marche ou crève, ce nouveau jeu mortel imaginé par King présente un monde plus enclin encore à l'égoïsme. C'est l'altruisme passé de Richards qui l'a rendu inemployable et on lui intime de ne penser qu'à lui et aux siens s'il veut s'en sortir. Tout le récit repose sur une question : comment utiliser cette colère, en envoyant chier tout le monde ou en incarnant la révolution?

Des aperçus parodiques d'émissions télévisées à l'architecture brutaliste qui bâtit sa dystopie, Wright s'inspire clairement du Verhoeven de Robocop et Total Recall mais en amplifie l'esprit contestataire pour signer un film de son temps. Les actes du héros, poussé à faire ce qu'il fait parce que les coûts médicaux pour soigner sa fille sont hors de prix et adulé des 99%, prennent une toute autre dimension à l'aune de Luigi Mangione. Tout comme la manipulation des images ne tient plus de la science-fiction à l'ère de la post-vérité. C'est d'ailleurs l'un des aspects les plus intéressants du film, un ajout par rapport au roman si je ne m'abuse, cette idée qu'il faut répondre à l'image par l'image, qu'il s'agisse des vlogs de Richards ou des vidéos clandestines qui prennent des atours de fact-checking et de décryptage mais pourraient tout aussi répondre à la mise en scène par la mise en scène. Car si l'on prête à la fin, dont les choix de mise en scène ne sont pas innocents, la même ambigüité qu'à celle de Minority Report, autre film d'anticipation suivant un fugitif en proie au regard de tous et des caméras, le propos se fait plus subversif encore.En tout cas, ça permettrait d'élever un film tout de même un peu sur des rails, et qui manque un peu d'inventivité dans l'action, mais je mentirais si je disais que je n'avais pris du plaisir devant ce blockbuster anar.

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Edgar Wright, malgré l'énorme sympathie et mon amour pour Scott Pilgrim, quelle filmo en demi-teinte depuis...

Déjà le 2025 satirique in your face de 82 parait sage et daté par rapport au tragique 2025 du monde réel. Ce qui ne veut pas dire que tout est périmé non plus, la lutte des classes à de beaux jours devant elle, mais c'est marrant de voir ça sortir en même temps que Une Bataille après l'autre. Deux films d'enfants de boomers qui se sont imaginé révolutionnaires à leur adolescence dans les années 80 alors qu'ils passaient juste leur temps à mater les films subversifs de leur époque et s'y croient encore aujourd'hui avec des codes bloqués 40 ans en arrière.

Etant un vieux ringard moi-même, je ne boude pas non plus mon plaisir à voir qqn s'essayer à faire du Verhoeven de la grande époque, mais je pense qu'il y avait de quoi partir plus loin dans le délire.
Wright ne manque pas non plus de bonnes idées et c'est dans l'ensemble bien mené, ça donne même envie d'écrire des slogans rageurs au tip-ex - ou au marqueur pour les vrais dingos - sur les bureaux de la salle de perm.

J'ai malgré tout été fort déçu quand j'ai compris que

Un blockbuster quand même très lambda et vraiment décevant de la part d'Edgar Wright qui signait là son plus gros projet. Le film est pas du tout désagréable et fonctionne même plutôt bien par intermittence, notamment ses deux scènes d'action, celle de l'hôtel et l'attaque de la maison piégée mais d'une part le rythme est totalement aux fraises et je trouve le dernier acte hyper mal géré (la prise d'otages de la jeune femme puis le climax tout bidon dans l'avion) et d'autre part il manque une vraie personnalité au film, à son univers. Là on est dans une vision du futur qui date des années 80 (sans doute voulue d'ailleurs) et c'est insipide comme tout, on oscille entre quelque chose d'un peu dark et rétrofuturiste (le mec doit enregistrer des cassettes) et des éléments technologiques qui sortent de nulle part (les boîtes aux lettres volantes). Du coup ça donne un film sans direction artistique claire et qui s'avère juste totalement générique. Le premier film avec Schwarzennegger est sans doute proche du nanar (par revu depuis mon enfance) mais je me souviens encore de ses costumes et de certains moments un peu cartoon. Là c'est vraiment entre deux, un truc un peu gritty mais aussi la volonté d'un spectacle plus accessible.

Glenn Powel est bien et son personnage d'ouvrier énérvé a quelque chose de réussi mais il est vraiment dommage que tout ce côté vénère anar ne se retrouve absolument pas dans la mise en scène et dans le rythme du film. Bon puis il y a des trucs très ratés comme le perso de Colman Domingo ou l'hilarant suspense autour du hunter masqué avec un reveal qui m'a littéralement fait pouffer de rire tant c'est random. Je l'aurais oublié très vite et pour un film d'Edgar Wright c'est quand même regrettable (même si j'ai jamais été un grand fan). On sent vraiment le projet un peu random pour se racheter une crédibilité hollywoodienne pour peut-être développer des films plus personnels ou ambitieux.

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CroqAnimement votre

Et apparemment c'est parti pour un méchant bide, donc perdu.

Tant mieux, qu'il retourne en Angleterre faire un film avec Simon Pegg.

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Si c'est pour faire un Dernier bar bis, non merci.

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Netflix les gars, Netflix.

Attention spoilers.
Bon le film est le prototype du film BOF. Y'a rien de nul mais y'a rien de vraiment bien non plus. Si la première heure est un peu ludique, la seconde s'enlise de plus en plus, se fait répétitive, et les scènes d'action sont vraiment générique voire mal branlées. Une fois de plus Art Core a tout dit.
Le pire c'est le premier degré qui finit par prendre le pas sur le côté un peu fun/gogol du début, autant la fin sur le mec qui s'en sort pourquoi pas, mais le côté gars qui initie une révolution totale, pitié quoi, on n'y croit pas du tout, ça fait vraiment film pour ado rebelle à la con, j'ai trouvé ça super naze.
Bref un film du dimanche soir que j'ai malheureusement vu un lundi.
Wright ça devient difficile là.

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Netflix les gars, Netflix.

Ah et sinon j'oubliais le truc qui m'a le plus soûlé pendant tout le film : la musique. C'est bien simple, une b.o. comme ça, bah c'est de la merde, on dirait un générateur random de score typique d'une série des années 90, il n'y a RIEN, pas un thème, zéro couleur, que dalle, ça n'exprime que du vent, ça souligne l'action sans aucune espèce d' intention.
C'est vraiment un problème dans les blockbusters modernes là où avant la zique était limite un personnage, elle jouait un rôle, là c'est limite contre productif, je suis CERTAIN que le film serait meilleur avec une vraie compo.
Rendez-moi Silvestri Goldsmith et consorts bordel.

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Netflix les gars, Netflix.

Vrai question : pourquoi personne ne conserve la fin du roman dans son adaptation (j'avais bon espoir quasi jusqu'à la fin du film) ? Elle est parfaitement adaptée à l'histoire je trouve.

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Parce qu'on ne peut plus crasher un avion dans un immeuble.

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

j'ai vu plein de choses dont vous avez parlé.

c'est clair que la musique est vraiment réduite au niveau de bruitage parmi d'autres.

c'est vrai aussi que ça fait un peu beaucoup cosplay verhoeven.

j'ai été frappé aussi par la dystopie, qui semble effectivement toute droite sortie des années 80. en ce sens, ça m'a fait penser à chien 51, les films d'anticipation qui refusent vaguement de se positionner par rapport à la réalité d'aujourd'hui, au profit de choses assez clichées qui ont déjà été bien couvertes il y a quelques décennies. avec l'impression que tout est pesé pour dire juste assez de choses pour avoir un vague discours tout en ne disant un peu rien, s'arrêter juste à temps, rester basiques... assez étrange.
un aspect tout con pour ça est le show télé - une réalité fondamentale de l'époque c'est l'archipellisation des contenus audiovisuels, chacun a son petit truc qui lui plait, les grands programmes fédérateurs n'existent plus vraiment à part une poignée de phénomènes style kpop demon hunter et certainement pas en flux comme ça. comme par ailleurs j'avais du mal à comprendre l'émission (parce que si ils ne le filment pas pendant sa fuite... il n'y a pas d'images dans l'émission quoi ? du coup ils ne diffusent que dans les moments randoms où ils le retrouvent ? soit 20 minutes une fois tous les 5 jours sans horaires specifiques ?), j'ai vraiment eu du mal à accrocher au concept dans ce qu'il peut avoir de plus consistant qu'un blockbuster random.

reste le blockbuster random. avec une petite vibe "venere" particulière, une da efficace dans son aspect futuro-trash, mais qui ne s'envole guère. j'ai un peu blamé pour ça la mise en scène, qui reste extérieure, contemporaine, usinesque, au lieu de vraiment adopter soit l'énergie du personnage (un truc à la danny boyle en version moins épouvantable quoi) soit en adoptant la da trash au premier degré. là, le tout restait compétent mais sage, propre, sans énergie ou prise de risque ou mauvais goût et vénéritude.

alors on enlevait au fur et à mesure les couches qui pouvaient être intéressantes, et restait l'histoire brute. sauf que rapidement, l'histoire brute se résume un peu à un "fugitif" like assez basique, pas particulièrement imaginatif, aux enjeux pas follement passionnants. pas désagréable hein, mais souffrant en plus de cet univers d'anticipation mi-cuit parce que vraiment dans quelle galaxie parallèle y a pas de reconnaissance faciale, y a des ID papiers au lieu d'ID avec les empreintes ou les yeux...?

donc bref du potentiel mais qui ne va nulle part parce que wright n'est juste pas aussi talentueux et kamikaze que verhoeven - et du mal à croire que ce soit juste la faute du système ou de l'époque. c'est, depuis le début, un cinéaste-fan, qui reproduit ou référence efficacement des choses qu'il a aimé jeune mais qui en vérité n'a juste pas la voix personnelle et le rapport au monde réel nécessaire pour être vraiment pertinent.

D'ailleurs j'y repense en te lisant : le sang numérique de ce film c'est vraiment la plaie.
Ça se voudrait gore mais ça ne réussit qu'à être cartoonesque vu les sfx moches, et c'est très symptomatique du film finalement. Vénère sur le papier mais super basique dans l'exécution.

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Netflix les gars, Netflix.