Forum de FilmDeCulte

Le portrait d’un teckel et de tous ceux auxquels il apporte un bref instant de bonheur au cours de son voyage.

Bonne surprise que ce Teckel que je classerais dans le haut du panier de ce qu'a pu faire Solondz. Le destin du chien est évidemment un prétexte pour dresser le portrait acerbe d'une amérique à travers 4 vignettes qui s'attardent sur tous les passages de la vie de l'enfance à la vieillesse. Solondz évite ici le piège du film à segments, les quatres étant assez uniformes que ce soit d'un point de vue qualitatif ou stylistique. Après chacun arbore une facette différente de l'univers de l'auteur.

Le premier assez jubilatoire culmine dans les remarquables dialogues teintées de douceur et de cruauté de Julie Delpy à son fils tout juste remis d'une chimiothérapie. Le second est un road-movie assez émouvant dans l'Ohio où le côté provocateur de Solondz laisse place à un émouvant passage chez un couple de trisomiques avec Greta Gerwig excellente en jeune fille paumée. Le troisième est le plus noir, voir le plus dépressif, avec un Danny de Vito que j'ai rarement vu aussi bon en scénariste raté accablé de toutes parts. Le quatrième est assez court mais contient de jolies scènes entre ce rêve et la scène de la route suivi de l'exposition artistique très humour noir.

Etant chez Solondz c'est évidemment désespéré mais requinqué par un remarquable humour corrosif. Les passages du chien violeur ou de la voie rapide sont ceux que j'ai préféré. C'est d'une finesse dans l'écriture. Après c'est un peu plus profond qu'une simple suite de sketchs, Solondz dresse un tableau terrible d'une amérique où les relations humaines semblent au point mort. Il y a ici une empathie et un soin extrême apporté aux acteurs qui transcende ce drôle de film à l'humour acide. Solondz cultive le malaise mais évite toujours le côté glauque par son humour et arrive à plusieurs moments à nous émouvoir.

4,5/6

Cynisme facile et téléphoné, récit(s) au rythme anémique, désintérêt total pour presque tout et tout le monde. J'ai souri à certains moments, mais globalement j'ai trouvé ça péniiiiiiible. N'y allez pas.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Un Solondz quoi.

Moi ça fait longtemps que je lui ai dit "so long" à Tdd.

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Effectivement c'est du pur Solondz, soit on adore soit on rejette totalement. Ca n'est effectivement pas à recommander à tout le monde. Après je trouve qu'avec le temps, il n'a plus ce côté provocateur du début. Le deuxième récit a une douceur et un côté conte de fées qui aurait été impensable au début de sa carrière. Beaucoup aimé le regard porté sur le couple de trisomiques par exemple.

Il y a quand-même une grosse empathie pour ses personnages principaux depuis Life during wartime.

Je suis assez d'accord avec toi, Abyssin. Je n'aime pas trop le Solondz des débuts, qui détestait ses persos. Là je ressens comme une empathie sincère, surtout envers le perso du prof et la folle de la fin.

Je suis d'accord sur la vieille et le gag final avec le chien. Mais c'est trop peu trop tard de mon humble point de vue.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le copain pseudo-artiste me fait marrer aussi. Qu'on aime ou pas le film, Solondz est très fort dans sa direction d'acteurs. J'avais pas ce souvenir dans ces précédents films. Bon après avec sa carte de visite c'est facile d'attirer du beau monde mais je n'ai pas le souvenir d'avoir vu Danny de Vito aussi bon.

Danny De Vito est un excellent acteur, je crois qu'il brille au théâtre.

Il a une mauvaise maquilleuse ?

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Netflix les gars, Netflix.

La solitude.

HAHAHAHAHAHABA

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Netflix les gars, Netflix.

Tellement sinistre et misanthrope que l'on ne peut que plaindre Solondz. Honte à toi Abyssin !

Tu découvres Solondz?
Si c'est le cas, ne regarde pas ces deux premiers (cf discussion empathie Kokoff).

Je les ai déjà vus (duh!) et j'en ai un bon souvenir, c'était drôle comme l'humour peut être la politesse du désespoir, avec des vrais personnages, pas des pantins au service du cynisme le plus rance.