Forum de FilmDeCulte

Fuck Marry Kill

Fuck Anya
Marry Thomasin
Kill la meuf qui joue Jocasta

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La question elle est vite répondue (Anya Taylor-Joy).

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CroqAnimement votre

Thomasin a réussi à me mettre le doute...

Synnove Karlsen l'actrice qui joue Jocasta (la meilleure du film avec Diana Rigg), digne des Chivers.


Edit : c'est Synnøve en fait

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Déçu. Je serai pas aussi dur qu'Art Core mais presque. Comme d'hab chez Wright c'est très fluide et tenu, c'est d'équerre, y a rien à dire. Mais d'une part c'est hyper répétitif, j'avais l'impression de voir une infinité de variations sur la même scène. D'autre part c'est lourdingue. C'est bien fait mais ça te tape dessus à coup d'effets, souvent les mêmes d'ailleurs, tout au long d'une intrigue souvent étrangement brouillonne.

Mais surtout ça manque terriblement de trouble, de fragilité. Imaginer cette fille qui peut voir les morts ça devrait nous ouvrir tout un panel d'émotions contrastées et étranges, pas juste des tartines d'effets certes bien menés mais relous et pompés ailleurs. C'est en ça que le film paraît en effet particulièrement lisse et en surface.

En fait le plaisir de Wright semble surtout venir de son kif à reproduire le Londres de l'époque, on sent que c'est là qu'il s'éclate. Et même si c'est assez sympa par moments (en plus avec le retour de Diana Rigg), c'est au final quasiment le générique de fin que j'ai trouvé le plus réussi dans le film, au moins là on sentait une certaine mise à nu, une simplicité.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oh wow que c'est incroyable! Ce film à une énergie cinétique folle. C'est comme si on avait mis en mouvement l'idée du juke box. Edgar Wright nous l'avait déjà fait avec Baby Driver (sa comédie musicale avec des chars) où chaque morceau de musique dans le walkman de son héros était une façon de déréaliser l'aspect anxiogène de son rapport avec le crime. Mais ici, la musique fait d'avantage corps avec le récit. L'idée du juke box tient d'avantage d'une forme d'incantation qui finit par devenir malsaine. Éloise tombe sous l'emprise de ces obsédants refrains à chaque soir. Ils encouragent son désir de fuite tout en solidifiant sa confiance. Et la caméra comme la musique nous aspire avec elle dans l'autre monde, celui des sixties. La structure du film devient alors envoûtante comme de la sorcellerie, comme si on passait d'une chanson à une autre sous l'emprise d'une drogue douce (le retour dégrisant dans le réel agissant comme les courtes accalmies entre deux morceaux d'un vinyle). À chaque morceau qui commence, la caméra nous en fait ressentir le pouvoir, l'ivresse, la sensualité. Puis on sombre dans la folie tranquillement. L'intérêt du film tient dans ce basculement quasi malsain, dans cette attirance incoercible pour le passé. C'est bien de l'idéalisation d'une époque révolue dont il est question. Et cette obsession pour le passé peut s'avérer cauchemardesque pour celui ou celle qui n'en a pas vécu les pires aspects. C'est ce que le film tente de nous faire vivre. En ce sens, Last Night in Soho est une sorte de croisement entre Midnight in Paris et les giallos. Et je trouve l'idée plutôt bonne de faire émerger l'horreur d'une chose aussi attirante que le night life londonien des sixties.

J'ai été plutôt surpris de me rendre compte de la haine dirigé contre ce film dans la presse. Mais c'est pas si incompréhensible. Il est difficile de faire du cinéma post #metoo en s'essayant au sous-texte féministe. Le cinéma d'horreur tend à survoler ses sujets et à exceller dans la caricature et l'iconoclasme. Il est moins percutant et plus maladroit quand il s'aventure vers des sujets où il n'y a qu'une seule voie à suivre, celle du respect et du politiquement correct. Le sujet des abus de pouvoir dans le milieu du spectacle est encore délicat, donc le point de vue mâle de Edgar Wright sur la chose n'était sûrement pas indispensable (mais c'est minimiser l'apport de la scénariste Krysty Wilson-Cairns ça). Le cinéma d'horreur a pourtant souvent joué avec des symboles et mis en filigrane des sous-textes politiques. Pourquoi ça ne marche pas ici pour certains? C'est encore trop chaud peut-être. On s'attend à ce que le sujet soit traité de façon doctorante avec complexité, nuance et respect. Mais ce n'est malheureusement pas le rôle du cinéma de genre qu'affectionne Edgar Wright de faire dans la thèse. Le genre auquel il voue un culte est un cinéma de symboles, de couleur, de mouvement, de son. Et il s'amuse avec ces matières de façon magnifiquement enfantine. Est-ce que le cinéma se doit absolument de livrer un message de façon théoriquement irréprochable et mature? Je ne le pense pas. Le cinéma n'est pas un art de mots. Et un message doit s'appuyer sur des mots pour être compris efficacement. Le cinéma pur à donc ses limites. Toutefois, il peut utiliser un contexte très actuel pour propulser un récit cinétiquement et faire ressentir. C'est de la pure énergie, mais qui peut échapper au contrôle de son réalisateur. Et c'est malheureusement pourquoi un film peut souvent être mésinterprété. Mais c'est au-delà du théorisable que le cinéma devient intéressant selon moi, surtout quand on touche de façon aussi pure aux sensations. Et Last Night in Soho m'a donné la fièvre.

Si on veut théoriser, je ne crois pas que le cœur du film est en croisade contre la masculinité. Le mauvais est là dans le récit, mais il n'est pas associé à une identité de genre. C'est ce qui en a gêné plus d'un j'ai l'impression (alors que les femmes ont été dans l'histoire d'avantage victimes de meurtres que les hommes). Le problème ici, c'est que les victimes sont partagées chez les deux sexes et la folie se situe plus du côté féminin. Choix délicat qu'on peut aisément mal interpréter. Mais il y a une cause à cette folie. Le film expose les ravages d'un environnement toxique dans l'intime. Il nous montre la relation d'Éloise avec ses traumas dans un environnement qui la fragilise, entre le passé qu'elle veut oublier (le suicide de sa mère) et la fatalité qu'elle veut éviter. Il l'amène à mi-chemin entre deux pôles contraires face aux abus dont elle est témoin; la pulsion de vie ou la pulsion de mort. Quelle est la façon de ne pas perdre la tête face à des abus; tuer ou bien se tuer (comme sa mère)? Voilà pour le message que j'ai perçu, simpliste comme dans toute bonne fable. Une fable horrifique moderne ce qu'il y a de plus inoffensif à mon avis. Pas de quoi crier au loup. L'intérêt du film est ailleurs. Dans ce qu'il déploie pour nous tonifier positivement.

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Moi qui avait des doutes pour savoir si c'était sympa ou pas, j'ai maintenant ma réponse (c'est de la merde). Merci Vonk !

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Netflix les gars, Netflix.

Déçu alors que j'aime les films de Wright habituellement. Son style ne fonctionne pas trop avec le genre qu'il traite. Ca accouche d'un truc grossier

La même réplique depuis 10 ans

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Parce que tu es constant justement ! C'est tellement pratique.

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Netflix les gars, Netflix.

Soit plus mature que moi et évolue alors

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Tu plaisantes ?? Quel intérêt ?

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Netflix les gars, Netflix.

Après une introduction quasi parodique, le film est très prometteur, mais devient assez rapidement auto-complaisant.

Je serais curieux de connaître les versions successives du scénario, car il est pour le moins curieux que le mystère de la mère d’Eloise ne soit pas résolu. Il me semble quasi évident

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There is no such thing in life as normal

Je pense pas qu'il faille voir une commonalité (oui j'invente des mots) aussi littérale dans leurs expériences respectives.

Le spectre de la mauvaise expérience de sa mère plane sur Eloise qui doit l'exorciser mais sa mère n'a pas vécu la même chose.

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There is no such thing in life as normal