Forum de FilmDeCulte

Ah bah oui c'est un perso de Nolan.

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Cet article d'attardé (un article US traduit pour le Slate français qui montre bien l'incompréhensible haine autour du film aux US) : http://www.slate.fr/story/186263/cinema ... 1579001006

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CroqAnimement votre

La traduction est du même niveau: "Phillips trains the camera on" qui devient "traîne la caméra sur"...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

j’hésitais à la revoir avant le deux, en me disant que si ça me gavait ça allait rendre tout le processus insupportable, mais ça risquait aussi de valoriser le 2 en le mettant dans son contexte. finalement j’ai cédé.

et même sans l’avoir vu, le 2 a enrichi ma vision. parce que toute cette aventure est vraiment improbable. déjà, un spin off sur le joker, par les temps qui courent, je baille. ensuite, que ce soit todd philipps qui finisse par réaliser la prophétie initiale « non mais l’ère des suites et des franchises ça n’est pas grave, les réalisateurs trouveront le moyen de réaliser des vrais films à l’intérieur de ces carcans » je n’aurais pas parié dessus. et puis ce succès phénoménal pour ce film qui est quand même sombre, malaisant et violent, c’est fou. et du coup, que le 2 qui, lui, semblait être un carton assuré se retrouve à être ce bide qui deviendra mythique, ça renforce tout le wtf de l’affaire.

bon sinon tout a été abondamment dit, mais je reste impressionné de l’intelligence de l’intégration dans l’univers batman, c’est une vraie origin story du méchant, mais tous les liens avec le personnage du joker plus tard sont là, sont parfois franchement brillants, le coup du rire est exceptionnel, le lien avec la famille wayne aussi… c’est vraiment brillant.

après il y a une caractéristique du film qui est cette totale empathie, de fait, avec un criminel dégénéré. c’est malaisant, original, puissant. mais aussi peu maitrisé, comme s’il décidait que le fait que ce soit un méchant de bande dessinée suffisait à le dédouaner, alors que l’aspect réaliste du film, et ses liens avec la société réelle, prennent évidemment le dessus. la manière dont les incels se sont appropriés le film - de manière objectivement légitime -, et le fait que ça semble être sincèrement à son insu le montre, vraiment il n’a lui même pas assez pris au sérieux ce qu’il filmait. je pense que le film aurait du s’arrêter après les écrans de télé : le mal transformé en élément de divertissement, réduit à des images, c’était très bien. l’épilogue avec les émeutes dans la rue et sa célébration donne des images puissantes mais aussi un message plus ambigu.

sinon les inspirations / références / plagiat de la valse des pantins, taxi driver et the master sont toujours aussi wtf et désarmantes tellement elles sont éhontées, tout comme cette manière de se situer dans un movie-verse d'un autre temps pour un film 'contemporain', c'est une démarche originale, et tout ça est remarquablement efficace. c’est aussi une vraie splendeur visuelle. dans le marasme américain c’était et ça reste un rayon de soleil, si on peut dire.