Forum de FilmDeCulte

J'ai même envie de dire qu'un film sans "défaut" est un film sans vie, et qu'il ne mérite donc pas 6/6.

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N'écoutez pas Film Freak

Mais évidemment, je suis pareil, mais là en l'occurrence, tu formulais ça pas uniquement pour toi mais de manière générale...

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C'était la parole d'un mec à fond, en réaction à chaud...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Film dégageant une grande sympathie, en premier lieu grâce à Jean Dujardin, mais également par la fluidité de la narration, l'humilité de la mise en scène qui pourtant ménage quelques séquences pas mal foutues, et enfin, des références habilement faites à Chantons sous la pluie, Citizen Kane, Vertigo... Je suis globalement content de l'hommage qui est ici fait au cinéma, la toute fin évidemment, mais surtout, le début avec le choix de filmer l'écran de cinéma avec l'orchestre et le public; ça met bien en valeur l'aspect humain du cinéma, c'est chaleureux et touchant. Le film est réellement susceptible, je crois, de déclencher chez le public profane l'envie de voir des muets et des "vieux films".
Malgré cela, je suis déçu par le manque d'ampleur du film... Le scénario est tout petit, et beaucoup trop inspiré de Chantons sous la pluie. La seule petite audace est de présenter le personnage de la fille comme potentiellement dangereux, car castratrice. J'étais étonné, pendant la scène où Dujardin découvre tout son ancien mobilier dans le garde-meubles de la fille, d'entendre de la musique alarmante et de voir cette mise en scène inquiétante, mais après-coup je comprend mieux: Dujardin est heurté par cette réappropriation trop facile de ce qui a été sa vie (alors que je l'aurais d'abord pensé heureux de voir que la fille s'intéresse à lui à ce point, mais le choix du scénario est plus intéressant). Pour le reste pas grand chose à dire.

Mais je ne peux pas aller au-dessus de 4/6 à cause de ce peu de travail sur le scénario. Dans le topic sur Drive, j'approuve je sais plus qui, qui dit que le scénario importe peu, mais The Artist, par le classicisme obligatoire de sa mise en scène, repose fatalement sur son scénario, qui en l’occurrence, déçoit.

C'est toujours pareil avec vous, les cinéphiles, le scénario devient important -ou non- quand ça vous arrange. C'est trop facile.

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N'écoutez pas Film Freak

Bah non, les deux films ont des scénarios classiques, seulement l'un des deux films a une mise en scène de 2011 et l'autre une mise en scène qui copie celle de 1927.
Les deux scénarios sont classiques mais le fond de Drive est original tandis que celui de The Artist n'a pas grand chose à dire.

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Cela dit c'est très vrai ce que dit Tetsuo. J'utilise aussi l'argument à géométrie variable du scénario utile ou non. C'est pas forcément logique, mais c'est "normal"

Bah c'est surtout qu'un scénario basique peut être transcendé par la réa.
C'est le cas de Drive, pas The Artist.

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Pas faux non plus [oui je suis d'accord avec tout le monde maintenant]

c'est vraiment mauvais, totalement réac et basé sur un buzz à la con
au moins le réal assume ça. manque de talent, tout est bon pour exister.
Y'a le jeu d'acteur, et après ? L'un des pires film muet que j'ai vu. demain les peintres feront du cubique et les écrivains feront du réalisme mode XIXe siècle, super pour l'avancé de l'art non ?

allez, poubelle !

allez, poubelle !

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tu peux pas nier que c'est une régression pour l'art ce genre de procédé...

Ouais, enfin, si chaque film devait être une progression artistique, on serait déjà très loin. Moi non plus je ne vois pas d'un très bon oeil cette façon de faire "à la manière de" mais tu peux pas critiquer un film juste parce qu'il ne fait pas "avancer l'art", c'est ridicule.

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Et puis il y a manière et manière de faire "à la manière de". Parce que si on en fait un principe pur, on peut d'emblée jeter aux ordures tous les maniéristes, et tu vas te retrouver avec un gros trou dans ton Histoire du cinéma... Ce geste maniériste a aussi constitué une étape dans l'avancée de cet art.

Après, pas sûr que The Artist aille au-delà du travail de copiste appliqué, c'est ce dont j'ai un peu peur.

Copier quoi d'ailleurs ? Y'a rien de plus différent d'un film muet qu'un autre film muet. J'ai du mal à comprendre comment on peut appliquer une "façon de faire à la 1927" tant les codes narratifs et formels de cette époque sont variés et mal définis. Enfin bon...

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