Forum de FilmDeCulte

Une jeune femme monte dans la voiture d'un inconnu. Lorsqu'elle se réveille dans un tube, elle découvre un drôle de bracelet brillant qui égrène un compte à rebours. Elle comprend rapidement qu'elle va devoir s'échapper en rampant de ce lieu clos plein de pièges mortels et de très longs tunnels.


Du réalisateur de Hostile que je n’ai pas vu et qui à la lecture des critiques semble contenir les mêmes défauts. Mais au final, j’ai trouvé ça plutôt pas mal, voir prometteur comme tentative de film de genre à la française, donc une féroce envie de le défendre. Bon déjà faut être clair, c’est totalement fauché. Je n’ai pas regardé le budget mais ça doit être ultra faible et pourtant, avec deux franc six sous, Turi arrive à créer de l’angoisse. Il a pas de fric mais des idées à revendre. Dès les premières minutes, on sent que le mec a une vrai envie de cinéma. Assez à l’aise formellement, il tente des plans sympas, ça bouge et ça essaie à fond quelques idées visuelles. Bref, le jeune cinéaste n’a pas froid aux yeux et on oublie vite le budget car on est pris au jeu que propose le film.

Car sur le pitch le moins sexy du monde - ça va être clairement 90 minutes où l’héroine traverse un putain de tuyau - Turi arrive à un résultat assez ludique. C’est pas Kubrick mais il y a une vraie efficacité dans la mise en scène qui fait qu’on est happé, on tremble, on a peur à côté de l’actrice...bref c’est très agréable à suivre et c’est clairement ce qui me donne envie de suivre ce cinéaste. C’est pas high level, c’est pas une claque cette mise en scène; mais il y a un vrai et solide savoir-faire qui rend le résultat sympathique. Et puis il y a des idées. On est clairement dans un Fort Boyard de luxe, le film est structuré de manière linéaire en genre d’épreuves/pièges et sans spoiler il y a des moments plutôt bientôt foutus et ça tient largement ses 90 minutes sans qu’on s’ennuie.

Par contre, autant je défends Turi, autant je suis lucide sur ses défauts et que c’est un cinéaste encore à polir. Il aurait mieux fallu qu’il se concentre sur l’aspect ludique de son film plutôt que d’insérer une histoire de deuil dont on s’en fout. La dimension psychologique est loupée. Heureusement ça ne prend pas une grosse part du film mais c’est dommage qu’il n’arrive pas à bien gérer ce côté là car au final on se rend compte que son histoire était prétexte à un tas de métaphores. Vu le budget, on a évidemment des acteurs inconnus. Ils se débrouillent pas trop mal mais c’est clair que ce n’est pas la qualité première du film.

Et sinon pour finir, j’oubliais, mais le film n’hésite pas à jouer la carte du gore à quelques moments et c’est plutôt réussi vu le budget riquiqui. Il y a quelques moments qui font bien mal (le premier corps ou la fin). Bref, film de genre imparfait mais sympathique. Curieux de voir la suite de la carrière de Turi. Ca va peut-être un gros flop mais potentiel prometteur. A suivre.

3,5/6

C'est pas un peu un plagiat de Cube ?

Hé ben dis donc...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On peut penser un peu à Cube, mais vraiment un peu à cause du concept. Traitement très différent, on pourrait citer tout survival/huis-clos avec une menace (Descent) mais le film a sa propre identité, donc on pense très peu aux multiples références pendant la séance.

@ Liam : Je voulais surtout souligner que pour un genre, où le côté formel est trop souvent torché, là le gars te fait un truc hyper chiadé et soigné avec le budget d’un direct-to-video. Je voulais pas survendre le bousin mais la capacité à exploiter son budget ridicule est remarquable. Par exemple, les effets spéciaux (gore, maquillage) à l’artisanal fonctionnent bien. On sent le cinéaste débrouillard.

Pas encore vu ses deux films mais j'avais beaucoup aimé son court métrage Broken, avec deux inconnus bloqués dans un ascenseur qui ne parlent pas la même langue : https://www.youtube.com/watch?v=ABqwYlzrAts

Oui ça fait pas rêver comme ça mais c'est bien.

Le mec spécialisé dans les huis-clos, tu sens tellement l'amateur de genre qui veut faire du ciné avec des concepts puérils pas chers que ça me rebute direct.

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CroqAnimement votre

Je connaissais déjà les tenants et les aboutissants du scénario donc je ne pouvais pas le découvrir vierge. Cependant ça ne m'a pas empêché d'apprécier ce huis-clos high concept assez convenu sur le papier mais plutôt bien exécuté.

Il y a certes un poil de remplissage mais on ne se fait pas chier. C'est en tout cas beaucoup plus réussi qu'OXYGENE, pour prendre un projet similaire. La mise en scène est simple et efficace et ne cherche pas à en faire des caisses pour varier inutilement les axes forcément limités dans ce boyau claustro. Bon, après il y a un petit côté "anything goes" qui se justifie trop peu.
Niveau perso, c'est comme d'hab une éternelle histoire de deuil, rendue un peu plus absconse par le trop faible âge de Gaia Weiss par rapport à feu sa fille. C'est hyper lisible et métaphoriquement ça fonctionne, mais c'est un peu du writing by numbers, c'est convenu et c'est pas l'aspect le plus réussi du film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'aimais bien le concept et j'étais curieux. Ca me rappelait Eden Log avec Clovis Cornillac, film assez foiré mais une tentative honorable de SF concept radicale. Et ça a été une agréable surprise. Je trouve que ça fonctionne vraiment bien, on se fait pas chier, c'est suffisamment ludique pour nous maintenir attentif. J'aime bien l'univers entre high tech et un vrai plaisir du gore dégueu. Ca fonctionne plutôt bien. Après évidemment, l'indispensable trauma est totalement bidon et toutes les scènes sur le sujet sont affreusement nulles. Et surtout ce que je craignais durant toute le visionnage est arrivé, la fin est totalement foirée. Elle est incompréhensible, n'explique évidemment rien (même si c'était pas forcément nécessaire) et joue une espèce de fibre poétique/émotionnelle ringarde naze. Il veut faire du Gravity mais se plante. Ca gâche pas le plaisir relatif pris durant le film, le réal est un malin pas trop roublard et dont on sent une vraie générosité.

3/6

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CroqAnimement votre

Matez Hostile. Un peu plus de qualités, de défauts aussi, mais globalement c'est la même came.

Marrant, car il y a un film roumain du même titre de 1966, souvent cité avec le film de Tatos mentionné quelques topics plus loin.

Je vous trouve incompréhensiblement gentils.


Ca ne veut rien dire.


Et là c'est toi qui ne dit rien. C'est quoi les "plans sympas"? Elles sont où les "idées visuelles"?


Voilà. Y a zéro "plan sympa" et encore moins des "idées".


Mais lol. La Critique en Marche.


On attend encore de savoir lesquelles hein...


Moi je me suis grave fait chier. Ca commence pourtant très vite mais au bout de 27 minutes, j'ai failli envoyer un texto à Liam pour savoir si ça valait le coup de continuer ou si c'était aussi claqué pendant l'heure restante.


Mais en quoi? Il refait Cube, plus de VINGT ANS APRÈS, en plus fauché encore (!), et les pièges sont les plus évidents du monde (l'endroit se resserre, l'eau monte, une cuve d'acide, etc.), avec notamment le même piège (la fournaise) qui revient 3 fois. Et y a pas UNE fois, PAS. UNE. FOIS. où l'héroïne s'en sort grâce à une quelconque ingéniosité. Soit c'est juste "je vais vite et je m'en sors juste à temps", soit c'est carrément du deus ex machina. Y a R. Zéro.


Le Aja est pas ouf mais il le prend, il le retourne et il le fume. A tous les niveaux.


Et donc l'autre référence pas digérée qui fait mal à la comparaison.

Nul.

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