Forum de FilmDeCulte

Ah moi oui je regrette. D'ailleurs, si j'avais été seul au cinéma j'aurais quitté la salle, pile au moment où elle fourre sa tronche dans la glace de l'étal à poisson - sommet du ridicule.

Rien à voir mais dommage que la pièce Je reviens de loin de Claudine Galea, dont est tiré l'Amalric, n'a jamais eu l'occasion d'être joué au théâtre. Après avoir vu le film, je serais curieux de voir ce que ça donne sur planches.

Quant à moi je n'ai pas trop compris le lien entre le titre et l'intrigue.
Il s'agit peut-être d'une ligne de dialogue non-retenue, originellement dévolue au vieux V8 de 5L, d'une marque qui n'existe plus depuis plus de 30 ans, pour indiquer qu'il est lui-même contaminé par la pulsion suicidaire de la famille ? Ou de l'énorme cartouche du précurseur du radiocassette dont j'ai oublié le nom.

Je ne connaissais rien de l'histoire, si bien que la première partie m'a beaucoup agacé tant je la trouvais peu crédible. Puis le récit bascule dans quelque chose de beaucoup plus fort même si la construction très cérébrale m'enlève un peu l'émotion. Vicky est top.
4/6, plutôt team Abyssin même si je comprends les réserves

Purée je suis content de n’avoir rien su/lu avant de le voir..

Serre-moi fort (quel beau titre) ne serait évidemment pas le même sans ce montage (tant image que sonore) éclaté et fragmenté, mais c’est tout le propos et le projet du film, qui dévoile pièce par pièce sa vraie nature - qu’il est préférable de ne pas spoiler. Un concept quasi impressionniste de « film-cerveau » mais qui a du cœur, aussi grâce à l’interprétation formidable de Vicky Krieps, qui tient là l’un de ses plus beaux rôles. Je dois avouer que j’aurais aimé ressentir davantage d’émotion (comme si elle était un peu trop étriquée dans le dispositif formel) mais le plaisir de cinéma est constant. J’ai également beaucoup aimé la présence constante du piano et son rôle dans le récit, comme si la vie était une partition à travailler, à embrasser, à interpréter. Soulignons que Mathieu Amalric est un grand metteur en scène, superbement épaulé par Christophe Beaucarne, l’un des plus grands chefs-op de sa génération. Beau film!

4.5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"