Forum de FilmDeCulte

Rejet total pour ce film

Je me suis endormi une première fois devant. J'ai cru à une blague avec ce générique de début interminable puis cette interview. Je lui redonne une chance le lendemain. Rebelote. J'ai du atteindre péniblement les 90 minutes de films. Une seule scène m'a plu ( la confrontaion avec le jeune qui refuse de jouer Bach). Contrairement à beaucoup, j'ai aussi énormément de mal avec le jeu de Blanchett en mode Tida Swinton.
Pas sûr de terminer le film chose rarissime chez moi.

Le fait d'avoir vu le Serebrennikov, quand-même plus riche après lui a fait mal (personnage de la violoncelliste russe hyper-cliché et limite xénophobe, à vrai dire le film enquille les clichés nationaux non seulement sur les Russes mais aussi les Allemands, les Francais et les Asiatiques derrière une apparence intello-chic, même le perso du rival juif est bien foireux. Cela s'articule qui plus est avec un fond un peu populiste avec le personnage du frère un meu redneck renié qui détient la morale du film)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Sacré morceau d’une densité rare, 2h30 qui file à toute vitesse, comme une symphonie en plusieurs mouvements. On pense d’abord que l’intention de l’auteur (comme Mahler) est de remettre 50 nuances d’amour dans la vie de Tàr (l’amour fusionnel, l’amour obsessionnel, l’amour miroir, l'amour vampire) mais le film est surtout l’anatomie d’une chute - d’une cheffe d’orchestre, d’une époque culturelle, où l’on séparait l’homme de l’artiste, Schopenauer du gars qui jetait sa femme dans l’escalier. C’est mis en scène d’une manière extrêmement moderne, avec un énorme travail sur le son, sur la frontière entre naturalisme et fantastique. Cate Blanchett est bien sûr génial dans le rôle, mais tous les seconds rôles sont parfaits. Sur le scénario, je trouve le troisième acte un peu trop punitif envers le personnel principal, disons qu’on pouvait lui épargner la scène de l’école ou celle de la première à Berlin. Mais vraiment, c’est du très grand cinéma.

5/6, facile top 10 (5 même) de 2023

Sa voisine. Je crois qu'il s'est quand-même pris un procès avec des dommages et intérêts substantiels - une rente à vie (il n'était pas si connu que cela de son vivant, son succès est surtout posthume et lié à Nietzsche et cet incident et arrivé quand il était assez jeune)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

L'idée n'était pas d'étaler sa culture, hein.

Oui mais bon, sa fonction d'intellectuel ne lui a pas donné un passe-droit comme tu le sous-entends

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Mouarf la réponse trumpienne.
Surtout qu’à l’heure de Wikipedia, se voir reprendre sur un “fun fact” pas fun dans le cas présent peut difficilement passer pour de l’étalage de culture.

C'est l'exemple que prend le film, en plus de Mahler.

Ha je ne me souviens plus, dans la conférence du début ? C'est un peu une contre-vérité (volontaire de la part de Todd Fields ?) alors. Surtout que la Prusse de l'époque, après la victoire sur Napoléon, ne devait pas spécialement placer l'art et les idées au-dessus de l'ordre moral.



Ha mais je savais avant Wikipédia. Je crois aussi, dans les autres "fun facts" pas fun, qu'il s'est vanté d'avoir prêté ses jumelles pour servir de viseur à des soldats autrichiens pendant la répression de la révolution de 1848 à Francfort (soit l'inverse politique de Wagner)...

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

L'idée n'était pas d'étaler sa culture.

MAIS DE PARLER DU FILM.

Marrant, j'ai trouvé ça très clair

Film (et actrice) qui force le respect mais qu'il est difficile d'aimer totalement tant il est verrouillé et ne dévoile peu ses angles de lecture. Le personnage de Tar est réellement fascinant cependant et j'aime le fait que le film maintienne une ambiguïté morale vis a vis d'elle : clairement elle a des choses à se reprocher, mais à quel point ? On ne pourra jamais vraiment le savoir, comme on ne sait jamais tout à fait lorsqu'on se fie à ce qui est dit dans la presse, sur les réseaux sociaux etc. à propos de célébrités présentées comme "toxiques".

Cependant, le film nous renvoie à ce qu'on observe quasi quotidiennement déjà depuis quelques années, avec un regard plus humain et intime mais sans non plus trop de point de vue j'ai l'impression. Disons que les aspects négatifs du film sont un peu le revers de la médaille de ses aspects positifs. Reste au-delà de ça la classe de la mise en scène et de Cate Blanchett.

4/6