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MessagePosté: 17 Mar 2015, 00:41 
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Merci de me corriger, c'est plus approprié en effet.
On s'en fout, tout ce qu'on veut, c'est que Lyon gagne, que Bahlouli perce, et qu'on se fasse pas humilier en LDC l'année prochaine.
Mais moi, ce truc évident m'a gêné, entre des dizaines de défauts (qui n'engagent que moi et le fait que le son est pourri au studio galande).


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MessagePosté: 05 Avr 2015, 00:44 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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SPOILERS


Comme tout le monde, je suis enthousiasmé par la puissance du pitch, par la beauté mélancolique du film, par le regard respectueux sur les ados, ou par l'invention horrifique et fantastique de la première partie. Mais je partage aussi les réserves de Baptiste et Chow.

Pour un spectateur particulièrement sensible aux films d'horreur, je trouve que le film me propose une série de mises à distance bien pratiques et pas très bienvenues. Par la musique à la fois référentielle et intellectualisante, par la foire aux métaphores envahissantes (MST, fin de l'enfance...) - panier de bonbons trop offerts où le réal a du mal à s'empêcher de fourrer la main -, et enfin par la galaxie de références à la lignée horrifique (y compris ça, comme quoi) dont le film se réclame l'héritier. Par exemple, dans la séquence du climax, que fait-on de ce décor de la piscine ? Celui auquel on rattache justement mais bien trop vite, par deux lignes de dialogues, les premières escapades, les premiers émois, et dont le plan final renvoie à l'angoisse des premières menstrues collégiennes ? Pourquoi le neutraliser finalement dans le théâtre d'une énergie très "club des cinq" déconnectée des questions de désir, et dans l'écrin d'une nuit d'orage à l'iconographie confortable ? C'est assez typique je trouve d'un film qui peine, au fur et à mesure qu'il se précise et se délimite, à conserver le cap du trouble qui fait sa force : au final, tout ce que j'ai retenu de la séquence de la piscine, c'est une tentative de relecture mastodonte de la scène iconique de Tourneur, et c'est quand même un problème.

Comme pour les films de zombies, j'ai l'impression que les films d'horreur, sortis depuis longtemps d'un innocent rapport aux spectateurs des cinémas de quartiers pour être anoblis par un regard théorique, sont un peu coincés par leur inévitable capacité à provoquer du propos, qui semble les poursuivre où qu'ils aillent tel le monstre du film. Il semble de ce fait que le genre ne peut, pour y échapper, que se réfugier vers l'horrifique le plus pur, le plus primal (ce en quoi on avait loué The Descent à l'époque, que j'ai pas vu), soit à brouiller au maximum les pistes pour empêcher de clore la métaphore, et conserver son pouvoir d'évocation.

C'est en ça, je crois, que la première partie du film est davantage réussie : pas encore compris, pas encore verbalisé, même pas figuré dans la sublime ouverture, le monstre reste assez flou pour qu'on y projette des angoisses dénuées d'une dimension analytique. Les configurations du début sont d'ailleurs moins efficaces horrifiquement que poétiquement : l'ouverture qui évoque les fugues ado tragiques, puis le meurtre sadique en forme d'art abstrait, l'attache au fauteuil qui prend la forme d'un rituel archaïque... C'est ensuite, à la manière de ces différents visages que prennent le monstre, comme si le film hésitait sur son propos (pauvres ? âge adulte ? sexualité sordide ? papa ?), que l'ensemble vise trop clair et trop près pour ne pas perdre en mystère et en portée émotionnelle. Exemple le plus parlant, il me semble : cette matérialisation physique du monstre (façon homme invisible), qui passe d'une belle illusion Kaïro-esque (présence inéluctable, intime, hallucinogène) à une concrétude inutile (il aurait d'ailleurs été plus beau que les amis la croient d'eux-mêmes, pas besoin de cette "preuve").

La plus belle piste du film, celle qu'il tient plus longtemps, c'est la plus évasive : celle de la cohésion de ces ados, que Mesdinot dans sa notule des Cahiers résume très bien : "jeunesse somnambule et perdue (qui) finira tôt ou tard (par) être rattrapée par l’univers mortifère des adultes". Ces fuites d'abord urgentes et paniquées, puis rassurantes (exactement la même sensation que l'exutoire du road-movie salvateur à la fin de Massacre à la tronçonneuse) mais aussi assez amères et nihilistes, dans la voiture où l'on se tient solidaires et tristement blottis, mélancoliques, à regarder la route absurdement défiler comme dans les mauvais songes de Psychose... Là le film tient vraiment un bel enjeu.

Bon ma critique est encore plus référencée que le film, et j'ai l'impression de taper dessus d'un bout à l'autre... Malgré les défauts, et ma frustration de pas avoir été très touché émotionnellement, je suis assez content du film, notamment pour les jolis derniers plans qui m'ont cueilli comme une fleur.


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MessagePosté: 09 Avr 2015, 13:01 
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Il vous dira quoi
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Inscription: 04 Juil 2005, 14:39
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Localisation: No soup for you!
5/6. très bon boulot sonore. Incroyable.

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MessagePosté: 09 Avr 2015, 13:17 
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Localisation: Une ville de merde
Tom a écrit:
La plus belle piste du film, celle qu'il tient plus longtemps, c'est la plus évasive : celle de la cohésion de ces ados, que Mesdinot dans sa notule des Cahiers résume très bien : "jeunesse somnambule et perdue (qui) finira tôt ou tard (par) être rattrapée par l’univers mortifère des adultes".


C'est vraiment par ce regard sur la jeunesse que le film s'extraie du commun des films d'horreur (même s'il est très bien mis en scène).


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MessagePosté: 04 Juin 2015, 14:50 
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Inscription: 01 Sep 2013, 17:45
Messages: 535
Je dois dire que ce film m'a bien plu, certes il est très référencé au Carpenter d'Halloween, certes il reste dans les clous du genre teenage movie horreur gothique, effectivement de fait puritain, et manque quelques scènes un peu moins ratée que celle de la piscine, gros point noir, pour en faire un grand film.

Mais quand même les prises, la photographie, le montage et la bande-son sont badass, ces longs plans-séquences en travelling panoramique inventent un rythme de cinéma très maîtrisé, dans une belle nonchalance, une mélancolie de l'image-mouvement, ce plan-séquence de la scène d'ouverture repris quelques minutes après dans la maison dans une scène d'exposition de la petite bande familiale de teenagers, c'est quelque chose. Encore repris avec la vieille dans la high school, c'est quelque chose. J'aime aussi les quelques séquences pistes perdues coupées, lorsque Paul va voir les prostituées, lorsque Jay va sur la plage avec ce bateau à l'horizon, points de fuite incertains dans le métrage, coupures puritaines mais pas que.

Sur cette scène de la piscine j'entends la référence au Cat People de Jacques Tourneur, mais je suis pas sûr qu'elle travaille à la même puissance du hors-champ, autre rapprochement c'est que Morse a aussi une scène de piscine de quasi-conclusion dont le souvenir lointain me la ferait dire nettement plus réussie. Pourtant It Follows est loin d'être exempt de puissance du montage, outre les travellings panoramiques il y a des champs/contrechamps vraiment somptueux, aussi tout ce travail des plans sur les mains de Jay qui trouve une conclusion.

Quant à l'interprétation qu'on peut faire du film il y va du it comme dans la seconde topique de Freud, le "ça" des pulsions qui montent en puissance pendant l'adolescence, avec le mouvement oedipien d'effacement du visage de la mère (aucun plan où on le voit net et dans le champ), effondrement du cocon familial dans la banlieue pavillonnaire à Détroit par ces pulsions. Le monstre me semble surtout intérieur, matérialisation des pulsions de libido et de mort. Mais évitons la surinterprétation analytique. La séquence quand ils vont vers la piscine avec les dialogues sur la frontière entre les pavillons et la ville je sais pas trop quoi en penser, petite piscine matricielle et grande piscine politique, il y a pas mal de trucs moyens c'est certain, dans les dialogues en particulier.

J'ai aussi trouvé la fin, même si morale et puritaine, très belle dans ses derniers plans, comme quoi je peux être un gars romantique parfois.

4,5/6


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MessagePosté: 20 Juin 2015, 21:41 
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Inscription: 20 Juin 2015, 21:13
Messages: 4
Salut un tous :)

Pour moi l'un des meilleurs films du genre de ces dernières années, pour dire Laurent Guido (historien du cinéma et professeur en université) nous a parler de ce film au moins 10 fois cette années dans son CM à Lille 3, d'ailleurs en allant le voir un autre de mes profs y étaient xD J'ai tellement adoré que j'en ai fait une critique vidéo pour inciter les gens à la voir, parce qu'il est passé inaperçu malheureusement !

https://www.youtube.com/watch?v=mHCvKYu6Bpg


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MessagePosté: 20 Juin 2015, 22:28 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14534
Salut à toi,

Si c'est pour nous balancer tes vidéos crispantes au possibles accompagnées de 3 lignes sans intérêt, tu t'es trompé d'adresse.

Cdlt,


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MessagePosté: 20 Juin 2015, 22:34 
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Inscription: 12 Fév 2010, 02:40
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Localisation: Avignon mdr
Non j'aime beaucoup ses petites anecdotes, j'aimerais qu'il continue ! Mon passage préféré c'est quand il dit que Laurent Guido lui a parlé du film au moins dix fois cette année dans son CM à Lille 3 et qu'il a vu un de ses profs dans la salle, j'ai été ému aux larmes

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"PACIFIC RIM" Massinfect


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MessagePosté: 20 Juin 2015, 22:58 
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Ap'héros
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Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
Messages: 15204
Localisation: Lille
Lille3 c'est une fac de branleurs.

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MessagePosté: 20 Juin 2015, 23:23 
Je suis pas convaincu par la vidéo qui me donne pas envie de voir le film, mais j'ai fait Lille 3 il y a 20 ans (pas en filmo) et la phrase "le synthétiseur était un des instruments-phare des années 80 voyez-vous" est très bonne, donc pour moi il peut rester.


Dernière édition par Gontrand le 20 Juin 2015, 23:25, édité 1 fois.

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MessagePosté: 20 Juin 2015, 23:25 
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Inscription: 12 Fév 2010, 02:40
Messages: 2088
Localisation: Avignon mdr
Oui il peut rester sur Youtube, personne ne l'empêche !

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"PACIFIC RIM" Massinfect


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MessagePosté: 20 Juin 2015, 23:42 
Personnellement Regarder Cyprien ou Norman sur YouTube je ne peux pas, mais un étudiant qui explique où sont les caméras subjectives dans un film ça passe (et apparemment cela a l'air bien pompé sur l'histoire de la vidéo de Lost Highway).


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MessagePosté: 21 Juin 2015, 13:10 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36839
Localisation: Paris
morgancine a écrit:
https://www.youtube.com/watch?v=mHCvKYu6Bpg

"Tout est là pour que vous soyez angoissé".

Je confirme.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 30 Juil 2015, 23:39 
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Inscription: 28 Juil 2015, 17:32
Messages: 5
Salut,

Ce film est flippant ! Je pensais que c’était un navet, mais il faut croire que je me suis gouré. Le concept est assez original et le long-métrage en lui-même est bien rythmé. De plus, certaines scènes m’ont carrément fait sursauter. Le fantôme du grand monsieur m’a donné la chair de poule. Il y a également celle de la vieille dame… Bref, ce film est réussi !

À bientôt !


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MessagePosté: 31 Juil 2015, 07:37 
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Garçon-veau
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Netflix les gars, Netflix.


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