Forum de FilmDeCulte

Un an après la mort de son père dans les attentats du 11 septembre, Oskar Schell, 9 ans, trouve une clé. Il part alors à la recherche de la serrure dans la ville de New York...

C'est toujours gênant de voir l'adaptation a posteriori d'un bon bouquin qu'on a lu, quand d'autres s'enflamment alors qu'on n'y retrouve pas la flamboyance du roman. Ce syndrôme Virgin suicides ne s'appliquera pas au livre de Jonathan Safran Foer que je trouve pourri, tire-larme et prétentieux, emberlificoté dans un style qui s'autorise à glisser des photos à tout-va ou à n'écrire parfois qu'une phrase par page juste pour le plaisir, surtout qu'au bout du compte il ne se passe vraiment pas grand chose, si ce n'est le deuil d'un enfant dont le père est parti avec les world trade center. Daldry a le mérite de rendre le bouquin davantage lisible et de ne pas se perdre en flashbacks trop poussifs, évitant d'ailleurs quelques moments d'émotions appuyés dans le roman (par exemple, la mère savait pour les messages laissés sur le répondeur). Globalement, ce nouveau Daldry croise un côté gallerie de personnages à la Amélie Poulain (Von Sydow en vieux muet, Viola Davis en femme qui souffre mais reste digne et tout le tralala...) à travers la quête d'un jeune enfant un peu replié dans son manque affectif, et donc pas foncièrement sympathique aux premiers abords. Au final un mélo très premier degré pour peu qu'on y soit d'humeur, dont les seules grosses fautes de goût tiennent sur les deux plans où Tom Hanks semble flotter au ralenti après avoir sauté dans le vide (dans le bouquin on avait droit à vingt pénibles pages de photos de défenestration à la toute fin)
3-4/6

Merci pour les spoilers

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Quels spoilers? La mort du père, ce sont les cinq premières minutes du film, c'est le pitch d'allociné, gros bêta.

Ce qui importe, ce sont les détails. Je savais qu'il vait disparu le 11 septembre mais je ne savais pas où, comment, pourquoi, etc.

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Certes il aurait très bien pu faire un AVC dans une crêperie le 11 Septembre.

Et au passage t'as pas VRAIMENT de scène de mort si tu t'attends à un film de 9.11 avec une scène spectaculaire en goguette.

Extrêmement long et incroyablement mou.

Je n'ai ni une affection particulière ni un rejet de ce qu'a fait Daldry jusqu'à présent (4/6 à Billy Elliott et The Hours) mais j'avais une certaine curiosité pour cette autre adaptation d'un roman de Foer (j'avais bien aimé le Everything is Illuminated de Schreiber) surtout pour la convergence de deux sujets qui me touchent au travers de cette histoire d'un gamin courant après le spectre de son père, disparu le 11 septembre 2001.

Au final, s'il reste un certain savoir-faire dans l'écriture d'Eric Roth (c'est un peu le Forrest Gump/Benjamin Button du très pauvre ici, avec ce parcours de héros atypique, avec ses vignettes ratées et ses personnages secondaires inexistants) et que Daldry n'est pas manchot (mais tout de même relativement lisse, quand il ne donne pas dans l'effet d'amateur découvrant son réflexe numérique et la magie du flou), accouchant de quelques scènes tire-larmes qui ont plutôt marché sur moi, le récit est tellement monotone et redondant qu'il désamorce toute empathie, malgré quelques détails cocasses.

Quand en plus la résolution du McGuffin fait plouf... Alors bien entendu, l'important, ce n'est pas la destination mais le voyage, seulement le voyage ici, il est chiant. Notre héros, aussi attachant soit-il dans son autisme (très bon Thomas Horn), s'ouvre certes au monde, mais il ne se passe rien. Et c'est pas le protagoniste-gimmick campé par Von Sydow qui va créer un quelconque charme. Trop préfabriqué pour ça.

C'est pas détestable mais c'est mal fagoté.

3/6

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De belles images, un gamin (une belle révélation pour moi) qui peut bien jouer mais qui est aussi vachement crispant, des seconds rôles très secondaires. Ce que j'ai retenu moi? une très jolie BO de Desplat et donc de jolies images par moment. Pas grand chose d'autre.

3/6

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Oh-kay!

*ZAP*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Plutôt bien aimé, c'est du mélo, du vrai de vrai mais il y a assez de fraîcheur pour que ça tienne sur les 2 heures. Le jeune acteur fait partie des gros plus, mais aussi Max Von Sydow. UN peu plus de réserves sur Sandra Bullock mais elle s'en sort quand même pas mal.

J'aime le fait que Tom Hanks ait l'intelligence de choisir ce film, celle de se dire qu'il n'y pas de petits rôles. D'ailleurs la scène la plus forte du film, l'appel au moment où la tour s'effondre, lui doit probablement beaucoup, alors qu'il n'est pas physiquement présent, il a su construire son personnage en 2-3 scènes.

Un joli film, que je ne reverrais sans doute pas cela dit.

4/6

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