Forum de FilmDeCulte

Synopsis: Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…

Le cinéma australien a encore des beaux jours devant lui! David Michôd revient donc après un Animal Kingdom certes sympathique mais pour lequel le buzz avait été un poil disproportionné, au regard du résultat final, avec cette fois ci Joel Edgerton en co-scénariste.
La famille Edgerton qui avait signé un autre film noir australien en 2008 le trés recommandable The Square qui brillait par son nihilisme et sa noirceur, autant dire que Edgerton était l'homme de la situation au vu du pitch de The Rover.

Autant évacué quelque chose d'emblé, The Rover décevra ceux qui s'attendent à voir un univers post-apo ample et expliqué, ici nous ne sommes pas face au fils de l'homme ou de la route, l'univers n'étant qu'un canevas pour laisser libre cours au rapprochement puis à la perte de ses deux personnages qui ont tous les deux leur motivation et évolution au sein du film.
Le film lorgne plus vers The proposition de Hillcoat que la route, bien sur on retrouve Guy Pearce avec le même look et cette Australie sauvage mais les thématiques restent également sensiblement les mêmes, avec la fin d'une époque, la lutte fratricide entre frères et surtout cette déambulation intimiste parcouru d’excès de violence, autant dire que ceux qui sont comme moi admiratif du travail de Hillcoat seront en terrain connu.

Le duo est vraiment excellent, Guy Pearce joue un personnage noire qui n'a aucune pitié pour son prochain et n'hésitant pas à exécuter des gens désarmés ou sans défense quand besoin est, on sens dans son regard sa résignation et son manque de foi dans un futur meilleur et l'être humain, face à lui Pattinson tient la barre haute, en jouant un simple d'esprit qui inspire plus la pitié qu'autre chose. Pattinson ne tombe jamais dans le piége d'en faire trop et on ne vois jamais Pattinson qui fait le simple d'esprit mais son personnage, depuis ses débuts (et malgré sa saga Twillight) je maintiens que ce type sera un grand et jusqu'à présent il se dirige comme tel.
Deux petits mots sur la soundtrack de Antony Partos (déja compositeur pour Animal Kingdom) qui rends encore une fois un travail exemplaire.

5/6

Film qui je sens va radicalement changer mon opinion sur Pattinson.

Franchement il est impec et il est pas non plus dans une démarche "oh regardez moi je fais autre chose" et qui plus est il a un rôle super ingrat je trouve.

De toute facon il est bien parti la, hâte dans le voir dans le prochain Herzog.

Il est très bien dans Remember Me (putain de film sous estimé celui la, même si il commence petit à petit à se faire une bonne petit reput).

J'y allais un peu à reculons, parce que je trouve Animal Kingdom surestimé et que je craignais le film chiant mais malgré la lenteur et l'inévitable mystère un peu préfabriqué autour du passé du perso de Pearce, je me suis laissé prendre par cette espèce de tranche de vie d'un monde post-apo qui ne cherche donc pas à réinventer le genre mais s'avère justement original en ne donnant que dans la chronique d'une quête sourde d'un homme pour qui les actes doivent toujours avoir des conséquences, même dix ans après "la chute" de la civilisation.

Après, voilà, ça va pas beaucoup plus loin.

La réa parvient à rendre certaines scènes badass sans les surfaire et à rendre compte de cette Australie ravagée.

Pattinson m'a épaté, disparaissant complètement derrière un perso de petit frère un peu lent.

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Plus ou moins le même avis que FF.

La forme est super classe, à tous les niveaux. Pattinson est top aussi. Un vrai débile. Ya une scène qui m'a fait triper ou on le voit avoir mis son cerveau de gamin à contribution d'un truc badass/con. Ya des accès de violence ultra froide qui laissent bien mal à l'aise. Après, ça raconte pas grand chose, et j'aime pas le perso de Pearce : trop connard, trop mystérieux pour qu'on s'y attache, basé sur un mystère qui est prévisible et qui fait plouf.

3.5/6

Ohlalalala, ce Rain Man post-apocalyptique est très médiocre tandis qu'Animal Kingdom était passable et prenant. Le défaut commun aux deux films (et à pas mal de films australiens comme ceux de John Hillcoat) est l'académisme, formellement, c'est terriblement engoncé, sans rythme et sans idée, l'essentiel du film, c'est Robert Pattinson (assez bon dans un rôle très difficile) qui parle à un Guy Pearce qui paraît rester plus ou moins de marbre. La bande originale consiste en de mauvais drones entendus mille fois. Lors d'une scène, on peut même entendre Robert Pattinson chanter sur de la soupe (Keri Hilson "Pretty Girl Rock" bizarrement moins pénible à écouter en dehors du film où la scène arrive vraiment de nulle part) un peu comme James Franco chantait du Britney dans Spring Breakers.
Le fait qu'il soit idiot (il ne l'est pas tout à fait) est censé nous faire trouver ça poignant...
Ennui mortel, film compassé même si le début peut faire illusion en laissant espérer une course-poursuite sans fioritures.
Il y a également un truc ridicule avec un chien dans ce film, ça commence à faire beaucoup.

Je ne vois pas d'académisme du tout, au contraire même, formellement c'est très bien foutu. Le problème c'est que le réal n'a rien à dire (contrairement à Animal Kingdom justement, qui offrait une vision intéressante de la société australienne).

Bah généralement académique est synonyme de bien foutu, là on n'est pas dans un académisme à la Bruce Beresford mais une autre sorte, c'est sec, c'est soigné, mais c'est rien d'autre et les plans sans intérêt ont cette fâcheuse tendance à durer trois plombes (gros plan de Guy Pearce de profil dans sa voiture, plan où il se lave avec une bassine d'eau); ça n'est pas Le Discours d'un Roi mais tout aussi roide dans un autre genre.